Une trop grande
satisfaction !
Les gens tirent parfois une
trop grande satisfaction de quelque chose. Que le ciel nous en préserve.
Si les gens apprécient excessivement
un produit, ils l’achètent ou l’utilisent plus qu’un produit offert par la
compétition. Certains perçoivent ça comme une compétition injuste.
Dieu sait que nous ne pouvons
tolérer une trop grande satisfaction de la part des consommateurs.
Voici un extrait de Europe to Accuse Google of Illegally Abusing its Dominance.
Google sera accusé mercredi par Bruxelles d’abuser
illégalement de sa dominance en tant que moteur de recherches en Europe, une
décision qui pourrait forcer la société à transformer fondamentalement son
modèle d’entreprise et à payer de lourdes contraventions.
Margrethe Vestager, commissaire de l’Union européenne pour
la compétition, a annoncé que la société américaine devrait être accusée
d’avoir violé les lois antitrust en divertissant le trafic de ses rivaux vers
ses propres services, selon deux sources proches du dossier.
Les principaux chefs d’accusation devraient être
déterminés par 28 commissaires de l’Union européenne dès mercredi. Certains
commissaires s’inquiètent du fait que Mme Vestager ait pu, selon une source,
restructurer et atténuer l’affaire dont elle a hérité de son prédécesseur,
Joaquín Almunia. En dehors des problèmes posés par les recherches en ligne,
l’enquête s’est penchée sur un dossier qui accuse Google de voler du contenu
à ses rivaux, d’obliger certains éditeurs à utiliser les annonces liées aux
recherches offertes par Google, et de rendre difficile pour les annonceurs de
déplacer des campagnes vers des moteurs de recherche rivaux.
Une vingtaine de plaignants demandent à Google de
respecter des règles strictes qui permettraient de s’assurer à ce que ses
formules soient appliquées à ses propres services, la manière de ses rivaux.
Google et la commission ont refusé de commenter.
Pour ajouter aux pressions exercées par Bruxelles, Google
est aussi observé de près par la France, dont les législateurs considèrent
une initiative qui forcerait la société à rendre publique sa formule de
positionnement des sites.
Les défenseurs de Google pensent que le volte-face de la
commission touche plus à la politique qu’à une analyse indépendante. Aucune
affaire antitrust n’avait jusqu’à présent été étendue à trois offres de
règlement, ou été ravivée après que les plaignants aient été avertis que leur
dossier était sur le point d’être rejeté.
Le Sénat français devrait se prononcer dès cette semaine
sur l’adoption d’un projet de loi qui permettra au régulateur de
télécommunications national d’analyser les algorithmes des moteurs de
recherche afin de s’assurer à ce que les résultats offerts soient justes et
ne soient pas discriminatoires.
Si elle était
approuvée, cette proposition permettrait à Arcep, le régulateur de
télécommunications français, d’analyser tout moteur de recherche qui dispose
d’un « pouvoir suffisamment important pour structurer le fonctionnement
de l’économie digitale ». Google pourrait se trouvé forcé d’offrir sur
sa page d’accueil des liens vers trois moteurs de recherche rivaux, et de
rendre publics ses « principes de positionnement ».
Demander à Google de rendre ses algorithmes public est
synonyme de forcer la société à livrer gratuitement ses secrets d’entreprise
et ses brevets.
Et lui demander de lister d’autres moteurs de recherche
serait un peu comme demander à un concessionnaire Ford de vendre des voitures
GM.
Une liberté de choix en matière de moteurs de
recherche
Les gens ont la possibilité de choisir entre plusieurs moteurs de recherche.
Voici les 15 moteurs de recherche les plus utilisés.
En voici une sélection :
- Bing
- DuckDuckGo
- Dogpile
- LXQuick
- Yahoo
- ASK
- AOL
- WOW
Absence de traçabilité
DuckDuckGo se fait appeler le « moteur de recherche qui ne
laisse pas de trace ».
Ne pas laisser de trace peut être important pour certains,
mais pas pour tout le monde. Si le problème devenait suffisamment important,
Google pourrait avoir à changer son modèle d’entreprise ou à perdre des
utilisateurs en faveur de DuckDuckGo.
C’est ainsi que le changement devrait se faire, et pas au
travers de la chasse aux sorcières de l’Union européenne.
Je ne crois absolument pas que Google oblige des éditeurs
à utiliser ses propres annonces liées aux recherches. N’importe qui est libre
d’utiliser des annonces offertes par des sociétés rivales.
Et si les résultats offerts par les compétiteurs de Google
ne sont pas bons, peut-être le prix à payer pour des annonces Google est-il
justifié.
Pourquoi les gens utilisent Google Search
La raison est simple : ils apprécient le service
rendu. Peu importe pourquoi.
Aux yeux de
l’Union européenne, Google apporte une trop grande satisfaction. Elle ne
laissera pas passer ça !