La crise grecque n’est pas qu’une question de dette

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Frank Shostak
Published : July 16th, 2015
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Greece

Le gouvernement grec continue de négocier avec ses créditeurs internationaux, après avoir échoué à verser un remboursement de 1,6 milliards d’euros au Fonds monétaire international.

En conséquence, la Grèce court le risque de perdre accès à une tranche de prêt de 1,8 milliards d’euros ainsi qu’à un versement de 10 milliards d’euros pour la recapitalisation de ses banques.

Les commentateurs sont d’avis que le facteur clé qui se cache derrière les troubles de la Grèce est sa dette gouvernementale, qui s’élevait à 177% du PIB en 2014, contre 79,6% en 1990.

24hGold - La crise grecque n’e...

Mais ce n’est pas la dette en elle-même qui se cache derrière la crise grecque. Les dépenses gouvernementales trop importantes et la croissance de la masse monétaire sont ignorées par la plupart des analyses concernant la crise en Grèce.

Depuis le début de l’année 2000, la tendance de dépenses gouvernementales a gagné de l’importance pour enregistrer une croissance annuelle de 45,5% en mars 2009. Depuis lors, la tendance a enregistré un déclin.

Le taux de croissance des mesures monétaires de la Grèce représentait 20% sur l’année en juillet 2004. Il s’élevait à 18% en août 2009, et a atteint -13,8% en avril de cette année.

24hGold - La crise grecque n’e...

Les politiques monétaires et fiscales laxistes ont joué un rôle important dans la création d'activités non-productives qui ont dilapidé la croissance.

L’argent facile affaiblit le processus de génération de capital

Une chute de la croissance des dépenses gouvernementales et de la masse monétaire bénéficie au processus de génération de capital.

En d’autres termes, un déclin de la croissance des dépenses gouvernementales et de la masse monétaire (voir graphique) met fin à la déviation de capital depuis des activités productives vers des activités non-productives.

La crise actuelle se concentre autour d’activités non-productives qui ne sont plus capables d’obtenir du capital des activités qui en génèrent, en raison de la chute des dépenses du gouvernement et de la masse monétaire.

De ce point de vue, c'est une bonne nouvelle pour l'économie grecque, et ce qui est désormais nécessaire est un resserrement des dépenses gouvernementales pour permettre à la diminution de la masse monétaire de se poursuivre.

En Grèce, le processus de génération de capital a été lourdement endommagé en conséquence des politiques monétaires et fiscales laxistes du passé. Ainsi, en revenir à de telles politiques, comme l’ont expliqué de nombreux économistes tels que le lauréat du Prix Nobel, Joseph Stiglitz, ne pourra qu’aggraver la situation.

Souvenez-vous que ni les dépenses gouvernementales ni la création monétaire ne peuvent générer de capital réel. Seul le renforcement du secteur créateur de capital peut y parvenir.

Les dommages qui ont été causés

Puisque les activités non-productives représentent aujourd’hui une part importante de l’ensemble des activités, les conséquences de leur disparition seront sévères.

Après avoir atteint 122 en avril 2008, l’indice de production industrielle a plongé pour atteindre 91 en mars de cette année – une baisse de 25,3%. Le taux de chômage a flambé pour passer de 7,3% en mai 2008 à 25,6% en mars de cette année.

24hGold - La crise grecque n’e...

La menace à laquelle font face les systèmes d’autres économies européennes n’est pas liée au défaut de la Grèce. Elle est une conséquence des politiques monétaires et fiscales laxistes qui ont endommagé les fonds propres de nombreuses nations européennes.

Plutôt que de continuer à soutenir des activités destructrices de capital, nous devrions autoriser les créateurs de capital à relancer le processus de génération de richesses. Cela signifie que la création monétaire doit être contenue et les dépenses gouvernementales fortement limitées. De telles mesures seront évidemment douloureuses pour les individus employés par le secteur non-productif. Mais échouer à réduire les activités qui ne génèrent pas de capital ne pourra que prolonger l’agonie - il est impossible de créer du capital réel à partir de rien.

 

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Frank Shostak est le directeur des études économiques de M.F. Global.
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