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Les banques
centrales US et européennes, depuis des années engluées dans
leurs politiques laxistes keynésiennes, n’ont que deux
objectifs: 1/permettre aux Etats de se sur-endetter
sans fin aux taux d’intérêt les plus bas possibles
auprès des grandes banques privées et des investisseurs
institutionnels, 2/entretenir une sur-évaluation
permanente des actifs financiers pour permettre aux grandes banques
privées et aux autres acteurs ci-dessus mentionnés de
réaliser des profits (largement fictifs parce que potentiels), que
l’économie réelle en croissance de plus en plus faible ne
leur permet plus d’obtenir, en contrepartie de leur souscription
permanente aux dettes publiques précitées. Qu’il
s’agisse des USA ou de l’Europe, les Etats sont à des
niveaux d’endettement extrêmes par suite de leurs
émissions colossales d’obligations de plus en plus difficiles
à placer, mais qui se poursuivent à un rythme
effréné, et les grandes banques privées
détiennent des masses actifs toxiques qui, s’ils devaient
être évalués à leur valeur réelle de
marché, ne vaudraient presque plus rien. Voilà la
réalité de la situation qui a été
prolongée, aux USA, par deux Quantitative Easing
et le Twist actuel et, en Europe, par des prêts massifs de la BCE en
faveur des grandes banques privées et ses achats directs et indirects
des dettes des PIIGS, le tout à partir d’une création
monétaire ex nihilo sans aucun précèdent dans
l’histoire et la spoliation cachée de la richesse des
particuliers au moyen de la fixation de taux d’intérêt
à court terme négatifs.
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Le
problème c’est que ces pratiques de manipulation, permettant
de maintenir les taux d’intérêt les plus bas possibles
donc les bulles des marchés financiers, ne pouvant se faire que par la
création massive de monnaie ex nihilo, font mécaniquement
baisser la valeur relative des monnaies auxquelles elles s’appliquent.
Les deux Quantitative Easing US ont fait baisser le
dollar US et dorénavant les prêts massifs de la BCE vont faire
baisser l’euro. Il est à noter que la création
monétaire ex nihilo massive par les banques centrales a certes
fait monter les prix des produits importés et de certains services
dans les pays occidentaux mais aussi l’inflation dans les pays
émergents ayant reçu une partie de cette liquidité
(excessive par rapport à leur création effective de biens et de
marchandises), mais qu’elle n’a pas encore provoqué de
forte inflation ni a fortiori d’hyper-inflation
mondiales pour trois raisons: 1/ l’essentiel de cette
liquidité n’est pas entrée dans l’économie
réelle (d’où la récession) mais est restée
cantonnée dans les livres des grandes banques privées qui ne
prêtent presque plus (ou est revenue dans ceux des banques centrales ce
qui revient au même) pendant que le solde est allé dans les
actifs financiers dont elle a assuré la sur-évaluation,
2/l’importance des dettes mondiales exerce sur les économies un
effet déflationniste majeur, 3/la pression à la baisse sur les
salaires du fait de la mondialisation -et du chômage de masse un peu
partout- a empêché tout dérapage des coûts. Il
n’est pas possible que l’inflation augmente sans forte
accélération de la vitesse de circulation de la monnaie,
même si la masse monétaire croît à un rythme
exponentiel, provoquant la hausse des taux d’intérêt
à court et moyen termes. Or la vitesse de circulation de la monnaie
reste faible. L’inflation puis hyper-inflation
viendront mais plus tard quand les investisseurs rejetteront en masse
l’emploi des actifs papiers, qui à moyen terme les ruinent, pour
se réfugier dans les actifs réels et que les banques centrales,
n’ayant plus d’autres solutions pour éviter l’effondrement
du Système monétaire, devront relever leurs taux
d’intérêt à court terme, ce qui n’est pas
encore d’actualité.
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Depuis
quelques années et tant que les banques centrales US et
européennes pourront pratiquer des taux d’intérêt
à court terme les plus bas possibles, l’Occident (USA et Europe)
est et restera en déflation rampante puisque ce faisant les banques
centrales peuvent organiser sciemment -en toute impunité étant donné que peu de gens
comprennent vraiment ce qui se produit- un immense transfert caché
de la richesse des particuliers, dont le capital ne reçoit plus de
rémunération positive, vers les Etats et les grandes banques
privées en faillite réelle ou virtuelle “too big to fail”
(selon les recommandations de
Keynes de mettre en place “l’euthanasie des rentiers”).
Sans compter que les programmes d’austérité et les
augmentations d’impôts (surtout dans la zone euro) aggraveront
aussi la perte généralisée de pouvoir d’achat
desdits particuliers dont l’épargne est spoliée par les
banques centrales selon le mécanisme ci-dessus exposé. Ce qui
entretiendra une récession économique durable. C’est
en ce sens que Ludwig von Mises constatait que
“Les crises économiques sont provoquées par les
politiques monétaires expansionnistes des banques centrales”!
