Si
nous attendions encore une preuve que quelque chose cloche, alors la voici.
Les
experts des Nations Unies spécialisés dans l’agriculture
se sont trouvés pour le moins confus après que des
données aient démontré que la Chine a importé 2,6
millions de tonnes de riz en 2012, soit quatre fois plus que les 575.000
tonnes importées en 2011.
Leur
confusion est liée au fait qu’il n’y ait aucune raison qui
justifie une telle croissance des importations, puisque la Chine n’a
jusqu’à présent pas souffert de pénurie de riz.
Certains pensent que les importateurs Chinois tirent avantage des prix
très bas à l’international, mais cela signifie
également que les importantes réserves de riz produit à
l’intérieur du pays s’accumulent.
Pourquoi
la Chine se mettrait-elle à accumuler des millions de tonnes de riz
sans aucune raison apparente ?
Peut-être
est-ce lié au développement agressif de son secteur militaire
et à l’éventualité de guerres dans le Pacifique et
en Asie Centrale.
Si
une augmentation de 400% des importations de riz de la Chine en seulement un
an ne suffit pas à vous convaincre, sachez qu’en Australie, les
deux principaux distributeurs de lait maternel ont récemment
déclaré ne plus être capables de satisfaire la demande en
lait maternel en poudre. Les rayons de lait maternel des magasins du pays ont
tous été dévalisés en raison des importations
massives de la Chine.
La
très forte hausse de ventes enregistrée par les fabricants
principaux de lait pour nourrisson a entraîné un
phénomène encore jamais vu dans le riche pays qu’est
l’Australie : une restriction d’accès au rayon de
lait maternel et un rationnement de nourriture pour bébé dans
certains magasins.
Si
le scandale du lait frelaté s’était
développé récemment en Chine, des achats en masse de
lait maternel par les citoyens du pays auraient pu paraître
justifiés. Mais le problème, c’est que le scandale du
lait frelaté a eu lieu il
y a quatre ans. Devrions-nous penser que les Chinois réalisent
tout juste que leur nourriture pour bébé est
contaminée ?
En
plus de cette accumulation apparente de réserves de nourriture, la
Chine continue de diversifier ses réserves de devises en dehors du
dollar. En 2012, en l'espace d'un seul mois, les Chinois ont
importé plus d’or que les réserves d’or totales
stockées dans les coffres de la BCE (oui, j’ai bien dit en un
mois).
Leurs
réserves de métaux précieux ont tant augmenté au
cours de ces dernières années que les réserves
officielles de la Chine demeurent un mystère pour le moins entier pour
les gouvernements Occidentaux, et certains pensent même que la Chine
pourrait aujourd’hui détenir la deuxième plus importante réserve d'or du
monde après les Etats-Unis.
Nous
n’aurons aucun moyen d’en savoir plus avant que la Chine ne
l’annonce officiellement, mais à un rythme de 1000 tonnes
d’or importées chaque année, il se pourrait bien
qu’elle ait déjà accumulé plus d’or que les
3395 tonnes de l’Allemagne.
Et
les Chinois n’achètent pas que des métaux
précieux. Ils accumulent également d’importantes
quantités de métaux industriels.
Le
prix du fer a récemment atteint un record à la hausse sur 15
mois avec 153,90 dollars par tonne. La hausse de son prix, qui a
débuté en décembre 2012, est principalement due à
l’accumulation de fer de la Chine qui en augmente la demande.
L’explication
officielle qui veut que la Chine accumule des métaux en vue de
stimuler la croissance de son économie est assez amusante si
l’on considère les rapports publiés par Reuters il y a 8
mois qui expliquaient que la Chine est sur-approvisionnée au point de ne
plus savoir où stocker les métaux nouvellement importés.
Lorsque
les hangars de stockage Chinois sont pleins à tel point que leurs
employés commencent à empiler du fer dans des greniers et du
cuivre sur des parkings, c’est que l’économie globale ne
va pas bien.
Au
port de Qingdao, plus important centre de stockage de minerai de fer du pays,
des piles de minerai plus hautes que des immeubles de trois étages
s’élèvent dans une zone supposée être
réservée aux céréales.
