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La grosse cagnotte du LTRO (Long Term Refinancing Operation) : ¡El Tro !

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Published : February 29th, 2012
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Le Long Term Refinancing Operation (opération de refinancement à plus long terme) de cette semaine a amené le montant total des fonds crachés par la Banque centrale européenne (BCE) à plus de mille milliards d’euros (1 000 000 000 000 d’euros). Mieux connu sous son acronyme, le LTRO, nous l’avons baptisé « El Tro » ici à BullionVault, un mot qui veut dire tonnerre en Catalan et qui rappelle la loterie espagnole gigantesque El Gordo. C’est comme cela que les gens l’appellent quand ils en parlent, « El Tro ». Et cette loterie bancaire a uniquement pour but de garder la Catalogne, l’Espagne et le reste de la zone euro en un seul morceau.

« 530 milliards d’euros ne mentent pas », affirme un analyste du Crédit Agricole aujourd’hui, hochant la tête (en signe d'approbation) à la dernière cagnotte d’El Tro, qui sera donnée aux banques commerciales quand la dernière portion des emprunts sera réglée jeudi. Mais il devrait ajouter deux points d’exclamations (un à l’envers, un à l’endroit, comme en espagnol bien sûr) et surtout plutôt s’occuper de la campagne de promotion pour la loterie espagnole, El Gordo.

Car les tonnerres d’argent de l’Europe nécessitent beaucoup plus d’arguments de vente que ça.

 

En seulement deux jours dans une période d’onze semaines, La Banque centrale européenne a maintenant créé un équivalent de 10% supplémentaires del’entière réserve de monnaie de la zone euro, prêtant 3 084 euros par homme, femme et enfant dans l’union des 17 nations. Plus de 800 banques se sont battues pour une portion de la cagnotte illimitée de mercredi, une augmentation de 275 par rapport au nombre de banques du premier round. Même lorsque les liquidités des actionnaires collectées par toutes les banques des Etats-Unis et de la zone euro pendant la crise de 2007-2010 sont additionnées, celles-ci n’atteignent pas l’ampleur des cadeaux d’El Tro.

Ne vous y trompez pas : El Tro ou le LTRO est un cadeau. Même si l’inflation des prix se calme pour atteindre la moyenne de l’objectif annuel de 2% de la BCE entre maintenant et début 2015, la banque centrale perdra 44,7 milliards d’euros en revenus réels. L’inflation est restée bloquée (ou a dépassé) la dernière mesure qui est de 2,6% d’inflation et qui coûtera aux prêteurs de Francfort près de 62 milliards d’euros, un bon 6% des 1018 milliards d’euros maintenant prêtés au total.

N’importe quelle banque cherchant à faire des bénéfices instantanés entre-temps peut simplement investir l’argent dans des obligations d’état sur trois ans et convertir leur coût de 1,00% annuel en 1,10% avec la dette finlandaise, 1,55% avec la dette belge… ou alors un énorme 5,41% par an avec la dette italienne. Que diable, vous pourriez acheter des obligations allemandes et faire de l’argent sans risque sur tout au-delà de six ans et jusqu’à maturité des obligations.

Alors, allons ! Tout le monde est gagnant avec El Tro. Sauf la banque centrale, bien sûr. Et les banques elles-mêmes, si la Belgique, l’Italie ou le reste manquent les remboursements des obligations. Ce dont les banques ont clairement intérêt d’éviter, au regard de la façon dont elles sont soutenues par les garanties d’état, que ce soit explicites ou implicites.

Comment jouer à El Tro ? Pour avoir un ticket, vous devait avoir une licence bancaire au sein de l’Union européenne. Alors la banque centrale vous envoie un email, et vous fait une offre que vous ne pouvez refuser :

« Emprunt illimité pour trois ans à un coût de 1% par an ! »

En décembre dernier, le tirage au sort s’élevait à 489 milliards d’euros. Cette semaine la cagnotte s’est montée à 529 milliards d’euros. Le président de la BCE, Mario Draghi, a dit que le cadeau d’aujourd’hui était le dernier. Mais mille milliards d’euros sera beaucoup d’argent à trouver quand les emprunts devront être repayés début 2015, même s’ils ne vaudront sans doute pas autant en revenus réels. Nous ne parierons pas contre l’éventualité d’une proposition d’une nouvelle offre, et avec un prix plus élevés, pour les deux prochaines années. Quiconque veut parier dessus pourrait penser qu’acheter de l’or ou de l’argent est un choix judicieux. Mais il faudra avoir des nerfs d’acier, surtout au début.

Tout comme pour les assouplissements quantitatifs au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, acheter en suivant la rumeur et vendre l’information, s’applique aussi au LTRO de l’Europe. L’or a dégringolé de plus de 3% mercredi, et l’argent-métala chuté de 9% à un moment, malgré le déluge jamais vu de monnaie au cours d’une seule journée. Mais on doit s’attendre à une telle volatilité, avons-nous appris. Essayer de grossir de 10% l’approvisionnement en monnaie de la région économique la plus grande au monde en une matinée rendrait sûrement n’importe qui mal à l’aise. Et l’assouplissement quantitatif et El Tro semblent bien similaires. L’objectif semble être exactement le même.

L’argent est donné aux banques dans des termes qu’elles n’auraient pas osé imaginer avant 2008. Officiellement, ce plan sert à accroître les prêts aux petites entreprises. Les banques centrales promettent toutes que cet injection de liquidité est seulement passagère (trois ans pour le LTRO, sans date pour l’assouplissement quantitatif, et clairement indéfini pour le cas du Japon) et sera retirée dans le futur. Une grosse partie finira dans les obligations d’état. Très peu, si pas du tout, atteindra ce que les présentateurs au journal télévisé appellent la « vraie économie ».

 

« Cet argent ne reste pas simplement dans la facilité de dépôt », affirme Mario Draghi, le président de la Banque Centrale Europénne lors de sa conférence de presse de janvier.

 

« L’argent circule dans l’économie. »

 

« Tant pis pour vous ! » répond le gouverneur de la Banque d’Angleterre Mervyn King  aux politiciens à Londres, aujourd’hui.

 

 « L’idée que les opérations de pension sur le long terme ont amélioré l’offre de financement à des petites entreprises dans l’espace euro est un mythe. Ce que cela a fait c’est d’offrir une source de financement pour les banques particulièrement des pays membres du sud de la zone euro, qui subissaient un retrait massif de dépôts, et leur permettant de financer les retraits d’argent. »

 

Notons que notre ami Mervyn n’a pas dit que les prêts étaient une façon de garder l’Espagne, même si les banques espagnoles, de gros joueurs du El Tro la première fois, compte pour 97% de la hausse de la dette des gouvernements de la zone euro détenue par toutes les banques de la zone euro dans les trois mois qui ont précédé février. Et notons aussi, qu’à la fin du mois, la Banque d’Angleterre a pour projet de détenir un tiers de toutes les obligations d’état britanniques en circulation

 

Et tout comme avec les assouplissements sans fin de la Réserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre, les prêts illimités de la BCE vont, semble-t-il, probablement devenir une chose récurrente pour les preneurs de paris.

Prenez votre ticket d’avance, et revenez souvent...

 

 

 

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