La crise n'est pas finie !

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Published : September 12th, 2012
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Category : Opinions

 

 

 

 

Le rythme de l'actualité ne ralentit  pas.


Pour George Soros, l'Allemagne doit mener la zone euro ou la quitter :


Selon George Soros lors d'une interview donnée dans le quotidien Financial Times "l'Allemagne doit, soit jouer à plein son rôle de leader de la zone euro, en faisant tout pour aider les pays en difficulté, soit quitter la monnaie unique européenne".


"Diriger ou quitter: c'est une décision légitime que doit prendre l'Allemagne".


"Soit il faut lier son destin au reste de l'Europe, prendre le risque de couler ou de nager ensemble, soit il faut quitter l'euro, car, en partant, les problèmes de la zone euro s'arrangeront".


George Soros est très critique vis à vis de "l'attitude allemande" et son attachement à une politique d'austérité.


Pour le milliardaire, le raisonnement est simple et soit dit en passant économiquement élégant.


Le problème de l'euro c'est l'absence d'union de transfert. Voilà ce que dit entre les lignes l'un des spéculateurs les plus connus de la planète.


Prenons l'exemple de l'Italie (c'est le plus flagrant). L'Italie du nord est l'une des régions les plus riches et les plus industrielles du monde. L'Italie du Sud l'une des plus pauvres. Malgré les péripéties politiques, globalement l'Italie du nord paie pour l'Italie du Sud. C'est que l'on appelle une union de transfert.

A partir de ce moment là, tout peut fonctionner.


Cela ne règlera pas le problème de la croissance, mais au moins cela aiderait à éviter les défaillances d'états à court terme.


Le problème c'est que les allemands ne semblent pas particulièrement emballés à l'idée de payer pour le reste de l'Europe.


Finalement la crise n'est peut-être pas finie !!!


D'ailleurs,


Les discussions sont ardues entre la Grèce et la troïka


La Grèce a reconnu le 10 septembre avoir du mal à convaincre ses créanciers internationaux d'avaliser son plan d'austérité de près de 12 milliards d'euros sur deux ans, nécessaire pour obtenir une nouvelle tranche d'aide.


Les inspecteurs mandatés par l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international ont émis de sérieuses réserves sur le plan.


En clair la Troïka réclame encore plus d'austérité, le gouvernement grec lui au bord de l'explosion demande plus de temps. Or le temps c'est de l'argent.


"Nos partenaires européens doivent réaliser que le peuple grec n'en peut plus", a déclaré Fotis Kouvelis, leader de la Gauche démocratique


Les manifestations s'enchainent, la révolte populaire ne faiblit pas. La Grèce sans doute sortira de l'euro, retrouvera sa devise nationale, dévaluera massivement et au bout du compte pourra commencer à retrouver un semblant de compétitivité.


Nous aurons perdu cinq ans et 350 milliards d'euros (ce qui n'est pas rien) en reculant pour des raisons politiques et idéologiques une décision économique inéluctable. Entre temps les élections américaines seront passées et Barack Obama aura été réélu. La Crise III pourra commencer.


Finalement la crise n'est peut-être pas finie !!!


En France les choses ne vont guère mieux.

  

La France dans le cercle vicieux de la non croissance et de la rigueur :


"La révision en nette baisse des espoirs de croissance annoncée dimanche par François Hollande impose à la France, pour réduire son déficit, des efforts supplémentaires qui à leur tour vont freiner l'activité du pays et augmenter le chômage, estiment certains économistes".


Sans blague. Depuis le temps que nous le disions!!


Le projet de budget pour 2013 (qui doit être présenté à la fin du mois), serait bâti sur une prévision de croissance "réaliste", "sans doute 0,8%" contre un 1,2% escomptés jusque-là. Réaliste signifie se rapprocher de la réalité et non de tenir totalement compte de la réalité, puisque le risque de récession (c'est à dire de croissance négative sans rigueur pour s'exprimer convenablement selon les nouveau us et coutumes de la novlangue économique) est plus que réel.


Une baisse de l'activité économique entraine une baisse des rentrées fiscales, une augmentation des dépenses sociales et donc des déficits, ce qui nécessite une augmentation importante des impôts, qui entraîne à son tour une forte baisse des dépenses  et donc  baisse de l'activité économique.


Cela ressemble fichtrement à ce qui s'est d'abord passé en Grèce (mais ils l'avaient bien cherché souvenez-vous), puis en Espagne et en Italie. Maintenant c'est à notre tour de connaitre la rigueur et l'austérité deux mots que l'on a pas le droit de prononcer.


Le président François Hollande a ainsi annoncé 20 milliards d'euros de nouvelles hausses d'impôts l'an prochain, moitié à charge des ménages et moitié à celle des entreprises, soit un effort historique pour réduire le déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) contre 4,5% cette année.


Je peux vous annoncer déjà que cela ne fonctionnera pas. Pas sans attaquer dans le dur l'état providence, n'en déplaise à tous ses partisans. Economiquement la solidarité à pour limite la richesse taxable. Or si vous taxez trop, les riches s'en vont...


Nous faisons le choix de sauver le système.


Voilà le débat essentiel. Doit-on sauver à tout prix ce système qui prend l'eau de toute part?

Doit-on payer nos dettes malgré le coût exorbitant pour tenter d'y parvenir alors que ceux même qui essaient désespérément échouent lamentablement?


Pour le moment on a fait le choix désastreux, de sauver les banques (le système financier au sens large), et les épargnants, pour beaucoup des retraités électeurs.


Pour le moment personne n'a vraiment perdu d'argent à la banque, je parle des comptes courants et des comptes d'épargne, pas des "placements en bon père de famille" vendu par votre banquier du coin de la rue.


C'est une question vertigineuse certes. Mais c'est l'essentiel. Tout le reste n'est que l'écume des choses.


Alors, je crois que l'on peut affirmer sans trop se tromper, que la crise, est loin, très loin d'être finie.

 

 

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zoppas - 9/12/2012 at 9:49 AM GMT
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