Malheureusement,
la direction que prennent les évènements ne pourrait être plus évidente, que
ce soit sur le court ou sur le moyen terme. Alors que je suis assis là, un
lundi matin, à lire les rapports concernant le plongeon récessionniste de
l’indice PMI, des exportations et des importations du Japon – alors même que,
Ahah ! le yen est en hausse – ainsi que les rapports sur le déclin de la
création de crédit chinoise et sur l’indice PMI
européen le plus faible enregistré en 16 mois, je ne peux m’empêcher de
réaliser à quel point nous sommes proches de voir les pouvoirs en place
perdre complètement le contrôle sur les marchés financiers.
Egalement
au cœur de l’actualité, le très déloyal Parlement grec s’apprête –
incroyablement – à voter en faveur d’une hausse générale des taxes contre la
volonté de sa populace anti-austérité, en vue de débloquer 10 milliards
d’euros de fonds de refinancement qui serviront à rembourser la Troika le
mois prochain, dans le cadre d’un plan de versements qui s’étendra sur au
moins 43 ans. Ajoutez à cela le fait qu’un Lord britannique est d’avis que
les citoyens de son pays devraient travailler jusqu’à ce qu’ils aient
largement dépassé l’âge de 70 ans s’ils ne peuvent pas permettre une
retraite, et vous avez toute l’étendue du gigantesque servage qu’est devenu
le monde. Sans oublier le désenchantement accru envers le système monétaire
responsable de cette monstruosité économique – ce que prouvent la demande globale
en métaux précieux ainsi que la naissance de Bitcoin.
Non
pas que la Fed décidera de faire quoi que ce soit, bien évidemment. En
revanche, simplement insinuer une hausse des taux d’intérêt dans le pire
climat économique depuis plusieurs décennies – la « reprise » ne
comptant pas – et en parallèle au retournement des marchés financiers, il
faut se demander si les fous n’ont pas pris le contrôle de l’asile. Très
franchement, puisque nous avons déjà traversé plusieurs pénuries majeures
d’argent physique ces dernières années – dont l’été dernier, quand Miles
Franklin enregistrait les trois plus gros mois de son histoire – il est
difficile de croire que les tentatives actuelles et évidentes du cartel de
limiter la hausse des prix papiers ne catalysera pas une panique sur le
marché physique. Tout ne sera qu’une question de temps – et à l’approche de
ce qui pourrait devenir l’élection présidentielle américaine la plus
dramatique de l’Histoire, plus rien ne peux me surprendre. Heureusement, s’il
est une chose que je sais, c’est que le pouvoir d’achat de l’or et de
l’argent physique – ainsi que du platine – se trouvera multiplié à mesure que
s’effondrera la plus grosse combine à la Ponzi de l’histoire fiduciaire.
Un
sujet terrifiant que j’aborde depuis un certain temps – ainsi que de nombreux
autres autrefois considérés impossibles – arrive dans les fils d’actualité.
Il s’agit bien sûr de la conséquence de la surpopulation, de l’inflation
monétaire et de la déformation économique qui en naîtra. J’entends par là
l’explosion de la taille et de la portée des gouvernements, qui accompagne
toujours une période de difficultés financières. Qu’on l’appelle officiellement
socialisme, fascisme ou Etat paternaliste, il ne s’agit que d’une forme de
communisme. Ou, par définition, de l’appartenance à l’Etat de toute propriété
et entreprise.
Dans
certaines régions, le communisme s’inscrit déjà dans les politiques
officielles, comme en Russie. D’autres, comme la Chine, prétendent encore
être capitalistes, alors que leur gouvernement, d’une quelconque manière que
ce soit, possède ou opère toutes les corporations. D’autres sont ouvertement
socialistes, comme le Canada ou une majorité de l’Europe ; alors que
dans les nations capitalistes comme les Etats-Unis, la ligne de démarcation
se trouve floutée par les régulations, les taxes, la monétisation de la
banque centrale et le capitalisme de copinage des corporations. Malheureusement,
le dénominateur commun est qu’au fil de l’Histoire, les gros gouvernements
ont toujours été la conséquence d’un effondrement économique. Peu importe où
nous posons les yeux aujourd’hui, la tendance vers la finalité ultime du
communisme est non seulement évidente, mais aussi indéniable.
