Suite de l’article précédent
Huit points
distinguant une politique fasciste
John T. Flynn,
tout comme de nombreux autres membres de la Vieille droite, était
écoeuré par le fait que tout le monde semblait alors ignorer ce
qui lui paraissait évident. En observant les batailles menées
à l’étranger contre les régimes totalitaires, il put
noter que les Etats-Unis avaient également adopté cette forme
de régime qui a mis en place un contrôle des prix, un
système de rationnement, de censure et de dictature exécutive,
et même des camps de concentration pour des groupes entiers de
personnes considérés comme représentant un danger
potentiel pour la patrie.
Au cours de
son étude, Flynn a pu relever huit points qu’il considère
être les caractéristiques principales d’un Etat fasciste.
Je
présenterai ces points ci-dessous, en les accompagnant de comparaisons
avec l’Etat Américain d’aujourd’hui :
Point #
1 : Un gouvernement totalitaire ne connaît aucune limite à
son pouvoir.
C’est un
point très important. Il suggère que le système
politique actuel puisse être qualifié de totalitaire.
C’est là une remarque choquante que la plupart des gens
décideront de rejeter. Ils pourront s’ils le veulent refuser
cette caractérisation jusqu’à ce qu’ils soient pris
dans les filets de leur Etat. S’ils le deviennent, ils
découvriront bien vite qu’il n’existe effectivement aucune
limite au pouvoir de l’Etat. Ils pourraient s’en rendre compte
à n’importe quel moment, en faisant la queue à
l’aéroport, en conduisant près de chez eux, ou en voyant
leur entreprise déclarée contraire aux dispositions des agences
du gouvernement. Nous avons le choix d’obéir au gouvernement ou
d’être mis en cage. Peu importe à quel point vous avez
l’impression d’être libre, vous ne serez toujours
qu’à un pas de Guantanamo.
Je me souviens
que dès les années 1990, Clinton avait commencé à
suggérer que son administration se permettait certaines choses
qu’elle ne devrait pas. Plus aucun membre du gouvernement n’irait
aujourd’hui invoquer les contraintes de la loi pour justifier de ce qui
peut et ne peut être fait. Aucun aspect de la vie n’est aujourd’hui
libre du contrôle du gouvernement, bien qu’il nous soit parfois
difficile de nous en rendre compte. Le système de santé est
entièrement régulé, tout comme la nourriture que nous
mangeons, nos moyens de transports, nos vêtements, nos produits
ménagers, et même nos relations privées.
Mussolini
expliquait lui-même les choses de la manière suivante :
‘Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de
l’Etat’. Il disait également que ‘La
caractéristique principale de la doctrine fasciste est sa conception
de l’Etat, de son essence et de ses fonctions. L’Etat fasciste
est un Etat absolu dont les individus et les groupes sont les
relatifs’.
C’est
là l’idéologie dominante dans les Etats-Unis
d’aujourd’hui. Cette nation fondée par la Liberté a
été kidnappée par le fascisme.
Point #
2 : un gouvernement fasciste est une dictature basée sur le
principe de leadership.
Je
n’irai pas jusqu’à dire qu’il existe
aujourd’hui aux Etats-Unis un culte du chef unique. Il n’en est
pas moins qu’une forme de dictature soit exercée sur le pays
tout entier par un seul secteur du gouvernement. La branche exécutive
du gouvernement s’est tant étendue au cours du siècle
dernier que les discours à propos de revenus et de balances ne sont
plus qu’une partie de rigolade. Ce que nos enfants apprennent en classe
d’éducation civique n’a plus rien à voir avec la
réalité.
L’Etat
exécutif est l’Etat tel que nous le connaissons
aujourd’hui, celui de la Maison Blanche. Le rôle des cours
n’est que de renforcer le pouvoir exécutif, alors que celui de
la branche législative est de ratifier les politiques employées
par le pouvoir exécutif.
Ajoutons
à cela qu’un pouvoir exécutif n’a pas uniquement
à voir avec la personne qui semble être en charge du
gouvernement. Le président n’en est que la parure, et les
élections ne sont rien que des rituels tribaux auxquels nous nous
adonnons afin de conférer quelque légitimité à
cette institution. La réalité, c’est que
l’Etat-nation vit et prospère en dehors de tout ‘mandat
démocratique’. Il a le pouvoir de réguler chacun des
aspects de notre vie, et le pouvoir diabolique d’imprimer autant de
monnaie qu’il le désire pour financer son rôle
exécutif.
