Remarques faites par Chris
Powell, secrétaire/trésorier
Gold Anti-Trust Action Committee Inc.
La plupart des jourbnalistes
financiers et des enseignants d’université maintiennent que l’or est une
antiquité pittoresque. Je suis ici pour vous expliquer pourquoi l’or est non
seulement une monnaie, mais aussi la plus importante monnaie qui soit –
il est le savoir secret de l’univers financier.
L’or est si important que les
banques centrales – notamment le Trésor américain et son Fonds de
stabilisation des changes, la Réserve fédérale, et ses alliées les banques
centrales – manipulent le marché de l’or chaque jour, d’heure en heure, pour
contrôler et supprimer le prix de l’or.
Pourquoi les banques
occidentales manipulent-elles le marché de l’or ?
Parce que l’or est une devise
puissante, compétitive et internationale qui, si elle était autorisée à
fonctionner sur le marché libre, déterminerait la valeur de touters les
autres devises, des taux d’intérêts et des obligations souveraines. Les
performances de l’or sont généralement opposées à celles enregistrées par les
devises et obligations gouvernementales. D’où la guerre que mènent les
banques centrales contre l’or pour défendre leurs devises et obligations.
Le problème, c’est que les
tactiques utilisées par banques centrales affectent plus que l’or. Elles affectent
également les marchés, et finissent pas les détruire. Cette destruction de
marchés a désormais un nom, utilisé même par les plus anciens membres de la
direction de la Réserve fédérale : la « répression finale ».
Beaucoup d’ouvrages intellectuels confirment l’influence
de l’or sur les devises, les taux d’intérêts et les obligations souveraines
au fil de l’Histoire. L’un des plus complet est l’étude écrite par le
professeur d’économie de Harvard Lawrence Summers et le professeur d’économie
de l’Université du Michigan Robert Barsky, publiée en août 1985 par le Bureau
national pour la recherche économique et intitulée « Gibson's Paradox
and the Gold Standard ». Comme pour les autres documents que je citerai
aujourd’hui, cette étude est disponible sur le site du GATA, ici :
http://www.gata.org/node/1373
Summers est ensuite devenu
secrétaire du Trésor puis secrétaire en chef du Conseil économique national
et président de l’Université d’Harvard. Il est récemment passé très près de
devenir le nouveau directeurt de la Fed. Son étude sur l’influence de l’or
sur les devises, les taux d’intérêts et les obligations a beaucoup d’importance.
Elle implique que les gouvernements puissent parvenir à un taux d’intérêt
faible et des obligations fortes en contrôlant le prix de l’or.
Il se trouve que le contrôle
des marchés des devises ait toujours été l’outil le plus efficace de
l’impérialisme. Nous pouvons le voir au travers de l’Histoire.
La manipulation des marchés
des devises était le premier outil utilisé par l’Allemagne nazie pour
exproprier les régions occupées de l’Europe pendant la seconde guerre
mondiale. L’expropriation par la force n’était qu’une partie infime de la
conquête allemande. La manipulation des marchés des devises – la distorsion
des taux d’intérêt en faveur de l’Allemagne – a transformé les citoyens des
pays occupés en agents de l’occupation à chaque fois qu’ils utilisaient de
l’argent. Cette forme de manipulation dirigeait toute la production des nations
occupées vers l’Allemagne nazie et empêchait tout retour de production. Elle
a permis à l’Allemagne nazie de générer sans aucune conséquence un déficit
commercial similaire à celui enregistré par les Etats-Unis ces dfernières
années.
Les Etats-Unis ont pris
connaissance de l’expropriation de l’Europe par les Nazis grâce à la
manipulation des marchés des devises, parce qu’elle a été documentée dans
l’édition de novembre 1943 de la lettre mensuelle du Département américain de
la guerre, intitulée Tactical and Technical Trends:
http://www.gata.org/node/10457
La manipulation des marchés
des devises par l’Allemagne nazie est également abordée en détails dans
« Hitler’s beneficiaries », écrit par Gotz Aly en 2005 :
http://llco.org/hitlers-beneficiaries-2005-by-gotz-aly/
Comment les banques
centrales occidentales, et notamment le gouvernement des Etats-Unis,
manipulent le marché de l’or ?