Ces
dernières semaines ont émergé certaines mises en garde contre ce qui nous
attend – alors que reprenait le déclin des marchés financiers, et que nous
entendions dire qu’en raison de ses programmes d’assouplissement quantitatifs
débridés, la Banque du Japon compte désormais dans le top 10 des
propriétaires de 90% des actions japonaises. En d’autres termes, le
gouvernement qui possède la Banque du Japon est en passe de posséder la vaste
majorité des sociétés japonaises. C’est une forme de communisme.
Pire
encore, nous avons pu entendre dire ce weekend que la récente proposition du
gouvernement chinois d’accepter des trillions de yuans de mauvaise dette en
échange d’actions d’entreprise – de dette créée par ses propres politiques de
finances sociales – a en fait lieu depuis des mois. Environ 220 milliards de
dollars de dette ont déjà été convertis en actions, pour détruire les
derniers semblants de capitalisme que la combine à la Ponzi du pays au
drapeau rouge cherchait à maintenir.
Ceci
étant dit, ce n’est pas en Chine que le passage au communisme fera la Une des
journaux – puisque le capitalisme n’a jamais réellement existé dans le pays.
Honnêtement, la seule politique capitaliste adoptée par la Chine a été de
prétendre accepter une entrée de capitaux occidentaux dans l’idée qu’elle
pourrait un jour s’en débarrasser. Le véritable carnage aura lieu dans le
monde développé - à mesure que les économies européennes et japonaise
passeront à gauche, alors même que la nation la plus capitaliste du monde,
les Etats-Unis, deviendra socialiste et se tournera vers le communisme. Vous
me pensez fou ? Pouvez-vous me dire pourquoi plus de la moitié des
Américains reçoivent des aides sociales en période de reprise ? Et
qu’est-ce qu’Obamacare, exactement ?
Et
si vous pensez que le sentiment d’habilitation qui règne aujourd’hui est une
mauvaise chose, sachez qu’après huit années de taux négatifs et
d’assouplissement quantitatifs, la vaste majorité des fonds
de pension, des sociétés d’assurance, des municipalités, et des Etats des Etats-Unis sont soit
insolvables, soit sur le point de le devenir. Sans parler des banques
supposées bénéficier des taux négatifs – comme la prochaine Lehman elle-même,
Deutschebank. Qui, en réalité, n’a absolument pas bénéficié de l’argent
facile de la Fed. Elle a profité de la manipulation des marchés financiers
par la Fed, du fonds de stabilisation des changes et d’autres manipulations,
auxquelles elle prend également part.
Pensez-vous
que ce soit une coïncidence qu’après des siècles à enregistrer des profits
sur au moins 51% des jours ouvrables, les banques too big to fail en
enregistrent presque 100% du temps ? Ceci étant dit, les pertes des
portefeuilles alloués aux prêts immobiliers et aux produits dérivés trompent
évidemment ces profits de négoce – c’est la raison pour laquelle les banques
continuent de maintenir les taux d’intérêt à zéro pourcent voire en-dessous,
continuent de monétiser des actifs et de protéger les intérêts des banques –
ainsi que leur supposée solvabilité. Sans oublier la suppression des prix des
métaux précieux – le canari dans la mine de charbon qui, s’il était
découvert, lèverait le voile sur l’effondrement du système et la carcasse
qu’il est aujourd’hui devenu.
De
mon humble point de vue, une longue série de finalités catastrophiques et
interdépendantes se succèdera sur le court terme, pour poursuivre la tendance
vers un socialisme, un fascisme et un communisme global qui exposera la
maladie monétaire pour ce qu’elle est vraiment. Ce qui amènera le monde
entier à faire l’expérience des conditions politiques, économiques et
sociales les plus difficiles de l’Histoire. Heureusement, pour ceux qui
vivent dans des marchés ou des biens sont encore disponibles, la crise à
venir sera partiellement mitigée par la propriété de la seule véritable
monnaie que le monde ait jamais connue.