P..nous avons pu voir la
Grèce souffrir d’une certaine hypocrisie de la part de la France et de l’Allemagne.
Il est hypocrite d’ignorer le fait qu’une quantité de monnaie significative a
été dépensée pour acheter des systèmes d’armement très chers aux membres de
l’Union que sont ces deux pays.
Helena Smith, The Guardian, 19 avril
2012
Les banquiers européens ont
qualifié la crise grecque comme étant celle d’une nation dépensière dont les
pensions prodigues sont la raison première de sa banqueroute. Il y a une
autre raison qui explique la crise : le budget militaire sur-gonflé de
la Grèce – un budget qui bénéficie principalement à ses alliés de l’Union
européenne et de l’OTAN.
En termes de proportion du
PIB, la Grèce dépense deux fois plus que n’importe quelle autre nation de
l’Union européenne en matière de défense. Le 15 juin 2015, The
Financial Times notait ceci : l’une des curiosités du plan de
refinancement de la Grèce est que malgré cinq années de difficile austérité,
le budget militaire du pays demeure le plus élevé de l’Union européenne. En
2013, la Grèce dépensait toujours plus en termes de pourcentage de PIB que
n’importe quel autre membre de l’OTAN, à l’exception des Etats-Unis et du
Royaume-Uni.
Les exigences de l’OTAN en
matière de dépenses militaires impliquent la nécessité d’investir plus de 2%
de son PIB sur les forces armées. La Grèce, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et
l’Estonie sont les seuls membres à avoir satisfait cette exigence l’an
dernier.
http://www.macropolis.gr/?i=portal.en.the-agora.2645
Les efforts de la Grèce de
réduire ses dépenses militaires face à sa situation de banqueroute se sont
heurtés à la résistance intransigeante de l’industrie de la défense, de ses
alliés de l’OTAN et des banquiers. En janvier 2015, alors qu’arrivait au
pouvoir le parti d’Alexis Tsipras, DefenseNews.com
écrivait ceci :
Les experts ont demandé au
nouveau gouvernement radical de la Grèce de ne pas réduire davantage le
budget de défense de son pays.
Le 30 juin, alors que la Grèce
s’approchait davantage d’un défaut, Reuters rapportait ceci : Les
membres de l’OTAN ont demandé à la Grèce de ne pas réduire son budget
militaire. Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, n’a pas été le seul à
s’opposer à une réduction des dépenses de défense de la Grèce. Le FMI s’est
également joint à lui.
Le 15 juin, le Frankfuter Allgemeine Sonntagszeitung,
un journal allemand, rapportait que le président de le Commission européenne,
Jean-Claude Junker, avait proposé à la Grèce de différer une réduction
budgétaire de 400 millions d’euros applicable aux pensions à condition de
réduire d’un montant équivalent ses dépenses militaires – mais le FMI a
opposé son veto à cette proposition.
Les banquiers ont
recours aux dépenses sociales et militaires pour endetter les nations
souveraines. Les contribuables se retrouvent forcés d’en payer les frais. La
Grèce n’est pas une exception. Elle est la règle.
LES ETATS SOUVERAINS ET LA
TRAPPE DE LA GRECE
L’endettement des nations
souveraines par les banquiers est aussi lucratif qu’il est raisonné. Au sein
des économies capitalistes, la « monnaie » est produite par les
banques centrales au travers desquelles les banquiers endettent
consommateurs, entreprises et gouvernements, et contractent des profits grâce
aux intérêts portés par ces dettes.
Dans le cadre de cette combine
à la Ponzi de crédit et d’endettement très
profitable, les dépenses sociales et militaires des nations souveraines sont
les sources principales de profits pour les banquiers. Les intérêts portés
par ces prêts ne cessent jamais de gonfler, et sont la source primaire de
gains pour les banquiers.
EXPLICATION : Quand les
eaux usées (le crédit) passent au travers d’un bouchon de graisse (le système
bancaire), graisses et huiles (les profits) s’accumulent (au travers de
l’activité économique : biens, services, dépenses militaires et
sociales, etc) à la surface du bouchon (marchés de
capitaux) et sont récupérées au travers d’un système de déflecteurs (gains de
capitaux dividendes, échappatoires fiscales et évasion fiscale).