Ils le faisaient autrefois
conventionellement et au vu et su de tous en se débarassant de leurs réserves
d’or à des moments tratégiques, de plus en plus souvent, voire chaque jour, comme
nous avons pu le voir aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et chez sept de leurs
alliés européens tout au long des années 1960 au travers d’une organisation
appelée la London Gold Pool. La London Gold Pool a maintenu le prix de l’or à
35 dollars par once jusqu’à son effondrement en mars 1968 suite à la hausse
de la demande qui a vu plonger les réserves d’or des Etats-Unis depuis 25.000
tonnes jusqu’aux 8.100 officiellement recencées aujourd’hui.
http://en.wikipedia.org/wiki/London_Gold_Pool
Après l’effondrement de la
London Gold Pool, les Etats-Unis et leurs alliés se sont consultés pour
déterminer comment manipuler le prix de l’or – non seulement en vendant leur
propre métal mais aussi par le biais de prêts ; grâce aux produits dérivés,
qui incluent les actions et les contrats à terme ; ainsi qu’au travers
du trading à haute fréquence mis en place par des maisons d’investissement
heureuses de pouvoir servir d’intermédiaires du gouvernement sur le marché de
l’or – ce qui leur permet d’agir en amont des ventes des gouvernements.
Lorsque la manipulation est organisée de cette manière, l’or des banques
centrales doit être vendu, et les ventes qui ont lieu ont une influence
suppressive sur le prix.
Mais les manipulations des
banques centrales vont bien plus loin que l’or.
Dans un essai publié en 2001
et intitulé « The Debasement of World Currency -- It Is Inflation, But
Not as We Know It » -
http://www.gata.org/node/8303
- l’économiste britannique
Peter Warburton explique que les banques centrales utilisent les banques
d’investissement pour émettre des produits dérivés sur le marché à terme afin
de syphoner l’argent à la recherche d’une protection contre l’inflation. Les
produits dérivés syphonnent l’argent loin de l’accumulation d’actifs réels,
qui forcerait à la hausse les indices de prix à la consommation et rendrait
l’inflation bien plus évidente aux yeux des marchés et du public. L’essentiel
de ces produits dérivés sont des positions à découvert à nu qui ne
peuventêtre couvertes.
Warburton conclue que l’outil
prérequis pour la protection contre la dévaluation est un actif qui ne soit pas associé avec les
marchés financiers. Il a suggéré les terres agricoles et les sources d’eau
potable. Comme on l’entend parfois, « les marchés à terme ne sont pas
manipulés, ils sont la manipulation ».
La manipuolation des marchés
par les banques centrales et leurs intermédiaires expliquent le discrédit de
l’or aujourd’hui : malgré sa hausse de prix enregistrée au cours de
cette dernière décennie, l’or n’a pas été en mesure de contrebalancer
l’inflation depuis son dernier marché haussier des années 1980. Et personne
ne se demande pourquoi. La réponse en est que les produits dérivés ont créé
un semblant de disponibilité de métal - qui n’a pas encore fait l’objet de
demandes de livraison, puisqu’une majorité des investisseurs choisissent de
laisser leur or sur des dépôts auprès des banques commerciales qui leur
vendent leur or imaginaire.
En conséquence, le monde
dispose désormais d’un système bancaire de réserve fractionnaire démultiplié
à l’extrême.
Tous les marchés à terme ont
créé des promesses papier pour lesquelles un actif réel n’est pas disponible
et qui doivent souvent être conclues en liquide. Mais une majorité des
marchés de marchandises sont destinés à des produits livrables et
consommables.
