Les banques centrales
poursuivent jour après jour leur politique de quantitative easing - ou si vous préférez, d’impression
de monnaie papier et de création de monnaie électronique
– ce qui est très facile pour les banquiers centraux.
Si l’or est appelé
un ‘métal précieux’, c’est pour une raison
simple. Il est un métal précieux parce que sa disponibilité
est limitée et qu’il est un métal rare. Si tout
l’or du monde était fondu sous forme d’une barre
d’or pur (0.9999), cette barre mesurerait 21 mètre cubes et
pourrait tenir sur le court central de Wimbledon.
La production d’or
nécessite son extraction des entrailles de la Terre par une
société minière. Il faut d’abord découvrir
cet or puis rassembler à la fois capitaux, technologies et main
d’œuvre spécialisée pour l’extraire de la
terre - parfois en de très petites quantités.
Les
leçons du QE : imprimer de la monnaie est très simple,
extraire de l’or ne l’est pas
Le processus de
développement d’une mine d’or peut prendre beaucoup de
temps et de nombreuses sociétés minières finissent par
devenir insolvables, ne parvenant jamais à produire ne serait-ce qu’une
once d’or. Les sociétés minières commencent
généralement à faire parler d’elles de nombreuses
années après avoir produit leur première once
d’or.
Alors que la masse
monétaire M2 a augmenté de 30% depuis juin 2008, la production
d’or a diminué de 1,7% et ce, malgré la hausse du prix du
métal jaune.
Bien que le concept de
‘pic pétrolier’ ait fait l’objet de nombreux
débats sur les marchés, seuls très peu de gens ont
aujourd’hui entendu parler du ‘pic de l’or’. Cette
situation devrait cependant changer d’ici ces prochaines années.
Les
coûts augmentent pour les sociétés minières dans
le même temps que les teneurs en minerai diminuent
L’augmentation des
coûts a été soutenue par le déclin des teneurs en
minerai et la hausse du coût représenté par les
matières premières – principalement en raison de la
hausse des prix du pétrole et de l’énergie.
L’industrie minière est une industrie très
énergivore.
La teneur en minerai a
diminué de 8% sur un an, dans le même temps que les coûts
pesant sur les sociétés minières majeures ont
enregistré un taux de croissance composé annuel de 14,1% depuis
2005.
Cette inflation des coûts
a été induite par la hausse des prix du fioul, du travail et
des consommables clés, et n’a que partiellement
été atténuée par la hausse du prix de l’or.
La
production d’or se stabilise malgré dix années de hausse
du prix du métal
La production d’or
globale se maintient au même niveau qu’à la fin des
années 1990, bien que le prix du métal jaune soit depuis
passé de 252 à 1700 dollars par once, ce qui représente
une hausse de prix de 16% par an en termes de dollars.
Seule Rio Tinto et sa mine Ovu Tolgoi d’Ivanhoe en Mongolie apparait aujourd’hui comme nouvel
acteur important de l’industrie minière, dont la production
devrait prochainement débuter.
Selon les haussiers, la
production globale demeure imperméable au prix de l’or. Les
choses pourraient demeurer ainsi en raison des contraintes géologiques
que nous pouvons aujourd’hui observer sur le secteur minier.
La nationalisation des
ressources devient peu à peu un facteur d’importance et finira
certainement par affecter l’offre, à une époque où
la demande ne cesse de s’élargir tout autour du monde et
où de plus de plus de particuliers, de hedge
funds et de banques centrales se tournent vers
l’or au vu des risques géopolitiques, systémiques et
monétaires.
La leçon que nous devons
tirer des vagues de QE est que les devises fiduciaires poussent dans les
arbres, ce qui n’est pas le cas de l’or.
C’est la raison
première pour laquelle l’or continuera de protéger les
investisseurs au cours de ces prochains mois.
Mark
O’Byrne
Goldcore
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