LA TRAPPE POSEE PAR LES
BANQUIERS DESORMAIS HORS-D’USAGE
En 1944, les Etats-Unis
possédaient les plus grosses réserves d’or jamais enregistrées au cours de
l’Histoire. Suite aux accords de Bretton Woods,
l’or des Etats-Unis a été utilisé pour garantir le dollar et le système
monétaire international. Mais les dépenses militaires excessives des
Etats-Unis ont fini par couter aux Etats-Unis leurs réserves d’or
historiques.
Quand le président Nixon a
décidé de briser le dernier lien entre le dollar et l’or, les obligations des
Etats-Unis excédaient de très loin leur capacité à convertir en or les
dollars détenus par les nations étrangères. Pour éviter de perdre l’or qui
leur restait, les Etats-Unis ont pris la décision de mettre fin à la
convertibilité du dollar en or en 1971.
En 1971, les réserves des
Etats-Unis étaient en réalité négatives – le pays devait 38.879 tonnes d’or.
Avec la fin de Bretton Woods, les réserves d’or n’ont plus limité les
quantités de dollars susceptibles d’être imprimées par les Etats-Unis :
la monnaie et le crédit n’ont pas tardé à grimper exponentiellement, et parce
que la monnaie, au sein des économies capitalistes, est émise sous forme de
crédit, la création excessive de monnaie a vite débouché sur des quantités
excessives de dette.
Puisque l’or ne limite plus la
création monétaire, les niveaux de dette accumulés vont bien au-delà de la
capacité des gouvernements à les rembourser. Aujourd’hui, l’insolvabilité de
la Grèce marque le début d’un tsunami de défauts qui se terminera sur la
banqueroute des Etats souverains.
BANQUEROUTE DES ETATS
SOUVERAINS : LA PORTE VERS UN LENDEMAIN MEILLEUR
La Grèce ne représente qu’une
petite fraction de la bombe globale de la dette. Vingt-quatre nations font
aujourd’hui face à une crise de la dette, et quatorze autres se dirigent dans
la même voie - Michael Snyder, Economic Collapse blog, 16 juillet 2015
La signification d’un défaut
de la dette n’est pas seulement l’insolvabilité d’une nation de la périphérie
du sud de l’Europe. Selon Buckminster Fuller, la
banqueroute des Etats souverains est le caractère prérequis d’une
transformation radicale et sans précédent qui transformera la planète Terre
et l’humanité jusqu’en son cœur.
En 1981, Buckminster
Fuller a expliqué que le monde était à l’aube d’une crise universelle, qui
transformera notre monde aujourd’hui prisonnier des banquiers, des
politiciens, des avocats et des corporations supranationales en un monde de
coopération et d’abondance. Cette transformation révolutionnaire, selon
Fuller, se fera au travers de la banqueroute des Etats souverains.
Bientôt, les nations
souveraines seront éliminées, sans quoi l’humanité périra.
Buckminster Fuller, Conseil des relations
étrangères du Sénat, 22 mai 1975
Une évolution de première
classe est sur le point de forcer les Etats-Unis vers une banqueroute
internationale.
Buckminster Fuller, Critical Path, 1981
Mais cette banqueroute ne
marquera pas une fin. Elle sera simplement une manière pour la nature de
débarrasser notre planète des souverainetés d’hier et de déclencher une série
de 149 dé-souverainisations additionnelles, qui
aboliront la barrière la plus solide qui s’oppose encore à la
libre-circulation au travers le monde des métaux, de la nourriture, des
revenus, des réserves d’énergie et des personnes.
Buckminster Fuller, Critical Path, 1981
Les problèmes qui ont forcé la
Grèce vers la banqueroute - dette excessive et dépenses militaires trop
importantes – sont aussi ceux qui troubleront les Etats-Unis. La banqueroute
des Etats-Unis seront, en revanche, bien plus catastrophiques et auront bien
plus de retombées. La taille a parfois de l’importance.
Le coût des dépenses
militaires ne peut pas être mesuré en dollars. Le président Dwight D.