L’or est différent, parce
qu’il n’est pas consommé mais accumulé en tant que moyen d’échange, ou
monnaie, bien que l’or acheté sur les marchés à terme ne soit jamais livré
mais conservé sur des comptes de dépôt auprès d’institutions financières qui
prétendent le vendre. Ce système a généré des quantités disproportionnées
d’or imaginaire, élastique mais non livrable, que les gens achètent justement
parce qu’ils percvoivent l’or comme non élastique, et pour sa disponibilité
limitée à sa production passée plus sa production annuelle.
Cette idée est eronnée.
Bien que le principe premier
développé par les analyses d'investissement soit qu'il est impossible d'imprimer
de l’or, l’or papier peut quant à lui être imprimé de la même manière que la
devise d’un gouvernement.
Il est possible de se faire
une idée de l’ampleur que prennent les réserves d’or imaginaire en observant
les positions sur les produits dérivés de l’or et des taux d’intérêts
attribuées aux banques d’investissement américaines telles que JP Morgan. Ces
positions ne sont pas celles de JP Morgan et des autres, mais comme l’a déjà
expliqué Rob Kirby, de chez Kirby Analytics, celles du gouvernement
effectuées au travers de JP Morgan.
http://news.goldseek.com/GoldSeek/1249407911.php
Après tout, le Fonds de
stabilisation des changes du Département du Trésor est autorisé par la loi,
plus précisément le Gold Reserve Act de 1934, à s’engager dans un trade
secret sur tous les marchés dont le marché de l’or, en le nom du gouvernement
américain. La loi exempte expréssément le Fonds d’avoir à répondre à
quiconque si ce n’est le secrétaire du Trésor ou le Président.
http://www.treasury.gov/resource-center/inter...ges/esf-inde...
Jeffrey Christian, expert du
marché de l’or pour CPM Group, a attesté lors de l’audience de la CFTC le 25
mars 2010, que le ratio de l’or papier par rapport au métal physique du
soi-disant marché physique de Londres pourrait être de 100 pour 1.
http://www.gata.org/node/8478
Le mois dernier, un rapport de
la banque indienne estimait le ratio or papier/or physique à 92 pour 1 :
http://www.gata.org/node/12088
Christian fournit une étude
similaire de la production d’or papier dans son essai « Bullion Banking
Explained », publié en 2000 :
http://www.gata.org/node/8627
Certaines maisons
d’investissement internationales sont désavantagées par cet effet de levier
et vulnérables à une vente forcée. Il est peu probable qu’elles désirent se
placer dans une telle position sans le support des banques centrales – et
elles ont reçu une promesse de support de la part des banquiers centraux à de
nombreuses reprises, à l’occasion de discours publics.
On décompte déjà de
nombreux aveux de manipulation du marché de l’or
Ces derniers incluent les
discours de quatre anciens directeurs de la Fed (Alan Greenspan, Paul
Volcker, Arthur Burns, et William McChesney Martin); du Federal Open Market
Committee; des documents déclassés de l’Agence de renseignements et du
Département d’Etat, dont un citant explicitement le besoin pour le
gouvernement américain de demeurer le « maître de l’or » -
http://www.zerohedge.com/article/declassif...a-highlights...
- ainsi que les discours de
banquiers centraux étrangers, dont trois membres de la BRI ; et des
documents émis par la BRI et le FMI.
Par exemple :
- Au cours de son témoignage
devant le Congrès des Etats-Unis en juillet 1998, le directeur de la Réserve
fédérale Alan Greenspan a déclaré que « les banques centrales se
tiennent prêtes à prêter de l’or en de plus grandes quantités si le prix de
ce dernier venait à grimper ». Greenspan a ainsi confirmé que l’objectif
des prêts en or n’est pas ce qu’on aimerait nous faire croire – l’obtention
de devises grâce à la vente d’un actif mort – mais bel et bien la
manipulation du prix du métal monétaire :
http://www.federalreserve.gov/boarddocs...98/19980724.htm
- Devant l’insistance du GATA
en janvier 2012, l’ancien directeur de la Fed Paul Volcker a admis à un
jourbnaliste financier que les banques centrales ont besoin de supprimer le
prix de l’or pour stabiliser les taux de change autour de ce qu’il apelle un
« point critique » :
http://www.gata.org/node/10923
Volcker avait déjà écrit dans
ses mémoires qu’en 1973, alors qu’il était secrétaire du Département du
Trésor, il était déjà un fervent avocat de la suppression du prix de l’or.