Plus
au Sud, à Shanghai, des entrepôts utilisent également des
parkings pour stocker leurs réserves de cuivre – un
phénomène qui soulève de nombreuses questions quant
à la capacité de la Chine à maintenir sa croissance
économique à une heure où le reste du monde vacille.
Pourquoi
la Chine accumulerait-elle des minerais de fer au point d’en faire
flamber le prix si elle disposait encore d’excès de
réserves pas plus tard que l’an dernier ?
Quelque
chose me dit que tout cela n’a rien à voir avec un
rétablissement économique ou avec quelque théorie
économique que ce soit.
Pourquoi
la Chine aurait-elle besoin de quatre fois plus de riz que l’an
dernier ? Pourquoi acheter plus de fer lorsque vous en possédez
déjà à ne plus savoir où le mettre ?
Pourquoi acheter de l’or si, comme le suggère Ben Bernanke, il n'est pas une monnaie réelle ? Pourquoi
construire des villes capables d’héberger des millions de
personnes si c’est pour qu’elles se retrouvent complètement vides ?
Rien
de tout cela n’a de sens à mes yeux.
A
moins que la Chine sache quelque chose que je ne sache pas encore.
Il
est possible, dans un monde où des centaines de trillions de dollars
sont dus, où les Etats-Unis contrôlent la majeure partie des
réserves de pétrole, et où les superpuissances ont
construit des dizaines de milliers d’armes nucléaires et
dépensé des centaines de milliards de dollars en
matériel de guerre (en armes, en vraies, je ne parle pas ici des
jouets que sont les fusils d’assaut semi-automatiques), que les Chinois
pensent que les choses soient sur le point de mal tourner.
La
Chine achète des actifs physiques et non des reçus papier qui
en représentent. Et elle les stocke à l’intérieur
de ses frontières. Peut-être pense-t-elle que les
économies Américaine et Européenne sont sur le point de
subir un effondrement total.
Au
mieux, ce que tout ceci nous indique est que la République Populaire
de Chine s’attend à ce que la valeur des devises (elle
possède l’équivalent de trillions de dollars de devises
Occidentales) se détériore par rapport aux ressources
physiques. Elle prend des précautions avant que s’installe la
catastrophe et avant que ses réserves de devises ne subissent une trop
forte dose d’hyperinflation.
Le
pire des scénarios serait qu’elle se prépare actuellement
contre ce dont nous a mis en garde l’analyste géopolitique Joel Skousen dans son
documentaire Strategic Relocation, dans
lequel il explique qu’au cours de la prochaine décennie, les
Chinois et les Russes pourraient utiliser leur force thermonucléaire
pour s’allier contre les Etats-Unis.
Difficile
à croire ? Peut-être bien.
Mais
la Chine prend aujourd’hui des mesures qui suggèrent que nous
soyons sur le point d’assister aux prémices d’une troisième
guerre mondiale. La Chine a déjà cartographié les
réseaux des Etats-Unis (eau, électricité, raffineries,
chaines de distribution, voies routières…). Elle est directement
impliquée dans le piratage des réseaux informatiques
gouvernementaux et commerciaux et est responsable de ce que l’on
appelle déjà le plus important transfert de richesses de l'Histoire du
monde. Pour ce qui est du secteur militaire, la Chine développe
déjà des technologies telles que la bombe EMP, capable de mettre hors service la flotte militaire et les
infrastructures électriques des Etats-Unis tout entiers, et a
été prise la main dans le sac en train de manufacturer des puces contrefaites destinées
à être utilisées dans les armes de l’US Navy.
Si
vous doutez toujours des intentions de la Chine, observez l’attitude
des autres gouvernements dont le vôtre. Quelqu’un, quelque part,
se prépare certainement au pire.
Peut-être
existe-t-il une raison pour laquelle l’ancien membre du Congrès Roscoe Bartlett a conseillé à ceux qui le
pouvaient de se déplacer hors des villes et d’emmener leur
famille avec eux.
Comme l’a dit Kyle Bass,
‘tout n’est plus que question de savoir quand et comment
l’entente se détériorera’.
Compte tenu de ce que nous avons pu
voir à travers l’Histoire, nous pouvons devinez comment cela se
terminera.
Par la guerre.
Les gouvernements du monde accumulent
de la nourriture, des métaux précieux et des munitions. Tout le
monde sait ce qu’il finira par se produire.
Devrions-nous
faire la même chose ?
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