Merci à notre camarade Gustave pour cet article et l’invention de son
concept de la Non-actualité urgente qui a parfaitement sa place ici surtout
lorsqu’il y a l’état d’urgence. Travailler sur le non-urgent prend une saveur
profondément insolente et impertinente.
Charles SANNAT
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CONTRE-ACTU
La non-actualité urgente
philo-pratique
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La coopérative des vingt-et-un !
Après les quatre mousquetaires, les vingt-et-un copains…
Dans la mesure où les géants de l’économie mondiale se mettent à table
pour prévoir de manger moins, ou alors autant mais plus proprement, nos
enfants vivront assurément beaucoup mieux : c’est ce que nous promet la
fameuse COP21 !
Va-t-on par exemple prévoir de diminuer de quelque pourcentage la
consommation des voitures ? Mais pour que l’argent tourne dans cette économie
mondiale, on trouvera c’est sûr le moyen de nous vendre bien davantage de ces
voitures, et peut-être même des super objets en complément de celles-ci,
comme si cela ne « consommait » rien de produire toutes ces choses
pour nous les faire acheter.
Rassurez-vous, cela on n’en parlera pas à la COP21. Sinon les vingt-et-un pays
– et quelques autres – participants retourneraient à leur production effrénée
sans même avoir fait le voyage. Ils auraient alors moins consommé de kérosène
en l’air, en l’air donc hé hé !
Bref on se contentera vraisemblablement d’éviter le pire ; le total de la
consommation finale continuera d’augmenter année après année, et on fera pour
cela sans doute une COPLUS36 en 2036, cette fois disons pour nos
petits-enfants.
On oubliera comme toujours que ce n’est pas l’écologie qui commande mais
l’économie !
Et sans rectifier cette dernière, rien ne sert de discourir – même avec
conviction – sur la première.
La solution proposée par le « raisonalisme » consiste d’abord à
casser l’élan omnipotent de la course individuelle à l’argent, la folie des
revenus rapides et conséquents étant la véritable source de surconsommation,
donc de saccage de notre planète terre.
Il s’agirait de limiter les revenus et le patrimoine progressivement avec
l’âge d’activité, sur la base de la valeur d’une habitation moyenne par année
dans le pays concerné…
Cela suppose d’être capable de revisiter le mythe de l’enrichissement
personnel illimité, en réalité première source de destruction naturelle et
d’asservissement au pseudo bonheur.
Faudra-t-il que quelques penseurs mousquetaires efficaces déclenchent ce
catalyseur à une nouvelle société enfin moderne, intelligente et équilibrée…
Gustave Tatouche
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