Les règles établies par la BCE
stipulent que ses achats d’obligations doivent être déterminés en fonction de
la taille de l’économie qui émet ces obligations. Cela signifie que les
obligations allemandes doivent être privilégiées.
Ces règles établissent également
un plancher de taux d’intérêt de -0,4%. Une majorité des obligations allemandes
portent des intérêts inférieurs à ce chiffre.
Attendez-vous à ce que les
règles changent, parce que la BCE cherche avant tout à poursuivre son
programme ridicule et contre-productif d’assouplissement quantitatif.
Voici un extrait de l’article intitulé
The ECB Could Soon Run Out of Bunds to Buy :
Les réserves d’obligations de la
BCE ont dépassé le trillion d’euros ce mois-ci. Et un nouveau trillion
pourrait être bien plus difficile à obtenir.
La BCE pourrait bientôt manquer
d’obligations allemandes. Selon Harvinder Sian, de chez Citigroup Inc, elle
pourrait en manquer dès le mois d’octobre. C’est un problème, parce que les
obligations des gouvernements de la zone euro forment le plus gros composant
du programme d’achat d’obligations destiné à stimuler le crédit et l’inflation.
Ce programme s’étendra jusqu’en mars 2017, à un rythme de 80 milliards d’euros
par mois.
Les politiques de la BCE
pourraient aussi rendre sa tâche plus difficile. Ses achats d’actifs et ses
taux d’intérêt négatifs ont généré un déclin des rendements des obligations,
ce qui complique sa capacité à satisfaire ses objectifs d’inflation. Cette
baisse des rendements porte une portion toujours plus importante des
obligations sous le seuil établi de -0,4%, ce qui les rend inéligibles dans
le cadre du programme.
Pour répondre à cela, Sian pense
que la BCE devra effectuer des changements qui pourraient inclure la hausse
de la quantité d’obligations qu’elle est susceptible d’acheter lors d’une
seule émission de dette (ce plafond est déjà récemment passé de 25 à 33%).
Une autre option pourrait être de rendre plus laxiste la mise en application
de ce que la BCE appelle la répartition de capital, qui stipule que la
quantité d’obligations achetées doit toujours être proportionnelle à la
taille de l’économie de chaque nation – un système qui favorise les
obligations allemandes, qui rapportent généralement le moins.
Plus d’obligations
Le principe d’incertitude
de la Fed
La BCE est sur la même voie que
le Japon. Les deux pourraient très bien acheter 100% des obligations et en
finir avec leurs programmes. Ils ne les aideront pas à relancer la
consommation, comme nous a prouvé l’expérience du Japon qui dure désormais
depuis un certain temps.
Mais les banques centrales sont
têtues. Elles ne changeront jamais d’avis. C’est là un exemple parfait du
principe d’incertitude numéro 3 de la Fed : « Ne vous attendez
jamais à ce que la Fed apprenne de ses erreurs passées. Attendez-vous à ce
que la Fed répète encore et encore et dans de plus fortes doses ses
programmes responsables de nos problèmes initiaux. »
Remplacez « Fed » par « BCE »
ou le nom de n’importe quelle banque centrale de votre choix.
Pour plus d’informations concernant
le principe d’incertitude de la Fed, voyez ceci : Uncertain Measures of Uncertainty; Fed Uncertainty Principle
Revisited.