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La BCE est elle insolvable ?

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Published : July 12th, 2011
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La solvabilité de la Banque Centrale Européenne s’est vue remise en question par une brillante étude effectuée par OpenEurope.org.uk. Cette association de penseurs indépendants voudrait que ‘l’Union Européenne embrasse une réforme radicale basée à la fois sur la libéralisation économique, une structure financière plus flexible et une comptabilité plus transparente’. Cela permettrait aux ‘institutions Européennes dénigrées par les citoyens de l’Union’ de faire face ‘au déclin de la croissance économique ainsi qu’à la compétition et l’insécurité grandissantes et à la crise démographique’.


L’annonce de la publication de ce dossier intitulé ‘A HOUSE BUILT ON SAND? - The ECB and the hidden cost of saving the euro’, présente un sommaire succinct des points clés développés ci-dessous. Mes commentaires y sont présentés en italique.


-En parallèle aux milliards d’Euros que représentent les diverses interventions de l’UE et du FMI, la BCE s’est engagée dans son propre plan de sauvetage, fournissant aux banques insolvables des crédits à taux très faibles et venant en aide aux pays de l’Euro les plus faibles en matière économique, bien que ce ne soit pas son rôle premier. La BCE est soutenue par les contribuables, ce qui signifie qu’il existe un coût de la crise plus ou moins caché dans les registres de la BCE.


-Il en ressort donc que les bilans de la BCE sont extrêmement vulnérables. Nous estimons que la BCE est exposée à la crise européenne à hauteur de 444 milliards d’euros – ce qui représente l’équivalent des PIB combinés de la Finlande et de l’Autriche. Bien que tous les prêts accordés par la BCE ne soient pas ‘mauvais’, il n’en demeure pas moins que la plupart d’entre eux puissent entraîner des pertes importantes pour la BCE si la situation en zone Euro continuait à se détériorer. Les banques des pays insolvables se sont vues autorisées le transfert de leurs biens à risque vers la BCE en échange de prêts. Ces biens à risques sont très difficile à évaluer. (Bien qu’ils aient toutefois une valeur inférieure à ce qu’il en est dit dans les bilans de la BCE).


-En moyenne, la BCE prête entre 23 et 24 fois son capital, qui s’élève à 82 milliards d’euros. Cela signifie que si la BCE voyait ses biens perdre 4,25% de leur valeur, ce qui pourrait se produire à la suite du rachat de la dette d’un pays par exemple, son capital se verrait anéanti. La BCE se trouve donc au même niveau que toutes les autres institutions auxquelles elle rend service en leur proposant des plans de sauvetage.


-Les pertes de la BCE sont désormais plus une réalité qu’un risque, avec la Grèce qui semble sur le point de faire défaut ces quelques prochaines années [OpenEurope est ici très optimiste, dans la mesure où un défaut semble également très probable lors de ces quelques prochaines ‘semaines’ ou prochains ‘mois’. La Grèce a effectivement déjà commencé à faire défaut de sa dette dans la mesure où elle n’a aucunement la capacité de rembourser ses dettes]. Nous estimons que la BCE détient environs l’équivalent de 190 milliards d’euros de biens issus de la Grèce [soit plus du double de son capital de base], originaires du gouvernement Grec comme de ses banques. Si la Grèce parvenait à rembourser la moitié de sa dette – ce qui est nécessaire à un retour de la dette Grecque à des niveaux ‘surmontables’ -, la BCE perdrait entre 44,5 et 65,8 milliards d’euros. Cela représenterait entre 2,35 et 3,47% de ses biens. Nous nous approchons là dangereusement des 4,25% nécessaires à l’anéantissement du capital de la BCE. [Encore une fois, OpenEurope reste généreux en déclarant la Grèce comme pouvant rembourser la moitié de sa dette].