Eisenhower, qui a servi en tant que président de 1953 à 1961, était un
général américain et a joué le rôle de commandant suprême des troupes alliées
en Europe, a évoqué l’importance des dépenses militaires dans son discours
intitulé Chance
For Peace :
Chaque arme qui est créée,
chaque navire de guerre qui est fabriqué, chaque missile qui est lancé est,
dans un sens, un vol à l’encontre de ceux qui ont faim et ne sont pas
nourris, de ceux qui ont froid et ne sont pas vêtus. Et notre monde surarmé
ne dépense pas seulement de l’argent. Il dépense la sueur de ses
travailleurs, le génie de ses scientifiques, et l’espoir de ses enfants. Ce
n’est en aucun sens un mode de vie digne de ce nom. Dans le brouillard qu’est
la menace de la guerre, l’humanité ne pend plus qu’à une croix de fer.
La banqueroute des Etats
souverains est le début de la fin de l’état de terrorisme actuel, de
l’oligarchie corporatiste et de l’asservissement par la dette. Les
banqueroutes ont commencé. Estimez-vous heureux.
LA CRISE GRECQUE, LE PRIX DE
L’OR ET LE JEU DES BANQUIERS
L’instabilité monétaire ne
se produit pas au fil des cycles habituels d’expansion et de contraction
économique. L’instabilité monétaire se produit uniquement en période de
stress systémique sévère. L’or, qui est l’opposé monétaire des devises
papier, réagi lorsqu’apparaît, pour quelque raison que ce soit, un
déséquilibre monétaire au travers de l’inflation, la déflation,
l’hyperinflation ou la dépression déflationniste.
p. 128, Time of the Vulture, 3rd
ed. 2012,
La crise grecque de la dette
est la plus grande menace qui ait à ce jour menacé la combine à la Ponzi du crédit et de la dette établie par les banquiers
centraux, et les banquiers sont préparés à faire tout leur possible pour
forcer les prix de l’or et de l’argent à la baisse afin de s’assurer à ce que
la crise grecque ne pousse pas les investisseurs à fuir les actifs papiers
tels que les obligations en faveur des métaux précieux.
Alors que se développait la
crise grecque, le 8 juillet 2015, Paul Craig Roberts et Dave Kranzler ont écrit ceci : Are
Big Banks Using Derivatives to Suppress Bullion Prices.
Tout au long de 2015, les
attaques contre l’or physique se sont intensifiées, et ont porté le prix des
métaux jusqu’à un record à la baisse sur plusieurs années. Au cours du
premier trimestre de l’année, nous avons enregistré une forte hausse en
termes de quantité de produits dérivés de métaux précieux.
Les preuves de manipulation
nous proviennent de la chute continue des prix de l’or et de l’argent
déterminés sur les marchés papier, bien que la demande en métaux physiques
continue de grimper au point que l’atelier monétaire des Etats-Unis n’ait
aujourd’hui plus aucun Silver Eagle
à vendre. Le climat d’incertitude qui a découlé du Non grec n’a fait
qu’augmenter l’instabilité systémique. La réponse normale devrait être une
hausse, et non une baisse, des prix des métaux précieux.
Sept années de
refinancements en faveur des banques qui contrôlent la Réserve fédérale et le
Trésor aux dépens de l’économie américaine ont menacé le dollar au point
qu’il doive aujourd’hui être protégé à tout prix, ce qui implique la
tolérance par les agences de règlementation d’activités illégales de
suppression des prix de l’or et de l’argent.
A mesure que nous nous
dirigeons vers la fin de la partie, les pressions baissières sur le prix de
l’or se feront plus lourdes. Le prix actuel très peu élevé de l’or est
l’indication que les banquiers craignent que la prochaine crise sera la
dernière.
ΕΊΜΑΣΤΕ ΌΛΟΙ ΈΛΛΗΝΕΣ
NOUS SOMMES TOUS GRECS
Dans ma nouvelle série de
vidéos YouTube (Moving Through the
Maelstrom, Episode 1, https://youtu.be/mICmFQEqtXo),je
réponds à la question d’un lecteur quand à la
préparation nécessaire face à l’effondrement de la combine à la Ponzi des banquiers.
Achetez de l’or, achetez de
l’argent, et gardez la foi.
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