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La Chine, les Grandes dépressions 1 et 2, et l’or

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Survive the Crisis
Published : February 08th, 2016
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Category : Gold and Silver

Lorsque la croissance incontrôlée du crédit donne lieu à des bulles spéculatives, les cycles d’expansion et de contraction du capitalisme se terminent par de catastrophiques dépressions déflationnistes lors desquelles l’explosion de bulles laisse place à des dettes insurmontables et des défauts.

En juin-juillet 2015, le marché des actions de Shanghai a retracé le début de la fin de la bulle sur les actions américaines des années 20, dont l’éclatement en 1929 a mis fin à la Grande dépression. Mais bien qu’il puisse sembler que l’Histoire soit sur le point de se répéter, ce n’est absolument pas le cas. Aujourd’hui, les marchés des capitaux ne s’en relèveront pas.

http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-0...m-crash-of-1929

Bien que le récent effondrement du marché chinois des actions soit similaire à l’effondrement du marché des actions américaines de 1929, les problèmes économiques de la Chine ne sont pas sans rappeler des évènements bien antérieurs aux années 1920. Il y a mille ans, la Chine a décidé d’établir une devise papier, une expérience qui lui a valu six siècles de chaos économique et politique.

Dans son livre target="_blank" Fiat Paper Money-the History and Evolution of our Currency, Ralph T. Foster revient sur cette expérience, une épée à double-tranchant aussi tentante que fatale :

Sur une période de six-cents ans, cinq dynasties ont mis en place une monnaie papier et eu recours à l’impression monétaire pour surmonter leurs problèmes. Sont arrivés ensuite catastrophes économiques et chaos politique. Maintes fois, les dirigeants se sont tournés vers la monnaie papier pour obtenir une liquidité instantanée et un transfert immédiat de capital. Mais ses vertus ostensibles ne peuvent surmonter son destin tragique : ceux qui en ont possédé en tant que valeur de réserve ont fini par découvrir qu’ils ne possédaient que des morceaux de papier sans valeur.

p. 29, Fiat Paper Money - The History and Evolution of Our Currency, Ralph T Foster, 2nd éd. 2010

La monnaie papier a été interdite en Chine en 1661, mais est réapparue 33 ans plus tard sous la forme bien plus dangereuse de billets de banque. En Occident, la monnaie papier a été créée non pas par les gouvernements mais par les créanciers, c’est-à-dire les banquiers.

En 1694, la Banque d’Angleterre a commencé à imprimer des billets de banque, qui n’étaient rien de plus que de la dette déguisée en monnaie, et dont l’usage endettait les gouvernements, les entreprises et la société dans son ensemble, pour permettre aux banquiers de profiter de la productivité des autres en imposant des intérêts sur l’émission monétaire.

Comme le veut la loi de Gresham selon laquelle une mauvaise monnaie chasse celles de meilleure qualité, les billets de papier ont vite supplanté les pièces d’or, d’argent et de cuivre en tant que moyen d’échange. Les billets de banque sans aucune valeur intrinsèque sont devenus universellement acceptés comme monnaie – et sont la cause primaire de la crise économique actuelle.

Les billets de banque émis en tant que prêts liés aux intérêts des banques centrales distordent les dynamiques de l’offre et de la demande des marchés libres. Le crédit et la dette gonflent exponentiellement et déséquilibrent l’offre et la demande, ce qui pousse les marchés des capitaux à l’échec.

C’est là que nous en sommes aujourd’hui.

Taux d’intérêt zéro et Grandes dépressions

Les taux d’intérêt à zéro pourcent apparaissent dans les économies capitalistes lorsque la croissance ne peut plus être ravivée.

Avant la Grande dépression des années 1930, les taux zéro n’avaient jamais existé.

 

Ils sont de retour aujourd’hui.

Une nouvelle Grande dépression est en chemin.

La Grande dépression et l’or

Les leçons de la Grande dépression ont aujourd’hui été quasiment oubliées (souvenez-vous de l’abolition en 1999 de la loi Glass-Steagall de 1933 par le Congrès) ; et celles dont nous nous souvenons encore ont été idéologiquement distordues par les suiveurs de John Maynard Keynes à gauche, et de Milton Friedman à droite.

Afin de véritablement comprendre la Grande dépression, Buckminster Fuller est sans égal. Dans ma vidéo YouTube target="_blank" The History of the US and Buckminster Fuller, voir target="_blank" https://youtu.be/Y3ys0DP6ig4, vous pourrez voir que les observations de Fuller sont aussi correctes aujourd’hui qu’elles ne l’étaient dans les années 1930.

