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La notion de sélection naturelle appliquée à l’informatique

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Published : March 29th, 2013
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Le concept de sélection naturelle est avant tout d’ordre biologique. Mais il a fait l’objet d’« adaptations » dans d’autres disciplines, dont celle qu’en fit Friedrich August Hayek en philosophie politique. En lui remettant son prix, le comité du Prix Nobel de sciences économiques en 1974 estimait que les institutions sociales étaient, elles aussi, le fruit d’une sorte de « sélection naturelle », les plus performantes continuant à être utilisées par les êtres humains, tandis que celles qui le seront le moins seront mises à l’écart.


Cette analyse est néanmoins difficilement tenable car elle supposerait que l’humanité choisit des régimes politico-juridiques constamment améliorés. Ce n’est pas le cas et Hayek, ce grand critique des totalitarismes au XXe siècle, n’est pas sans l’ignorer.


Enfin, plus surprenant encore, le concept de sélection naturelle a fait récemment son apparition dans le domaine de l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle, rappelons-le, est, selon l’un de ses créateurs, Marvin Lee Minsky, « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique ».


En résumé, il s’agit de rendre les ordinateurs intelligents. Aussi intelligents que les hommes. Un objectif ambitieux et a priori irréaliste. En effet, un ordinateur ne fait normalement que retranscrire l’intelligence humaine et c’est probablement mieux ainsi.


Pourtant, l’être humain, si orgueilleux en temps ordinaire, est prêt, pour l’occasion, à partager son « leadership » en matière d’intelligence. Et, pour cela, les chercheurs en informatique ne lésinent pas sur les moyens. Ils ont créé une nouvelle branche : la programmation génétique.


Le professeur Cyril Fonlupt la définit de la façon suivante : elle permet de créer automatiquement un programme pour résoudre un problème donné. La programmation génétique répondait ainsi à un vœu pieux émis, pour la première fois, par Alain Turing, à la fin des années 1940. Or, on ne saurait y parvenir sans introduire de l’intelligence dans les systèmes informatiques.


En outre, elle s’inspire, elle aussi, du paradigme de l’évolution darwinienne, le but ultime étant de faire émerger des « populations de programmes » ayant survécu au processus de sélection naturelle. Enfin, un autre objectif est celui de limiter les coûts.


Le père fondateur de cette branche est l’informaticien, John R. Koza.


Un premier bilan a été effectué en 2004 et il apparaîtrait que cette méthode a produit des résultats, notamment dans les domaines suivants :

-          calcul quantique,

-          CAO électronique,

-          Résolution de jeux, tris, recherches…


Il semblerait que la programmation génétique ait produit des résultats aussi élaborés que ceux du cerveau humain, notamment lorsqu’il s’agit d’élaborer des algorithmes mathématiques. De nombreuses inventions ont déjà été brevetées en la matière.


Ainsi, le rêve de certains informaticiens de voir apparaître des ordinateurs intelligents est en passe de se réaliser. La récente et écrasante victoire de l’ordinateur d’IBM, Watson, au jeu américain, Jeopardy, en est l’exemple le plus révélateur, d’autant plus qu’en l’espèce, il s’agit d’épreuves requérant justement de l’intelligence.


Ce type d’événements est, à la fois, extraordinaire mais également inquiétant. Comme le rappelle la personnalité politique française, René Trégouët, il est à espérer vivement que cette intelligence artificielle n’échappe pas un jour au contrôle de l’homme.

 

 

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Ronny Ktorza, diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence et d'HEC, est avocat depuis janvier 2011
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"Je pense donc je suis". Si un jour une intelligence artificielle acquiert la conscience et puisque les droits naturels sont universels, l'Humanité devra l'accepter à son côté non seulement comme une nouvelle forme d'existence : le "règne minéral" à côté du règne végétal et du règne animal mais aussi comme un être supérieur à l'égal de l'Homme. Cela ne peut se faire qu'a certaines conditions : évolution indépendante, unicité de chaque individus, autonomie. Cette nouvelle forme d'existence ne serait plus seulement artificielle mais issue d'une création au sens biblique.
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"Je pense donc je suis". Si un jour une intelligence artificielle acquiert la conscience et puisque les droits naturels sont universels, l'Humanité devra l'accepter à son côté non seulement comme une nouvelle forme d'existence : le "règne minéral" à côté  Read more
Pierre70 - 3/30/2013 at 1:25 PM GMT
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