La prochaine fois, ce seront des nations entières qui tomberont

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Published : July 28th, 2015
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Category : Crisis Watch

Six années durant, le monde a fonctionné dans l’idée complètement absurde que les banques centrales avaient pu remédier à la crise de 2008.

Tous les arguments venus défendre cette idée ont défié tout bon sens. Un enfant pourrait deviner tout seul qu’il est impossible de résoudre le problème de la dette en en émettant davantage. De la même manière, toute personne dotée d’un cerveau pourrait vous dire qu’une poignée d’intellectuels sans aucune expérience du monde réel et qui n’ont jamais monté une entreprise ou créé un emploi n’est pas en mesure de sauver l’économie.

Mais beaucoup d’argent dépend de notre croyance en cet amas de mensonges. C’est pourquoi les médias, les banques et les politiciens se font une joie de nous les répéter. Nous pourrions facilement aller jusqu’à dire que le capital et le pouvoir que détiennent ceux qui se trouvent au plus haut de la pyramide découlent de cette fiction.

Il n’est donc pas surprenant qu’aucun d’entre eux daigne admettre les faits : la Fed et les autres banques centrales n’ont pas seulement aucune idée de quelle solution apporter au problème, elles n’ont aussi aucune raison de le faire. Mais penchons-nous sur les faits :

1)   Le VRAI problème du système financier est la bulle sur les obligations. En 2008, au début de la crise, elle représentait 80 trillions de dollars. Elle représente aujourd’hui plus de 100 trillions de dollars.

2)   Le marché des produits dérivés qui utilise ces obligations en tant que collatéral représente plus de 555 trillions de dollars.

3)   Une majorité des grosses corporations internationales, des gouvernements souverains et des municipalités ont eu recours aux produits dérivés pour dissimuler leurs revenus et leurs dettes. Personne ne sait jusqu’à quel degré ils ont pu aller, mais puisque 20% des directeurs financiers de corporations ont admis avoir manipulé les revenus de leur entreprise par le passé, il se peut que cette pratique soit extrêmement répandue.

4)   L’effet de levier des corporations est plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était en 2007. Comme l’a récemment soulevé Stanley Druckenmiller, en 2007, les obligations des corporations représentaient 3,5 trillions de dollars… Aujourd’hui, elles représentent 7 trillions de dollars, ou près de la moitié du PIB des Etats-Unis.

5)   L’effet de levier des banques centrales est aujourd’hui supérieur ou égal à celui de Lehman Brothers juste avant son implosion. La Fed a un effet de levier de 78 pour un. Celui de la BCE est de plus de 26 pour un. Celui de Lehman Brothers était de 30 pour un.

6)   Les banques centrales n’ont aucune idée de la manière dont mettre fin à leurs stratégies. Janet Yellen était inquiète de ne pouvoir y mettre fin alors que les bilans de la Fed s’élevaient à 1,3 trillions de dollars. Ils sont aujourd’hui de plus de 4,5 trillions de dollars.

Aujourd’hui, les banquiers centraux sont occupés à punir les déposants et les propriétaires d’obligations au travers des taux d’intérêt négatifs. A l’échelle globale, plus de 5 trillions de dollars de dette ont des rendements négatifs en termes nominaux, ce qui signifie que ces obligations s’échangent littéralement à taux négatif. En termes clairs, les investisseurs paient pour en posséder.

Les obligations ne sont pas uniques en ce sens. La Suisse, le Danemark et d’autres pays font désormais payer les dépôts bancaires. En France et en Italie, il n’est plus autorisé d’effectuer des transactions de plus de 1.000 euros en liquide. Si vous en avez assez et voulez retirer votre agent des banques, vous ne pouvez pas le faire.

Les mensonges se multiplieront jusqu’à ce que quelque chose cède. Nous ne recevrons aucun avertissement, et il sera trop tard pour sauver notre argent.

Penchons-nous sur ces points un par un.

Tout d’abord, le bail-in des banques de Chypre n’a pas été un évènement soudain. Le pays a d’abord demandé un plan de refinancement en juin 2012. Voici comment se sont déroulés les évènements :

-        25 juin 2012 : Chypre fait une demande formelle de refinancement à l’Union européenne.

-        24 novembre 2012 : Chypre annonce avoir trouvé un accord avec l’Union européenne, et le démarrage du processus de refinancement dès l’examen des banques chypriotes par les fonctionnaires de l’Union européenne (le capital nécessaire était alors estimé à 17,5 milliards d’euros).

Entre la fin juin 2012 et le mois de novembre 2012, les problèmes de Chypre ont été évalués. Sur la période, personne, au sein de la sphère politique et de pouvoir, n’a suggéré que les citoyens de Chypre et d’ailleurs qui disposaient de comptes ouverts auprès de banques chypriotes verraient un jour leurs dépôts leur être volés.

Un certain nombre de bureaucrates ont même assuré au public que la situation était sous contrôle, et que les risques présentés par les banques chypriotes seraient évalués avec la plus grande attention.

Après quoi, en une semaine, un jour férié a été déclaré, les comptes bancaires gelés, et les dépôts volés.

Voici comment les évènements se sont succédé :

-        16 mars 2013 : Chypre rend publics les termes de son plan de bail-in : un prélèvement de 6,75% sur les comptes de moins de 100.000 euros, et de 9,9% pour les comptes de plus de 100.000 euros. Un jour férié bancaire est annoncé.

-        17 mars 2013 : La session d’urgence ouverte par le Parlement pour le vote du plan de refinancement est suspendue.

-        18 mars 2013 : La période fériée est étendue jusqu’au 21 mars.

-        19 mars 2013 : Le Parlement chypriote rejette le projet de bail-in.

-        20 mars 2013 : La période fériée est étendue jusqu’au 26 mars.

-        24 mars 2013 : Les retraits auprès des plus grosses banques du pays sont limités à 100 euros.

-        25 mars 2013 : Les accords de refinancement sont signés. Les déposants qui disposent de plus de 100.000 perdent 40% de leur argent déposé auprès de la Banque de Chypre, et 60% de leur argent déposé auprès de Laiki.

Ceux qui savaient quelque chose de la situation sont soit des incompétents soit des menteurs. Quoi qu’il en soit, ceux dont l’argent est en danger (les déposants) sont ceux qui l’ont eu dans l’os.

Une autre crise approche. Les dépôts bancaires ne seraient pas saisis si le gouvernement n’était pas en banqueroute et était encore en mesure de rembourser son plan de sauvetage.

Plusieurs pays d’Europe sont désormais dans cette situation. Mais le problème se répandra tout autour du globe ainsi qu’aux Etats-Unis au cours de ces prochains mois.

 

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