http://www.gata.org/node/8209
http://www.gata.org/files/VolckerMemoirs.pdf
- En 2009, un remarquable
mémorandum de 16 pages a été découvert dans les archives de l’ancien
directeur de la réserve fédérale William McChesney Martin. Il est daté du 5
avril 1961 et est intitulé « U.S. Foreign Exchange Operations: Needs and
Methods ». Il s’agit d’un énoncé du projet du gouvernement américain de
supprimer les marchés des devises et des métaux précieux pour soutenir le
dollar et rendre opaques, voire falsifier, les rapports du gouvernement pour
que son activité sur lers marchés ne soit pas découverte. Ce document demeure
aujourd’hui sur le site internet de la Banque fédérale de St Louis :
http://fraser.stlouisfed.org/docs/hi...06_19610405.pdf
Il est aussi disponible sur le
site du GATA :
http://www.gata.org/files/Martin-...ulationPlan....
- Dans une lettre adressée au
président Gerald Ford en juin 1975, le directeur de la Réserve fédérale
Arthur Burns lui fait part d’un accord secret avec la Bundesbank, qui vise à
entraver la découverte du prix de l’or par le marché. Burns écrit les lignes
suivantes : « J’ai passé un accord secret par écrit avec la
Bundesbank allemande, représentée par Mr. Schmidt » - Helmut Schmidt
était à l’époque chancellier de l’Allemagne de l’ouest – « L’Allemagne
n’achètera pas d’or, que ce soit sur le marché ou à d’autres gouvernements, à
un prix supérieur à 42,22 dollars par once ».
Il ajoute ceci :
« Je suis convaincu que la meilleure position à adopter est de résister
aux arrangements qui offrent une vaste latitude aux banques centrales et
gouvernements désireux d’acheter de l’or à prix marché ».
La lettre de Burns est
disponible sur le site du GATA ici :
http://www.gata.org/files/Arth...rd-June1975.pdf
- En juin 2004, le directeur
de la banque de Russie, Oleg Mozhaiskov, a déclaré lors d’une conférence
organisée par le LBMA à Moscou qu’il suspectait une activité de suppression
du prix de l’or de la part des Etats-Unis. Mozhaiskov a mentionné le Gold
Anti-Trust Action Committee – les seuls mots qu’il ait prononcés en anglais –
bien que le GATA n’avait à l’époque pas encore établi le contact avec
quiconque en Russie :
http://www.gata.org/node/11723
- Le directeur de la banque
centrale néerlandaise, également président de la BRI, Jelle Zijlstra, a écrit
dans ses mémoires que le prix de l’or est supprimé à la demande des
Etats-Unis :
http://www.gata.org/node/11304
- William R. White, directeur
du département monétaire et économique de la BRI, la banque centrale de
toutes les banques centrales, a déclaré lors d’une conférence à Bâle en juin
2005 que l’objectif premier de la coopération entre les banques centrales est
« l’apport de crédit international et l’effort commun d’influencer les
prix des actifs (notamment l’or et les marchés des changes) si
nécessaire » :
http://www.gata.org/node/4279
- La BRI précise clairement à
ses banques membres potentielles que ses services incluent des opérations
secrètes sur les marchés :
http://www.gata.org/node/11012
http://www.gata.org/files/B...terventions.pdf
- En effet, selon son rapport
annuel publié cette année, la BRI fonctionne en grande partie en tant que
service d’intervention sur le marché de l’or et les opérations bancaires
liées à l’or. La page 110 du rapport de la BRI stipule que « la banque
effectue des transactions en or et sur les marchés des changes en le nom de
ses membres, leur fournissant ainsi une importante base de liquidité dans le
contexte, par exemple, d’un rééquilibrage de leurs portefeuilles de réserve
ou allocations de devises. Les services offerts par la BRI sur le marché des
