On l’a déjà dit à de nombreuses reprises : si la situation économique et politique de la France sont aussi mauvaises, c’est bien parce que tous nos hommes politiques, tous nos médias sont complètement inféodés à l’ultra-libéralisme triomphant. C’est bien simple : où qu’on regarde dans ce pays, on ne trouve que libéralisme qui verdoie et capitalisme qui poudroie.
Et le pays en souffre, de ce trop plein de libéralisme, de cette liberté tous azimuts, sans freins ni lois qui baigne toute la politique, les citoyens et les contribuables. Le pays n’en peut plus de ces trop grandes libertés distribuées à toujours plus de renards trop libres dans un poulailler républicain plein de poules bien trop indépendantes.
Tenez, prenez l’ultra-libéral Manuel Valls. Pavanant sans la moindre honte depuis ce sommet de Davos, exemple si typique d’un capitalisme débridé pas du tout de connivence et des fricotages massifs avec les politiciens et les Etats du monde entier, le Premier Ministre n’a pas pu s’empêcher de rajouter une grosse louchée de libertés supplémentaires dans ce pays déjà perclus d’autonomie et d’individualisme : prenant à témoin l’existence d’une menace grave pour la République, il a déclaré clairement vouloir prolonger encore l’état d’urgence et ce, tant que l’Etat Islamique ne serait pas hors d’état de nuire. Et qu’est-ce que l’état d’urgence sinon l’épitomé évidente d’une société ultra-libérale ?
D’ailleurs, qui pourrait avoir l’imprudence, que dis-je, l’inconscience de demander la fin de cet état d’urgence alors qu’un attentat peut, à tout moment, menacer la République ? Qui pourrait vivre sereinement une fois cet état levé et cet attentat survenu ? Moyennant quoi, un attentat pouvant, par définition, intervenir n’importe quand, cet état d’urgence ultranéolibéral sera prolongé et les immenses marges de liberté permises par lui (surtout pour la police du régime) pourront donc durer. Tout ce libéralisme enrobé de RAID et de GIGN est quelque peu effrayant, ne trouvez-vous pas ?
Sur sa lancée, il a réclamé un renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’Union Européenne, montrant ainsi une soif inextinguible de liberté échevelée. Ces contrôles accrus s’ajouteront bien sûr à la liberté de devoir remettre des contrôles aux frontières intérieures, frontières qui sont, là encore, une démonstration vibrante de cette liberté indécente dont le Premier Ministre asperge tous ses discours ultralibéraux.
Décidément, ces tempêtes de libertés nouvelles déboussolent beaucoup les citoyens qui n’ont pas été habitués à passer aussi vite de l’encadrement douillet et protecteur de leur état républicain à une véritable jungle sans loi ni règles.
Et si on regarde un peu plus loin que ce Premier Ministre décidément vendu à la cause turbo-libérale, on se rend compte que le capitalisme prévaricateur, l’appât facile du lucre et du profit sans limites s’est aussi emparé de tout l’État républicain.
Ici, je ne parle pas des grands groupes capitalistiques bien sûr inféodés aux conjurations obscures de la finance internationale apatride régulièrement dénoncées par une gauche vertueuse et morale (Gérard, si tu nous lis, tiens bon !), mais bien de l’État Républicain lui-même, ce sel de la terre, cette entité omnipotente et omnisciente et jusqu’alors bienfaitrice qui baignait les citoyens de Sa Lumière et de Sa Vérité.
Eh bien même lui a succombé au turbo-capitalisme, même lui s’est laissé aller au plus vils penchants néolibéraux et s’est laissé aller à augmenter, encore et encore, le nombre de taxes et de ponctions dont il tabasse les contribuables, y compris les plus faibles, ceux qu’il prétendait jusqu’à présent protéger.
On apprend en effet, grâce à une étude forcément douteuse d’un grand cabinet de conseil (lui aussi inféodé patati finance apatride patata) et de son observatoire des politiques budgétaires et fiscales que la fameuse « pause fiscale » décrétée par François Hollande (suppôt évident de l’ultralibéralisme galopant) n’arrive toujours pas et que le gouvernement rivalise d’inventivité fiscale. D’années en années, le parlement et les ministres poussent régulièrement dans les tubulures chromées de Bercy plus de taxes nouvelles qu’ils n’arrivent à en supprimer.
Dans son étude, le cabinet, qui ne recule devant aucune bassesse, n’hésite d’ailleurs pas à comparer la France avec d’autres pays européens, pour bien montrer toutes les particularités françaises, à savoir
« Une plus faible imposition de la consommation: une forte concentration de l’impôt sur le revenu, une fiscalité sociale et sur le patrimoine plus lourde ainsi que la place non négligeable occupée par les taxes diverses »
Ainsi, malgré les promesses répétées du candidat Hollande , l’avalanche de taxes n’a pas cessé, et comme ce sont les taxes diverses qui dégringolent de toute part, c’est bien le petit peuple qui subit le plus la giboulée. Pire, la France est le pays d’Europe où les cotisations sociales patronales sont les plus élevées, ce qui n’incite certainement pas à créer de l’emploi, à embaucher et à développer des entreprises, ce qui pourrait aider les plus modestes…
D’un autre côté, des taxes ultralibérales, il en faudra ! Plein !
Comment, autrement, boucher les trous, dettes et déficits des caisses de retraites, de sécurité sociale, d’assurance chômage, les abysses creusées par les collectivités territoriales, l’État et les myriades de Commissions Théodule, d’Agences bidons et autres comités trucs qui pullulent à tous les niveaux administratifs ? Comment remettre d’équerre un pays aux finances publiques exsangues alors qu’on le sait, l’épargne des Français n’a jamais été aussi dodue et qu’elle prête ainsi, comme jamais, son flanc rebondi à la concupiscence baveuse des ultralibéraux turbocapitalistes du gouvernement ?
Et puis surtout, comment la République peut-elle, sans ponctionner fièrement son peuple, continuer à flamber dans le casino mondial, dans la distribution de pourboires et autres facilités partout dans le monde ? Hollande vient ainsi d’annoncer un plan d’un milliard d’euros de soutien à la Tunisie. Parce que voilà, bon, on en a les moyens. Et que c’est le bon moment. Et puis après tout, l’ultra-libéralisme, c’est bien évidemment d’aller piquer dans la poche des riches et des pauvres Français pour aider les pauvres (mais bien plus sûrement les riches) Tunisiens, non ?
Tristesse et désolation : si ce président ultra-néo-libéral n’aime pas franchement les riches, ses actes montrent clairement qu’il déteste au moins autant les pauvres.
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