Pendant la Grande dépression, l’or a joué un rôle secondaire mais de grande importance. Dans une tentative futile de raviver l’économie, les Etats-Unis ont dévalué le dollar en faisant grimper le prix de l’or depuis 20,67 dollars jusqu’à 35 dollars. En rendant illégale la propriété d’or en 1933, les banquiers ont obligé les Américains à se contenter des actifs papiers et à s’éloigner de l’or, qui a toujours été une valeur de réserve de choix.

L’or a également joué un rôle lors d’une rapide reprise pendant la Grande dépression :

La reprise a commencé en mars 1933 avec les vacances bancaires de Roosevelt, qui ont mis fin à la quatrième panique bancaire. Les banques du pays ont été fermées pour une semaine, pendant laquelle une armée d’inspecteurs ont séparé les banques insolvables du reste. Les banques insolvables ont été fermées pour mettre fin à l’incertitude responsable de la panique. Cette action a rapidement été suivie par la décision de FDR en avril 1933 d’abandonner l’étalon or, de lancer achats d’or et d’argent par le Trésor destinés à faire grimper le prix de l’or et les prix en général, et de dévaluer le dollar de près de 60% en janvier 1934. Ces politiques ont donné lieu à une reflation des flux d’or vers la masse monétaire, et ont converti les prévisions déflationnistes en des prévisions inflationnistes (Eggertsson 2008).

La reprise de 1933-1941 a été largement influencée par les afflux d’or (reflétant d’abord les politiques du Trésor et la dévaluation, puis la fuite de capital depuis l’Europe à l’approche de la guerre). Les politiques fiscales expansionnistes n’ont joué qu’un rôle mineur dans la reprise des années 1930.

Michael Bordo, Exits from Recessions: The US Experience 1920-2007

L’or ne jouera plus ce rôle aujourd’hui, puisque les Etats-Unis ne disposent plus des quantités d’or nécessaires à la reflation de leur économie. Les réserves d’or américaines autrefois de 21.775 tonnes ont été dilapidées après la seconde guerre mondiale pour maintenir une présence militaire américaine tout autour du monde.

L’or ne se dirige désormais plus vers les Etats-Unis, il en sort.

La Chine et le crack-up boom

La Chine et les puissances économiques du monde ont désormais entré le crack-up boom du capitalisme, la phase terminale d’une croissance effrénée du crédit :

La croissance du crédit a été établie sur une étendue de billets de banque et de dépôts. Elle finira par s’effondrer. Si elle ne prend pas fin à temps, nous assisterons à un crack-up boom, lors duquel se développera une ruée vers les véritables valeurs (l’or et l’argent), qui laissera la place à un effondrement du système monétaire.

Ludwig von Mises, L’Action humaine, 1949

Le crack-up boom du capitalisme a désormais atteint son apogée. Après l’effondrement économique de 2008, la Chine, ainsi que d’autres marchés émergents comme l’Inde et le Brésil, ont été les bénéficiaires de l’expansion du crédit. Mais aujourd’hui, la croissance des marchés émergents a plafonné, et leurs économies ont commencé à ralentir, victimes du dernier cycle de croissance et de récession du capitalisme.

Le plongeon du transport maritime de containers en Chine indique un effondrement déflationniste global de la demande. Le crack-up boom est terminé.

Le déclin du transport ferroviaire de containers indique également un ralentissement de la demande domestique.

L’avenir est certain. Une Grande dépression globale est imminente.

L’Ordre économique mondial s’effondre, et cette fois-ci, nous ne nous en sortirons pas

Will Hutton, The Guardian, 12 octobre 2015

Ce qui arrivera ensuite : un effondrement déflationniste des marchés

Il existe un manque de confiance évident en les politiques monétaires – les taux d’intérêt sont au plus bas, de la monnaie continue d’être créée, et l’inflation continue de baisser.

Lee Ferridge, responsable de macro-stratégie pour l’Amérique du Nord chez State Street Corp, 4 octobre 2015

http://www.bloomberg.com/news/articles/201...y-as-woes-mount

Le nombre d’investisseurs sur le NYSE qui parient aujourd’hui sur un effondrement des actions est similaire à celui que nous avons enregistré juste avant l’effondrement des marchés en 2008.

C’est écrit en lettres de sang. Les marchés des actions sont sur le point de s’effondrer.

Le point de rupture sera le point de bascule

Dans le deuxième épisode de ma série YouTube intitulée Moving Through The Maelstrom, Deconstructing (1) Money and (2) Who We Are (voir target="_blank"https://youtu.be/FSTVhue-8i8), j’explique que la monnaie n’est pas ce qu’elle semble être. Et « nous » non plus.

Nous vivons une période extraordinaire, d’importance historique. Faisons de notre mieux. Des jours meilleurs arrivent.

Achetez de l’or, achetez de l’argent, et gardez la foi.

Darryl Robert Schoon

www.drschoon.com

www.survivethecrisis.com

 

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