changes incluent des transactions au comptant en devises majeures, droits de
tirages spéciaux, swaps, actions et allocations double-monnaie. La banque
fournit également des services liés à l’or tels que l’achat et la vente de
métal, des dépôts à terme fixe, des comptes à vue, des comptes d’affectation
et des opérations d’affinage ». L’objectif principal du trade de
produits dérivés de l’or par la BRI est d’en affecter le prix. Voyez
ceci :
target="_blank"
http://www.gata.org/node/12717
- Les interventions secrètes
de la BRI sur le marché de l’or se poursuivent depuis un certain temps. Un
article assez long publié par le magazine Harper en 1983 et basé sur une
interview récente et sans précédent avec des officiels de la BRI, explique
que la banque centrale de toutes les banques centrales intervient constamment
sur le marché de l’or :
target="_blank"
http://www.gata.org/node/8773
- Peut-être plus incriminant
encore est le rapport secret du FMI de mars 1999, que le GATA a obtenu en
décembre 2012. Il stipule que les banques centrales occidentales dissimulent
leurs swaps et prêts en or pour faciliter la manipulation des marchés de l’or
et des devises :
target="_blank"
http://www.gata.org/node/12016
target="_blank"
http://www.gata.org/file...--3-10-1999.pdf
- La participation des
Etats-Unis à cette manipulation de marchés a été confirmée par un membre de
la direction du Système de réserve fédérale, Kevin M. Warsh, dans une lettre
écrite en septembre 2009. Warsh écrit que des accords de swap d’or établis
entre la Fed et d’autres banques étrangères comptent parmi les documents dont
l’accès a été refusé au GATA :
target="_blank"
http://www.gata.org/node/7819
target="_blank"
http://www.gata.org/f...-09-17-2009.pdf
Dans un commentaire publié par
le Wall Street Journal en décembre 2011, Warsh écrit au sujet de ce qu’il
apelle la « répression financière » des gouvernements. « Les
responsables politiques ont tendance à trouver tentant de favoriser une
‘répression financière’ – la suppression des marchés qui ne leur plaisent
pas ». Il ajoute ceci : « Leurs efforts de gérer et de
manipuler les prix des actifs n’ont rien de nouveau ».
< target="_blank"/p>
http://www.gata.org/node/10839
J’ai plus tard contacté Warsh
par email pour lui demander s’il avait entendu parler de la « répression
financière » alors qu’il faisait partie de la direction de la Réserve
fédérale, et s’il pouvait identifier les actifs manipulés par les
responsables politiques. Il m’a cordialement souhaité une bonne journée.
Le gouvernement chinois sait
tout de la manipulation du prix de l’or. Les câbles diplomatiques du
Département d’Etat américain obtenus par l’organisation Wikileaks et publiés
en 2011 incluent des communications entre l’ambassade américaine à Pékin et
le Département d’Etat à Washington qui ne sont autre que des traductions de
rapports publiés par les médias chinois contrôlés par le gouvernement. Ces
traductions sont pour la plupart des commentaires au sujet de la suppression
du prix de l’or par les Etats-Unis.
Le journal chinois World News
Journal a écrit que « les Etats-Unis et l’Europe ont toujours supprimé
le prix de l’or. Ils tentent d’affaiblir sa fonction de devise de réserve
internationale. Ils ne veulent pas que les autres pays du monde se tournent
vers l’or plutôt que vers le dollar ou l’euro. C’est pourquoi la suppression
du prix de l’or bénéficie aux Etats-Unis. Elle maintient le rôle du dollar en
tant que devise de réserve internationale. Les réserves d’or de la Chine
joueront donc le rôle de chemin à suivre pour d’autres pays. De larges
réserves d’or sont également bénéfiques à la promotion de
l’internationalisation du renminbi ».