-Une perte d’une telle ampleur rendrait la BCE insolvable et nécessitant une création nouvelle de capital, ce qui signifie qu’elle devrait soit imprimer de la monnaie [La BCE n’est rien si ce n’est une institution imprimant de la monnaie, elle aurait donc à imprimer plus de monnaie que ce qu’elle ne fait en temps normal] afin de couvrir ses pertes, ou bien qu’elle devrait demander des prêts aux gouvernements (grâce par exemple à un appel aux banques centrales nationales). [Cet appel pourrait se faire en termes d’euros, que la BCE devrait emprunter ou imprimer, mais également en termes d’or, qui représente son capital réel. Que les banques centrales nationales lui transfèrent ou non leurs réserves d’or reste encore à voir]. La première option déboucherait sans conteste sur une inflation, ce qui est inacceptable particulièrement en Allemagne [et bien sûr aux yeux de l’ensemble des citoyens de l’Union], alors que la seconde option déboucherait sur un nouveau plan de sauvetage dont les contribuables seraient les premières victimes.


-Les actions de la BCE tout au long de la crise financière n’ont pas uniquement pesé lourdement sur ses propres bilans, mais aussi sur sa crédibilité. Crédibilité qui avait déjà était largement bafouée en mai dernier, alors que les gouvernements étant venus en aide à la Grèce avaient fait pression sur la BCE pour qu’elle outrepasse ses propres lois et rachète la dette souveraine de la Grèce. La BCE n’a depuis pas quitté cette route vers la ruine, rachetant la dette d’autres pays en crise.


Pour toutes ces raisons, la BCE est insolvable. Ses portes demeurent ouvertes pour la seule et bonne raison qu’elle joue le rôle de comptable pour toutes les banques insolvables de par l’Europe. Nombreux sont ceux qui ne peuvent déterminer lorsqu’une banque se trouve en état d’insolvabilité si cette dernière ne mentionne pas la valeur réelle de ses biens dans ses comptes financiers. L’insolvabilité d’une banque éclate au grand jour lorsque cette dernière ferme ses portes, ce qui a été prouvé par le cas de la Lehman Brothers. En d’autres termes, début 2008, alors que quelques personnes retiraient leurs réserves monétaires des coffres de la Lehman Brothers, le marché s’est rendu compte que la banque était insolvable même si ses bilans n’en faisaient pas fi, entraînant le prix des parts de la banque dans une spirale infernale. Le rapport publié par OpenEurope pousse de plus en plus de personnes à se pencher sur le cas de la BCE, les forçant ainsi à tirer des conclusions quant à sa solvabilité. Toute personne détenant encore des euros à ce jour se trouve dans la même situation que celle ayant détenu des parts de la Lehman Brothers.


Si vous êtes de ceux qui pensent que ce problème n’est qu’un problème européen, veuillez considérer ceci :


Dans un article concernant le rapport publié par OpenEurope, paru cette semaine dans le journal Barron’s, indique : ‘La Réserve Fédérale possède un effet de levier plus important que celui de la BCE, à hauteur de 50%, mais ses possessions en bons du Trésor sont de biens meilleure qualité que les dettes du Portugal, de l’Italie, de l’Irlande, de la Grèce ou de l’Espagne’. Ce commentaire passe outre le fait que seuls 55% des biens détenus par la Fed proviennent de la Trésorerie, et que la plupart de ces biens ne sont pas des biens liquides. De plus, la dette de la Trésorerie a autant de chances de se voir un jour remboursée que celle de tout autre pays surendetté.


Il existe donc une seule conclusion logique : Etant donné que le remboursement semble au-delà des capacités des pays surendettés, la part la plus importante de la dette mondiale ne se verra jamais repayée. Puisque qu’une part importante de la dette n’est autre que le bien qui soutient aujourd’hui les devises du monde, ces devises continueront de se voir dévaluées. Ces histoires nous sont familières, puisque ce sont celles que nous pouvons lire dans nos livres d’histoire monétaire, faisant état de rois ayant trompé leurs citoyens par la création d’une monnaie sans valeur afin de protéger leurs possessions en métaux précieux. Aujourd’hui, la dévaluation d’une monnaie fiduciaire naît d’une masse de dettes colossale, de bureaucrates et de politiciens autocratiques, et bien sûr de leurs banquiers centraux. Cette observation met succinctement l’accent sur un thème redondant : Les banques centrales sont une relique barbare.





James Turk




All data and quotes sourced from Reuters. Originally Published by Goldmoney. All rights reserved. 

 

 








 








 















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