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La BCE achète du temps… mais du temps pour quoi ?

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Published : March 27th, 2012
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Voici l’article « Pas de sieste espagnole pour la zone euro « de Wolfgang Münchau, journaliste au Financial Times.

 

Si vous pensez que les politiques de la BCE ont permis à l’Europe de ‘gagner du temps’, vous devriez vous poser la question suivante : du temps pour quoi ? La situation de la Grèce est aujourd’hui plus insoutenable que jamais. Il en va de même pour le Portugal, le secteur bancaire Européen ainsi que l’Espagne. Même si la BCE leur fournissait des fonds illimités pendant dix ans, cela ne suffirait pas à les remettre sur pied.


Selon mes estimations, l’ajustement des prix de l’immobilier en Espagne est loin d’être achevé. En termes réels, le boom de l’immobilier américain a été quasiment annulé. Les graphiques représentant cette bulle historique en termes réels ressemblent à de jolies cloches. Tout ceci semble plutôt sensé lorsque l’on réalise que les biens immobiliers sont une forme d’actif non-productive. Pour ce qui est du cas de l’Espagne, comme pour tous les autres, il semble donc raisonnable de penser que les prix de l’immobilier finiront par chuter jusqu’à atteindre un niveau similaire à celui du milieu des années 1990.


Le gouvernement espagnol a récemment forcé les banques à amortir à hauteur de 50 milliards d’euros leurs portefeuilles de propriétés pour la seule année 2012. Cela ne représente qu’une petite part des actions qui devront être entreprises en cas d’effondrement du marché immobilier. De nombreux analystes s’imaginent que nous verrons bientôt apparaître une chute des prix de l’immobilier et un rebond de l’économie. C’est fortement improbable. Comment l’économie espagnole pourrait-elle rebondir si les secteurs public et privé du pays sont dévalués simultanément ?


La dépréciation du secteur public sera pour le moins vicieuse. L’an dernier, le déficit de l’Espagne s’élevait à 8,5% du PIB. La raison n’en était pas son manque de discipline fiscale. Un tel déficit était nécessaire afin d’ éviter un effondrement plus brutal. Cette année, l’objectif de déficit fixé par l’Espagne est de 5,3% - et sera de 3% pour l’année 2013. L’ajustement que nécessite le secteur public est donc de 5,5% sur deux ans – et ce en pleine récession. Si vous jetez un œil au désendettement nécessaire aux secteurs public et privé, la question n’est pas de savoir si l’économie espagnole rebondira en 2012 ou 2013, mais de savoir si elle pourra se rétablir avant la fin de cette décennie.


Le marché a le dessus sur l’arrogance des banques centrales


Dans son article, Münchau ne nous apprend rien de nouveau. De nombreux journalistes ont déjà commenté la situation espagnole depuis ce qui paraît aujourd’hui comme étant une éternité. Il devient de jour en jour plus difficile d’apporter quelque nouvelle information que ce soit sur le sujet.

Vous imaginez-vous à quel point la situation serait différente si la Grèce avait été exclue de la zone Euro voici deux ans ? Ce qui était autrefois une question à 40 millions d’euros est devenu un problème bureaucratique à 300 milliards d’euros. Pourquoi ? Parce que la BCE et l’Union Européenne voulaient déjà ‘gagner du temps’.

Jean-Claude Trichet, directeur de la BCE, déclarait à l’époque ‘dire non au défaut’. Devinez quoi, monsieur Trichet ? Le marché passe avant l’arrogance des banques centrales.

Trichet a maintenant l’air d’un imbécile. J’espère qu’il se sent idiot, même s’il y a de grandes chances que ce ne soit pas le cas. Les idiots ne se voient jamais comme tels.


La BCE achète du temps pour installer un désastre encore plus important


Mario Draghi, nouveau directeur de la BCE, est parvenu à contrôler les situations espagnole et portugaise. C’est la raison pour laquelle les marchés acclament (pour le moment) le succès du nouveau ‘Super Mario’.

Je me dois de préciser que, fut un temps, Trichet semblait être parvenu à contenir la situation grecque. Mais cette impression ne fut que passagère.

L’Histoire nous prouvera bientôt que la BCE n’a jamais acheté du temps que pour empirer la situation, comme elle l’a déjà fait auparavant avec la Grèce.

 

 

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Réflexions sur de débat de l’inflation /déflation/stagnation et autres remarques sur l’or, l’argent, les monnaies, les taux d’intérêts et les politiques monétaires affectant les marchés mondiaux.
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