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La croissance illimitée de la masse monétaire aux Etats-Unis

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Published : June 19th, 2014
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Category : Editorials

Après le tapage au sujet de la réduction progressive des achats d’obligations par la Fed, il est essentiel de se souvenir que les banques centrales peuvent et sont loin de se retenir d’étendre la masse monétaire - sans pour autant passer par le quantitative easing.

Pour dire les choses simplement, tant qu'une banque centrale décide de maintenir les taux d’intérêts comme elle l’entend et est prête à fournir des liquidités aux banques qui en ont besoin, elle offre des quantités illimitées de monnaie au taux fixé. En conséquence, les banques centrales ressemblent à des automobilistes qui ne savent plus comment faire marche arrière. Et elles n’appuient sur la pédale de frein que lorsque le crédit bancaire s’élargit plus rapidement que la masse monétaire, ce qui veut aussi dire qu’elles le font souvent trop tard pour éviter un accident. Voilà à quoi représente le cycle monétaire de croissance et de récession.

L’expansion continuelle des dépôts existait déjà alors que Paul Volcker était directeur de la Fed, et vous la verrez illustrée ci-dessous en-dessous de la masse monétaire réelle (TMS), qui comprend le cash et les dépôts de liquide des banques commerciales lors de ses années de mandat.

TMS 

La Fed a fait passer le taux des fonds fédéraux de 11,2% en 1979 à un record de 20% en juin 1981, alors que la masse monétaire réelle a à peine diminué. Et les baisses n’ont été que statistiques, parce qu’avant 1982, les banques étaient forcées par la Régulation Q de l’Acte Bancaire de 1933 de ne payer d’intérêts sur les dépôts d’épargne accessibles qu’à hauteur de 5,25%, même lorsque les obligations du Trésor rapportaient le double. En conséquence, les dépôts sont sortis des banques pour être dirigés vers d’autres véhicules d’épargne. Cette anomalie a été corrigée en 1982 par une dérégulation, et a autorisé des dépôts bancaires de 2.500 dollars et plus sans restrictions d’intérêts, suivis des comptes Super NOW en 1983.

En prenant en compte ces distorsions, il est clair que même une hausse des taux d’intérêt n’est pas parvenue à ralentir la croissance de la masse monétaire. En plus de cela, pendant le mandat de Volcker, la masse monétaire réelle a doublé. Nous pouvons donc dire que bien que la Fed combatte l’inflation des prix grâce à des mesures draconiennes, elle ne restreint pas la croissance monétaire.

La leçon à en tirer est que même si la Fed venait à réduire ses achats d’obligations, il ne serait pas juste de penser que cela suffirait à restreindre la croissance monétaire. La Fed restera engagée, comme le sont la BCE, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon, à maintenir des taux d’intérêts proches de zéro pendant au moins deux années supplémentaires.

Le quantitative easing est un moyen efficace d’assurer l’expansion monétaire. Il a également le bénéfice de financer le déficit du gouvernement à zéro coût. Les marchés financiers et le public ont accepté le QE comme un mécanisme valide et ne semblent pas alarmées de ses potentielles conséquences inflationnistes.

Ce qui est le plus important pour les banques centrales comme pour les marchés en général est de croire fermement que l’expansion monétaire ne prendra pas fin. Ce serait bien dommage, du moins pour ce qui concerne la Fed, de limiter le QE, parce que cela reviendrait à créer d’autres méthodes de création de dépôts.


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Et les USA auront bientôt besoin d'encore plus d'argent.
D'après ce que je viens de lire sur la BBC, Obama envisagerait d'agir en Irak sans demander l'autorisation au Congrès. (Dans d'autres pays, on appelle cela une dictature).
Il y aurait donc des frappes aériennes.... cela mobilise des avions, consomme des missiles, fait se déplacer des porte-avions (vous savez combien de pétrole consomme un porte-avion militaire ?)... bref, ça coûte cher.
Déjà que Obamacare coûte plus cher que prévu car trop de pauvres demandent des subsides pour s'inscrire... (peut-être que le gouvernement américain a sous-estimé le nombre de pauvres dans son pays ? faut dire que cela ne colle pas avec les chiffres de la croissance, 2,8% ......ah pardon, ils ont été "précisés", c'est 2% maintenant).

Il va aussi falloir supporter l'effondrement prochain de GM.... (encore 3 millions de rappels en plus, on approche des 20 millions de rappels en un an, soit le double de leur production annuelle).
Soit l'état US devra renflouer à nouveau GM (ça avait coûté 11 milliards la première fois, plus que prévu), ou bien supporter le coût social de la faillite.
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Et les USA auront bientôt besoin d'encore plus d'argent. D'après ce que je viens de lire sur la BBC, Obama envisagerait d'agir en Irak sans demander l'autorisation au Congrès. (Dans d'autres pays, on appelle cela une dictature). Il y aurait donc des frap  Read more
RalphZ - 6/19/2014 at 7:40 AM GMT
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