La Bulle Immobilière des années 20 en Floride

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From the Archives : Originally published March 19th, 2011
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La folie immobilière qu’a connu la Floride dans les années 1920 offre une autre comparaison intéressante à l’investisseur contemporain. À l’époque aussi, les banques étaient des grippe-sous comparées aux prêteurs assoiffés de gains d’aujourd’hui. Les promoteurs descendirent sur la Floride. Les restaurants et les traiteurs servaient à de longues files de spéculateurs du café à 75 cents (sans crème) alors qu’à New York, le prix d’une tasse était de un nickel (10 cents). Au cours de l’été 1925, les habitants  de Miami mirent des panneaux « Pas à vendre » pour repousser les casse-pieds. Les prêts aux agents immobiliers atteignirent environ $ 700 par pied carré (soit environ $7700 le m2), alors qu’à Broadway ou sur la 42e rue à New York, un très beau quartier, 1 pied carré se louait 13 $ (soit environ $ 143 au m2). Même aujourd’hui les locations de propriétés commerciales haut de gamme dans le monde se louent au plus à $ 250 à Hong Kong et  $ 220 à Londres le  pied carré (soit respectivement environ $ 2750 le m2 et $ 2420 le m2).

  

L’essor des traders à Miami, d’après le nombre de transferts immobiliers réalisés, augmenta en volume et passa de 4126 en janvier 1924 à 9744 en janvier 1925, puis à 16 960 en octobre 1925 et pour finir à 4491 un an plus tard. Le 10 mars 1926, on rapporta que des dizaines de petites agences immobilières avaient fermé du jour au lendemain. Les vendeurs d’obligations immobilières de Miami profitèrent d’une chute de la bourse le même mois, et lancèrent une campagne de publicité intitulée :
 « Comment Wall Street a perdu 4 milliards, et comment échapper pour de bon à de telles pertes ». On peut affirmer sans risque que les lecteurs crédules de la propagande de l’Association Nationale des Agents Immobiliers seront tout aussi déçus que ceux qui ont écouté les racoleurs qui vendaient des obligations immobilières à Miami il y a 80 ans.

  

Les dépréciations de prix sont anecdotiques, bien qu’une bonne partie des propriétés vît son prix ramené à zéro. En 1924, D.P. Davis vendit 875 acres (354 ha) près de Tampa pour 18 millions de dollars. Les gens faisaient la queue depuis 40 heures avant le début de la vente. La majeure partie de la propriété était sous l’eau. En 2005, Zarzar Land, basé à San Francisco, vendit des lots de 10 et 20 acres (4 et 8 ha) dans le désert occidental du Texas à des acheteurs enthousiastes sur eBay. La terre ne valait rien. Le secteur scolaire local comprenait 53 élèves. Il fallait 100 acres (40 ha) pour nourrir une seule vache. Il fut demandé au bureau du Procureur de la République du Texas d’intervenir, mais ce dernier refusa. « La seule chose qui nous permettrait d’agir serait une loi telle que celle sur les Pratiques Trompeuses (Deceptive Practice Act), mais si vous regardez leur site internet, il y est dit qu’il n’existe aucune délimitation des terrains, qu’il n’y a ni eau, ni services publics » indiqua l’assistant du Procureur.

 

Une vue plus critique des médias contribuerait énormément à restaurer le bon sens. Le défilé d’économistes qui fait écho à Greenspan est un événement quotidien des journaux et de la télévision. Au cours de l’été 1925, le Miami Daily News établît un nouveau record mondial avec une édition de 506 pages composée presque uniquement de publicités immobilières. Le 25 octobre 1925, le Miami Herald publia l’histoire inventée de toute pièce d’un imprésario et promoteur immobilier qui avertissait qu’ « un courant arctique caché avait été découvert au large des côtes californiennes et qu’il allait glacer le climat de la Californie si sévèrement que les réalisateurs devraient quitter Hollywood et transférer leurs studios en Floride ».

  

En 1927, Homer B. Vanderblue écrivit que l’argent dépensé dans les gratte-ciel de Miami « avait probablement été perdu exactement comme si on l’avait englouti dans le forage de trous secs dans des champs de pétrole ».

  

En mai 2005, Miami se targuait de 60 000 appartements vendus sur plans. Le prix des maisons et des appartements augmenta de 28 % en 2005. A South Beach, toujours à Miami, des cabines de plage dans un immeuble neuf en copropriété de 20 étages se vendaient à $ 850 000 l’unité.

 

 

 

Par : Frederick J. Sheehan Jr.

 

 

 

 

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