Il existe déjà une banque danoise qui propose à ses clients des crédits hypothécaires à taux négatifs. Aussi absurde que cela puisse paraître, il s’agit donc bien d’un crédit dont la somme remboursée est inférieure au montant emprunté. Ce qui est indubitablement une anomalie pourrait devenir fréquent alors que la Bundesbank s’est déclarée ouverte aux crédits hypothécaires à taux négatifs. De Bloomberg :
« La banque centrale allemande, connue pour son approche conservatrice en ce qui concerne les politiques monétaires, vient de lancer une bonne nouvelle pour les candidats acquéreurs allemands : les crédits hypothécaires à taux négatifs sont acceptables.
Selon la Bundesbank, de tels crédits
sont envisageables, elle ne s’y opposerait en tout cas pas. C’est ce
qu’a déclaré l’un de ses cadres, Joachim Wuermeling, à l’occasion
d’une interview accordée au Stuttgarter Zeitung.
Les taux négatifs deviennent rapidement
la norme parmi les banques centrales de la planète. 5 années de
taux en dessous de zéro dans la zone euro poussent les banques à
être inventives afin de limiter la casse. Payer les clients qui
contractent un crédit hypothécaire pourrait être moins pire que de
parquer de l’argent à la BCE, où les taux sont de toute façon
négatifs, a expliqué le journal allemand.
Au mois d’août, une banque danoise est
devenue la première du monde à offrir un crédit hypothécaire à
taux négatifs. En Allemagne, ces crédits sont à des taux
relativement bas. Mais offrir la possibilité aux propriétaires de
rembourser moins qu’ils ont emprunté est inédit.
La banque centrale européenne veut
encourager les gens à consommer, mais les banques craignent des
retraits massifs en cas de répercussion des taux négatifs sur les
dépôts. Les crédits hypothécaires à taux négatifs pourraient
être la solution.
« Économiquement parlant, il est
tout à fait sensé pour une banque d’offrir des taux négatifs sur
des crédits au lieu de perdre encore plus d’argent lorsque les fonds
sont alloués différemment, » a déclaré Wuermeling.
Les décideurs de la BCE anticipent la stabilisation ou la baisse des taux jusqu’au moins la première moitié de 2020. Une baisse en septembre jusqu’à -0,4 %, un plus bas record, est une éventualité. Ils ont également indiqué que le QE pourrait redémarrer en cas de besoin. »