Il
y a plusieurs mois de cela, l’état de l’Utah prenait la décision
de rendre légale l’utilisation de pièces d’or
et d’argent frappées par les Etats-Unis à
l’intérieur de ses frontières. Avec pour objectif
d’étendre cette réforme aux états adjacents,
quelques hommes de lois en faveur de la réintroduction des
métaux précieux dans le système monétaire se sont
réunis le 26 septembre 2011 au campus universitaire de Salt Lake City
afin de rédiger une déclaration à la destination de tous
les représentants
d'Etats des Etats-Unis.
Je tiens tout
particulièrement à remercier Ron Hera pour avoir rendu cette déclaration
publique.
Voici
ci-dessous la Déclaration
Monétaire de l’Utah :
La monnaie
comme moyen d’échange, réserve de valeur, et unité
de mesure promeut l’activité économique, la croissance et
la productivité en facilitant la spécialisation et les
échanges, l’accumulation de capital et l’investissement
sur le long terme, dans le même temps qu’elle permet la fixation
des prix et l’évaluation du progrès.
La monnaie
naturelle, sous la forme de pièces de métaux précieux,
possède des vertus inhérentes de mesurabilité,
d’uniformité, de divisibilité, de durabilité et
d’ergonomie, dans le même temps qu’elle conserve son
pouvoir d’achat, ayant su demeurer insensible aux fluctuations
monétaires survenues au cours des millénaires que constituent
l’histoire humaine. Elle est un moyen effectif d’échange,
une réserve de valeur indépendante des décisions
gouvernementales visant à légiférer les transactions
commerciales.
La monnaie
réelle, conservant un pouvoir d’achat stable au fil du temps,
sert les besoins de la société en réduisant
substantiellement l’incertitude inflationniste pour les
créditeurs, et l’incertitude déflationniste pour les
emprunteurs, dans le même temps qu’elle encourage
l’épargne et l’investissement. Elle est
bénéfique à l’essor économique de la zone
dans laquelle elle circule dans la mesure où elle attire les devises
étrangères et le commerce.
L’histoire
a su nous démontrer que les systèmes monétaires
monopolistiques engendrent fréquemment des dévaluations de
devises, débouchant sur des situations économiques
sérieuses telles que la perte de pouvoir d’achat, la
redistribution de richesses, la mauvaise allocation de ressources productives
et le chômage chronique. Le droit pour les citoyens de choisir, que ce
soit entre des fournisseurs de biens et services, des partis politiques, ou
encore des moyens d’échange, promeut de manière effective
le bien de la nation.
Pour ce qui
revient à l’égalité entre tous, riches ou pauvres,
la libre-circulation des devises se doit d’être promue par chaque
état souverain, incluant ceux des Etats-Unis d’Amérique,
conformément à l’article 1, paragraphe 10, du 10e
amendement de la Constitution des Etats-Unis. Les pièces d’or et
d’argent doivent être monétisées en tant
qu’alternatives volontaires de moyens d’échanges, et comme
moyens effectifs de calcul de la dévaluation de la devise nationale
par le gouvernement à travers les taxes, les régulations
discriminatoires ou encore les saisies.
Par la
présente, nous affirmons que :
1. Un élément essentiel de
liberté et de bonheur dans notre société libre est que tout
individu puisse jouir du droit d’acquérir la forme de moyen
d’échange qu’il désire, y compris des pièces
d’or et d’argent.
2. Tout état souverain a
l’obligation morale, politique et légale d’empêcher
une dévaluation de sa devise (excepté sous certaines
circonstances) et de défendre et de protéger ses citoyens
contre la fraude, la contrefaçon et le vol en exigeant la transparence
de sa constitution financière.
3. Aucune obligation de taxe ou
schéma régulateur promouvant une forme de monnaie par rapport
à une autre a) ne devra être appliquée aux individus ou
institutions financières détenteurs de quelque forme de monnaie
que ce soit, b) ne devra permettre à une monnaie de jouir d’un
pouvoir d’achat plus important qu’une autre.
4. Excepté pour ce qui concerne les
taxes gouvernementales telles que les frais, les droits de douane, les
impôts, les amendes ou encore les pénalités, les
autorités gouvernementales ne devront aucunement réclamer le
remboursement d’une obligation, d’un contrat, ou d’une
dette privée sous quelque forme de monnaie qui soit incompatible avec
les autres parties, et ne seront en mesure d’autoriser un escompte ou
une augmentation relative à une dette dépendante du milieu
particulier d’échange ou du moyen d’échange
employé.
5. La composition de l’épargne
d’une personne ne pourra être sujette à la divulgation, la
fouille ou la saisie, sauf par l’intervention de forces de
l’ordre, et ce après demande préalable de la part
d’une juridiction compétente.
Par la
présente, nous demandons aux analystes économiques, aux
éducateurs, aux membres des médias, aux hommes de loi, aux
officiels du gouvernement ainsi qu’aux officiers de police de combiner
leurs efforts afin de promouvoir et d’instaurer un cadre favorable au
maintien d’un système monétaire basé sur le choix
de devise.
Les
signataires de cette charte s’engagent à suivre les principes
généraux exprimés ci-dessus, nonobstant des
réservations que certains peuvent avoir quant à la
manière dont de tels principes peuvent être
interprétés et mis en pratique.
George
F. Smith
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