Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
J’ai la très grande chance non pas de vivre sans compter mais de vivre sans être à 10 euros près… Pour deux raisons. Tout d’abord avec ma femme, et malgré toute notre marmaille bruyante, nous avons deux salaires et deux salaires par les temps qui courent c’est justement toute la différence entre être ou ne pas être à 10 euros près.
Ensuite parce que nous consommons peu. Nous n’avons pas d’i-bidule très cher, nous roulons dans la « bagnole » la moins chère du marché à savoir une Dacia (Diesel), nous utilisons le bon coin et autres site d’achats d’occasion autant que faire se peut.
Il ne s’agit aucunement de radinisme mais d’un comportement de consommation qui se veut en opposition au système mercantiliste actuel, destructeur aussi bien de l’environnement que des hommes.
Je refuse les modes, je refuse les faux-semblants, et je refuse d’être possédé par les choses.
Cette attitude permet évidemment de très substantielles économies et il y a bien deux cas de figure.
Les gens qui gagnent suffisamment de quoi ne pas être à 10 euros près mais qui le sont quand même parce qu’ils dépensent à tort et à travers sans même s’en rendre compte, victimes consentantes et malgré elles d’un système qui les pousse en permanence au toujours plus et les emprisonne dans une course sans fin.
La deuxième catégorie c’est ceux qui ne gagnent pas assez tout court ce qui fragilise le budget mensuel.
Dans tous les cas, je constate tout de même que de très nombreuses personnes ont énormément de mal à faire avec ce qu’elles ont parce qu’elles sont dans l’incapacité de devoir attendre et désirent tout, tout de suite.
Je suis régulièrement surpris par le nombre d’i-shmole dans des familles aux revenus modestes. On ne peut pas s’offrir de vacances mais le macaron de la bagnole est « valorisant » et chaque gamin dispose de son aie-truc… mais on est limite à chaque fin de mois, pas d’épargne de précaution, pas de marge de manœuvre.
L’épargne vous libère.
Nous sommes tous des esclaves des temps modernes condamnés à bosser sans fin pour payer sans cesse des factures dont le montant augmente tous les mois. C’est une course sans fin, sans issue. La seule solution de vous affranchir de la nécessité de gagner de l’argent (encore une fois il faut scinder la notion de travail et d’argent) est de mettre en place les stratégies nécessaires pour vous passer du besoin de gagner de l’argent.
Comment fait-on pour ne pas avoir besoin de gagner d’argent ?
Soit on en a gagné avant et on l’a mis de côté ce qui donne des marges de manœuvre et une immense liberté. Soit on ne dépense pas.
L’idéal est évidemment de faire les deux.
Si vous n’avez aucun besoin de consommer pour satisfaire votre égo et que vous n’êtes plus sensible au marketing en acceptant de rouler en Dacia sous l’œil goguenard de votre abruti de voisin surendetté à cause de sa béhème achetée en leasing sur 5 ans qui vous prend pour un fauché, alors les économies que vous allez réaliser seront énormes, mais surtout vous serez enfin libre car la consommation est un asservissement.
Si je vous parle de tout cela c’est parce que selon cet article du Huffington Post…
11 millions de Français n’ont plus que 10 euros par mois pour leur épargne et loisirs
« Ce sont des chiffres qui en disent long sur la situation financière de nombreux Français.
D’après les résultats d’une étude menée par Genworth, spécialiste des assurances de personnes, 11,4 millions de Français disposent de moins de 10 euros par mois une fois qu’ils ont payé leurs dépenses courantes (impôts, loyer, gaz/électricité, téléphone et nourriture). Cela représente environ un quart des ménages français, soit 5,8 millions.
A l’opposé, 4% des ménages annoncent disposer de plus de 1 000 euros à la fin du mois une fois gérées leurs dépenses courantes. Pour 18% des ménages, cette somme est comprise entre 100 et 200 euros.
Par ailleurs, l’étude révèle d’autres chiffres significatifs:
Près de 50% des sondés ont du mal à tenir jusqu’à la paie du mois suivant;
Plus de la moitié épargne moins de 50 euros par mois;
Près de quatre Français sur dix ne tiendraient même pas un mois sur leurs réserves en cas de chute de revenu, et un sur cinq même pas une semaine ».
« Impôts, loyer, gaz/électricité, téléphone et nourriture »
Les impôts quand on gagne rien on en paye pas sur le revenu… mais les taxes foncières, la TVA, et autres impôts indirects sont toujours dus. La nourriture est un poste incompressible ou presque, mais le téléphone… c’est nettement différent. Reste enfin le loyer et là aussi il existe une marge de manœuvre en changeant de ville, de vie.
Il n’y a souvent pas de fatalité mais l’absence de choix et le poids des habitudes. N’oubliez pas votre PEL, votre patrimoine, votre emploi et votre localisation. Ce sont les 3 paramètres de votre liberté sur lesquels vous avez la liberté d’agir.
Si vous n’avez pas de patrimoine et un emploi faiblement rémunérateur le temps est venu d’agir sur le dernier levier à votre disposition… votre localisation. Celui qui accepte d’être smicard en Île de France se condamne lui-même à la pauvreté, alors qu’en province il peut s’en sortir plus dignement.
Alors, en attendant, préparez-vous, il est déjà trop tard !
Charles SANNAT
Insolentiae signifie impertinence en latin
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