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Nous vivons
donc une situation d’inflation accélérée de la
sphère financière couplée à une déflation
rampante de l’économie réelle, dont on sortira
nécessairement par un KRACH BOURSIER ET FINANCIER,
c’est-à-dire la mise à niveau de la finance
exubérante avec celui de l’économie chancelante puisque
la première tourne à vide sans lien avec la seconde et que le
principe de gravitation s’appliquera quand les pratiques de
manipulation ne feront plus illusion. En revanche, tout scénario inflationniste de
l’économie réelle est exclu avant plusieurs mois, puisque
c’est ce que la Federal Reserve a
tenté de créer sans y parvenir parce qu’elle s’est
trompée de cible et qu’il faudrait, pour qu’il se
concrétise, qu’il y ait une dissémination
généralisée auprès des salariés et des
entrepreneurs des moyens monétaires artificiellement crées par les banques centrales (”la
distribution de milliers de milliards de dollars par
hélicoptère au dessus des villes
américaines” -pour reprendre l’image utilisée par Bernanke- cette fois-ci auprès des habitants et
non pas en faveur des banques ainsi qu’il l’a effectuée)
se traduisant par un pouvoir d’achat supplémentaire qui ne
trouve pas de biens de consommation en quantité suffisante pour
pouvoir être satisfait ou bien par la fuite hors de la monnaie parce
que disponible en trop grande quantité.
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Nous
écrivions dans notre dernier commentaire qu’il y avait une
possibilité temporaire de reprise de l’euro/dollar, et donc de
hausse de l’or et de l’argent-métal exprimés en
dollars US, mais les mouvements de cette semaine ont démontré
le contraire. Nous revenons donc à notre idée initiale que
l’euro/dollar devrait reprendre sa baisse en direction des 1,15 puisque
c’est du côté de la BCE que la création
monétaire à venir va surtout s’exercer (accompagnée
de nouvelles baisses ses taux d’intérêt à court
terme) pour tenter d’éviter l’explosion de la zone euro
dans sa forme actuelle et de sauver les grandes banques privées
européennes frappée par le “credit
crunch”, ce qui implique que l’or et
l’argent-métal exprimés en dollars devraient rechuter.
Leur sommet de la semaine passée vers 1.766 et 34,40 dollars US
l’0nce constitue probablement le plus haut de leur reprise possible
pour plusieurs mois. Seul l’or exprimé en euros peut poursuivre
sa hausse puisque la monnaie dans laquelle il est coté devrait
rechuter lourdement. Quant aux marchés d’actions, en
dépit de leur fermeté actuelle en contradiction avec la
réalité de l’économie réelle comme
l’indique la chute continue du Baltic Dry
Index -graphique ci-dessous- (qui démontre que le commerce
international des marchandises est en train de s’effondrer en grande
partie du fait de la récession économique européenne et
du fort ralentissement chinois et d’autres pays émergents), nous
maintenons notre point de vue qu’ils devraient à un certain
moment (qu’il n’est toutefois pas possible de prévoir avec
précision) eux aussi lourdement se replier. D’autant que les
mouvements récents de hausse des actifs précités
(euro/dollar US, métaux précieux exprimés en dollars US,
actions) se sont faits dans des volumes très faibles,
d’où leurs exagérations temporaires à la hausse,
et que quand les marchés montent sans volume ils sont
nécessairement destinés à rechuter. Sans compter le
“Great Deleveraging” de nature
déflationniste qui ne fait que commencer et oblige les principaux
acteurs (grandes banques privées, investisseurs institutionnels et
privés) à constituer le plus de cash possible pour provisionner
leurs pertes potentielles ou réelles ou faire face aux incertitudes futures,
ce qui pourrait être dévastateur dans un premier temps pour
l’or et autres métaux précieux ou industriels
exprimés en dollars US dont certains détenteurs pourraient
être contraints de se défaire ou de vendre à terme. Il
est donc probable qu’un retournement général des
marchés à la baisse va se produire, dont ne sortiront indemnes
que le dollar US, les obligations d’Etat US en dollars US et l’or
en euros.
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http://www.marketwatch.com/story/...
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http://www.zerohedge.com/news/....
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http://www.dailyfx.com/forex/...
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http://www.zerohedge.com/news/market-stoned-its-1999
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http://www.zerohedge.com/contributed/...
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http://www.bloomberg.com/news/2012-02-01/...
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http://www.bloomberg.com/news/2012-02-04/...
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http://www.businessinsider.com/...
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http://www.businessinsider.com/chart-of-the-d...ers-2012-1
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Il ne faut
évidemment pas se fier aux statistiques, comme celle de l’emploi
aux USA, qui ne présentent que des résultats faussés
mais pas du tout la réalité économique, ainsi que cela
est expliqué ci-dessous.
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http://www.zerohedge.com/news/final-nail-t...me-workers
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http://www.zerohedge.com/news/record-12...e-month...
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http://www.zerohedge.com/news/trimta...ion-past-2-mont
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L’effondrement
du commerce international des marchandises -illustré par la chute
massive du coût et donc du volume du trafic maritime- ne peut que
provoquer, tôt ou tard, celui des marchés financiers et des
matières premières sur-évalués
par rapport à l’économie réelle qui est en
contraction. Tant l’or et l’argent-métal exprimés
en dollars US que l’euro/dollar US devraient rebaisser.
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Le S+P500, se
situant à un niveau maximum de surévaluation selon
l’indicateur RSI, forme un double-top qui sera très difficile
à franchir:
Pierre
Leconte
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