Non seulement le gouvernement
chinois sait tout de la suppression du prix de l’or – le gouvernement des
Etats-Unis sait que la Chine est au courant.
< target="_blank"/p>
http://www.gata.org/node/10380
< target="_blank"/p>
http://www.gata.org/node/10416
Il existe de nombreux autres
documents faisant état de la suppression du prix de l’or, dont des rapports
de réunions d’agences du gouvernement, des entretiens avec des membres du
gouvernement et des documents déclassifiés. Ils sont disponibles sous la
section « Documentation » su site du GATA :
< target="_blank"/p>
http://www.gata.or...axonomy/term/21
Ces documents n’ont rien à
voir avec une spéculation ou une « théorie de la conspiration ». Il
s’agit de politiques que conduisent les gouvernements dans le plus grand
secret.
Et le marché lui-même nous
en fournit des preuves
Le GATA a également exposé la
manipulation du marché de l’or au travers de données commerciales, notamment
grâce à une étude faire par notre ancien analyste de marché Adrian Douglas,
qui démontre que le prix de l’or a continué de diminuer en période de négoce
sur une période de dix ans sur le marché de l’or de Londres, dans le même
temps qu’il ne cessait de grimper sur le marché mondial. Ceux qui ont acheté
de l’or à l’ouverture du marché de Londres pour le vendre à sa fermeture ont
pu au cours de ces dix dernières années enregistrer d’importants profits même
en période de hausse stable du prix de l’or à l’international.
http://www.gata.org/node/8918
La London Gold Pool qui
supprimait le prix de l’or dans les années 1960 continue d’opérer
aujourd’hui, par le biais de différents mécanismes.
L’année dernière, les attaques
portées au prix de l’or sont devenus fréquentes et évidentes, comme nous
avons pu le voir avec les étranges ventes d’or papier survenues surt le
marché à terme les 12 et 15 avril, alors que l’équivalent nominal d’un quart
de la production d’or annuelle était vendu en seulement deux jours sans
qu’aucuen information sensible liée à l’or ait été publiée. Des ventes
similaires ont lieu en périodes particulièrement non-liquides lorsque
quelqu’un cherche à faire s’effondrer le prix de l’or et affecté la
psychologie du marché.
Le premier octobre, alors que
l’indice du dollar passait en-dessous de 80 et que le gouvernement de la
superpuissance mondiale et émetteur de la devise de référence internationale
se trouvait forcé de fermer ses portes pour des raisons de troubles
politiques, le prix de l’or a soudainement perdu 5% suite à une avalanche de
ventes de contrats à terme, à un rythme de plusieurs milliers de contrats par
seconde. Seule une entité ayant accès à une quantité illimitée de monnaie
aurait pu y parvenir.
Un évènement similaire s’est
déroulé le 1 octobre.
Il est une bonne chose pour
les investisseurs que les Etats-Unis n’aient pas été détruits par une bombe
nucléaire, sans quoi le prix de l’or aurait pu perdre 20%...
Ces attaques infligées au
marché de l’or sont sans aucun doute le fruit d’interventions
gouvernementales. Rien d’autre ne pourrait possiblement les expliquer.
Les banques centrales
refusent, souvenez-vous, d’expliquer la nature de leur implication sur le
marché de l’or.
En 2009, le GATA a lancé des
poursuites contre la Réserve fédérale auprès de la cour du district de
Columbia pour demander l’accès à ses bilans sur l’or. Nous avons
techniquement gagné la procédure en 2011, puisque la cour a demandé à la Fed
de nous transmettre le compte-rendu de la réunion du Comité pour l’or et les
taux de change du G10 en avril 1997. Ce compte-rendu présente la conspiraton
de membres de la banque centrale et du Trésor pour le contrôle du prix de
l’or. La Fed a dû rembourser les frais judiciaires du GATA, mais a été
autorisée à garder secrets ses autres documents liés à l’or :
http://www.gata.org/node/9917
Depuis cette époque, le GATA
n’a cessé d’interroger les banques centrales quant à leurs activités sur le
marché de l’or, ce qui est quelque chose que les journalistes financiers, les
sociétés minières et les investisseurs devraient faire. Les banques centrales
ont tendance à garder le silence.
