La robotique va-t-elle signer la fin des pesticides ?

La robotique va-t-elle signer la fin des pesticides ? Et si la fin des pesticides passait par la robotique ? Et oui, sans cette chimie destructrice, autant pour les « mauvaises herbes » que pour la faune local et l’alimentation humaine, il faut utiliser l’huile de coude. Les producteurs bio le savent bien, si des produits et techniques naturels existent, le désherbage se fait de façon mécanique. C’est donc là que la robotique intervient et peut permettre de réduire, au moins drastiquement, l’emploi des pesticides. Bon, inutile de préciser que nous sommes là dans le monde de l’industrie agroalimentaire et que ce genre d’engin risquerait fort d’être un poil disproportionné pour votre carré de potager. Non je parle bien de grandes cultures dont la France a le secret en étant aussi le champion européen de l’emploi de pesticides. Une manne pour les laboratoires (le premier qui dit le mot lobby a un gage) dont le chiffre d’affaires dans notre beau pays du fromage qui peu atteint presque les deux milliards d’euros (allez, encore un petit effort…).

C’est EcoRobotix qui a donc proposé une alternative avec le secours d’une IA suffisamment sophistiquée pour lui permettre de désherber seul et de ne traiter éventuellement que là où cela est nécessaire (qui détermine le degré de nécessité ?). La machine fait donc la distinction en passant dans les champs à bonne allure et en faisant le boulot. Avec un encombrement déduit (2mètres), l’engin, grâce à des panneaux solaires, peut travailler seul pendant 12 heures d’affilé. La concurrence fait rage aussi dans ce secteur et un autre modèle, tiré cette fois par un tracteur, a été mis au point par la société américaine Blue River Technology , juste avant d’être rachetée par John Deere, fabricant de…tracteurs ! Personne n’a par contre évoqué un changement de ^pratique en revenant à de plus petites exploitations et en bannissant les pesticides. Un changement de modèle inéluctable mais qui mettra bien du temps à faire son chemin dans le monde agricole.

Il n’est pas trop tard…Mais presque !

Sylvain DEVAUX

Rédacteur en chef

« L’homme a la possibilité non seulement de penser, mais encore de savoir qu’il pense ! C’est ce qui le distinguera toujours du robot le plus perfectionné ».

Jean Delumeau

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