Quant au
principe de leadership, il n’existe de plus grand mensonge que celui
décrétant que le nouveau président/Messie ait pour
objectif de maintenir paix, égalité, et libertés
humaines. L’idée est ici que la société dans son
ensemble soit fâçonnée et contrôlée selon
son bon vouloir – idée qui recquiert que vous oubliiez tout ce
que vous savez de la réalité pour pouvoir y croire.
Les gens
croient en ce mensonge. L’espoir de voir arriver le Messie a atteint
son apogée avec l’élection du président Obama. A
l’époque, la religion civique battait son plein.
C’était un spectacle bien triste à voir.
L’autre grand
mensonge qui est devenu commun aux Etats-Unis est l’idée
qu’un nouveau gouvernement apporte une forme de changement. Cela
n’a absolument pas de sens. L’Etat d’Obama est le
même que celui de Bush, celui de Bush était le même que
celui de Clinton, celui de Clinton était le même que celui de
Bush père, et celui de Bush père était le même que
celui de Reagan. Nous pouvons remonter ainsi tout au long des successions de
diplomates, de bureaucrates, d’élites financières et de
directeurs de la Fed. Ces successions n’ont rien à voir avec les
élections, mais bel et bien avec la moralité.
Point #
3 : un gouvernement fasciste organise le système capitaliste
autour d’une importante bureaucratie
Les Etats-Unis
ont été placés sous une administration bureaucratique à
partir du New Deal, qui fut lui-même inspiré du modèle
bureaucratique de la première guerre mondiale. L’économie
planifiée – que ce soit aujourd’hui ou du temps de
Mussolini – requiert l’établissement d’une
bureacratie. La bureaucratie est le cœur, les poumons et les veines de
l’Etat. Afin de réguler l’économie, elle saigne la
prospérité d’un milliard de petites coupures.
Cela
n’est pas nécessairement synonyme de contraction
économique, mais signifie un étouffement de la croissance qui
serait autrement née sur un marché libre.
Où est
donc notre croissance ? Où se trouve notre dividende de paix qui
aurait dû nous être donné à la fin de la Guerre
Froide ? Où ont bien pu s’envoler les fruits de
l’incroyable capacité de production que nous a apporté la
technologie ? Tout cela a été ingéré par la
bureaucratie au contrôle de notre planète. Le monstre vorace
auquel je fais référence ici est le Code Fédéral,
le code permettant à des milliers d’agences d’exercer leur
pouvoir policier pour nous empêcher d’être libres.
Comme Bastiat
l’a autrefois dit : le coût réel de l’Etat est
représenté par la prospérité que nous ne verrons
jamais, les emplois qui ne seront jamais créés, les
technologies auxquelles nous n’auront jamais l’accès, les
entreprises qui ne verront jamais le jour, et le futur qui est volé
d’entre nos mains. L’Etat nous a pillés de la même
manière que l’aurait fait un cambrioleur qui se serait introduit
chez nous en pleine nuit et aurait emporté avec lui toutes les choses
que nous aimons.
Point #
4 : les producteurs sont organisés en cartels, à la
manière du syndicalisme.
Le
syndicalisme n’est que très rarement la forme sous laquelle nous
nous imaginons notre structure économique actuelle. Souvenez-vous
cependant que le terme syndicalisme signifie ‘contrôle des
producteurs’. Il est différent du capitalisme. Il place le
contrôle des structures de marché entre les mains des
consommateurs. La seule question que doivent donc se poser les syndicalistes
est de savoir quels producteurs profiteront de ce privilège
politique : ce peuvent être les travailleurs, ou encore les plus
grosses entreprises.
Au cours de
ces trois dernières années aux Etats-Unis, nous avons pu voir
d’importantes banques, firmes pharmaceutiques, compagnies
d’assurance, banques de Wall Street et maisons de courtage profiter
à nos dépens de privilèges très importants. Elles
se sont toutes alliées à l’Etat afin de pouvoir continuer
de vivre leur existence de parasite à nos dépens.
C’est
ici l’une des expressions de l’idée syndicaliste qui a
coûté à l’économie Américaine des
trillions de dollars en vue de prévenir l’ajustement post-boom
qui serait apparu si les marchés avaient été
livrés à eux-mêmes. Le gouvernement a resseré son
étreinte syndicaliste au nom du stimulus.
A
suivre…
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