En juillet, la banque
d’Angleterre a par exemple rapporté sur son site internet qu’elle détenait
dans ses coffres 1.200 tonnes d’or de moins que les quantités de métal
inscirtes sur son bilan du mois de février. Certains pensent que cet or
aurait été utilisé dans le cadre de l’attaque contre le marché de l’or du
mois d’avril dernier. Le GATA a donc demandé à la banque d’Angleterre
d’expliquer cette divergence.
La banque d’Angleterre a répondu
que les données publiées sur son site internet pour le public sont
« délibérément peu spécifiques « - alors qu’elle s’est elle-même
montrée relativement spécifique en publiant des chiffres différents de ceux
enregistrés dans son rapport annuel. Devant sa vulnérabilité, la banque
d’Angleterre a, de manière arrogante et défensive, conclu sa déclaration
ainsi : « La banque n’émettra aucun commentaire supplémentaire à ce
sujet ».
http://www.gata.org/node/12859
Les questions spécifiques posées
par le GATA et auxquelles les banques centrales ont refusé de répondre sont
disponibles sur notre site internet à la portée de tout journaliste financier
ou investisseur :
http://www.gata.org/node/11661
Tant que les banques centrales
refuseront de répondre à des questions basiques au sujet de leurs activités
sur le marché de l’or, elles auront des choses à cacher.
Pourquoi tout ceci a-t-il
de l’importance ? Quand et comment la situation pourra-t-elle prendre
fin ?
C’est un sujet important,
parce que la manipulation du marché de l’or facilite la manipulation de tous
les autres marchés – elle appartient à une manipulation bien plus vaste qui
permet à l’élite des Etats-Unis de contrôler la valeur des capitaux, du
travail, des biens et des services, partout dans le monde – le contrôle de la
valeur de toute chose, entraîne la destruction de marchés partout dans le
monde et freine le progrès de l’humanité.
Il s’agit d’un système
totalitaire et parasite, qui n’est que la plus récente manifestation de la
guerre menée par la classe financière contre la classe responsable de la
production, et est suffisamment bien dissimulée pour que la classe productive
ne s’en rende pas compte.
Ce système pourra prendre fin
de diverses manières.
Il est tout d’abord question
de politique de haut niveau.
Le système de manipulation
pourra prendre fin devant l'insistance du monde développé et une réévaluation
officielle de l’or à l’international ainsi que sa réintégration dans le
système monétaire international.
Il pourrait prendre fin si une
nation décidait de débrancher la machine et d’échanger ses dollars contre
plus d’or qu’il en existe de disponible.
Les banques centrales
pourraient choisir de mettre fin à la déflation de la dette qui menace
aujourd’hui le monde.
Pour citer un exemple, une
étude menée en 2006 par l’économiste écossais Peter Millar est arrivée à la
conclusion qu’une déflation de la dette de ce type forcerait les banques
centrales à laisser se multiplier le prix de l’or de sept à vingt fois afin
d’être à nouveau liquides et pouvoir dévaluer leur devise et la dette de leur
société :
http://www.gata.org/node/4843
En mai 2012, les économistes
et gestionnaires de fonds américains Lee Quaintance et Paul Brodsky ont
publié un rapport selon lequel les banques centrales redistribueraient déjà
les réserves d’or entre elles afin de se préparer à cette réévaluéation à la
hausse du prix de l’or et au retour de l’or en tant que garantie contre les
devises :
http://www.gata.org/node/11373
Le système pourrait aussi
prendre fin à la manière de la London Gold Pool en 1968, alors que l’or que
les banques centrales européennes étaient prètes à perdre avait été perdu
bien qu’elles n’aient pas encore imaginé de système de contrôle de sprix
alternatif à l’or.
C’est pourquoi l’efondrement
du système actuel de manipulation des marchés est une question arithmétique,
qui concerne les quantités d’or qu’il reste dans les coffres des banques
centrale qui prennent part à la suppression du prix de l’or. Du métal est
sans cesse vendu pour que puisse être maintenu le système de produits dérivés
de l’or, et il semblerait que d’année en année, plus d’or soit écoulé que
produit. Reste-t-il de l’or dans les coffres des banques centrales
responsables de la manipulation de son marché ? Quelles quantités d’or
ont été utilisées dans le cadre d’opérations de swap ou de prêt ? Elles
refusent de nous le dire.
L'effondrement du système
actuel est une question d’éducation et de publicité. La question de savoir si
les banques centrales qui ne participent pas à la manipulation du prix de
l’or et les investisseurs réaliseront un jour que 90% de l’or
d’investissement du monde, qui est supposé être déposé auprès de fonds en le
nom de ses propriétaires, pourrait ne pas exister. Si la livraison de ce
métal était demandée, et que ce métal s’avérait ne pas exister, le prix de
l’or serait bien plus important qu’il l’est aujourd’hui.
Bien que cette idée intéresse
les investisseurs, les gouvernements décideraient-ils de les laisser
conserver leurs gains extraordinaires, ou imposeraient-ils un impôt sur leurs
bénéfices – s’ils ne décidaient pas de leur confisquer leur métal ?
Si le prix de l'or venait à
grimper, les gouvernements permettraient-ils aux sociétés minières de
continuer d’extraire du métal du sol aux taux de redevance actuels ?
Leurs autoriseraient-ils même d’extraire de l’or ?
D’autre part, si le monde ne
venait pas à réaliser la fraude représentée par l’or papier, la suppression
du prix de l’or et la destruction des marchés pourraient se poursuivre à
jamais.
Les banques centrales sont des
ennemis formidables, en raison du pouvoir de création monétaire et de dette
dont elles disposent. Mais ce pouvoir est loin d’être leur plus gros avantage
dans le cadre de la manipulation du prix de l’or et des marchés en général.
La combine ne pourrait en
effet pas fonctionner sans tromperies, subreptices et malentendus.
La manipulation du marché de
l’or doit être exposée au grand jour, parce que dès que le monde réalisera ce
qu’il se passe, il n’acceptera pas de faire partie des perdants.
C'est pourquoi le plus grand
avantage des banques centrales n’est pas leur pouvoir de création de monnaie
et de dette, mais la complicité des médias financiers et de l’industrie
minière elle-même.
Les journalistes financiers –
du moins jusqu’à présent – n’ont pas posé les bonnes questions, ou n’osent
pas poser les bonnes questions aux banques, et ne rapportent que des réponses
inadéquates.
Et l'industrie minière,
semble-t-il inconsciente de la nature monétaire de son produit et de la
suppression de son prix, ne fait rien pour se défendre.
Quand cela
changera-t-il ? Le GATA y travaille.
Mais jusqu’à ce que le vent
tourne, et tant que des morceaux de papier seront considérés comme ayant la
même valeur que du métal, l’industrie minière sera condamnée. Et jusqu’à ce
que la liberté des marchés soit restaurée, l’humanité elle-même n’aura pas
beaucoup d’avenir.
* * *
Si vous souhaitez obtenir plus
d'informations à ce sujet et ne parvenez pas à trouver les documents que j’ai
mentionnés, target="_blank" je vous prie de m’écrire à CPowell@GATA.org.
Je me ferai un plaisir de vous aider.
En vous remerciant de votre
attention.
* * *
Discours sur le marché de
l’or
Anton de Kom, Université du Suriname
Paramaribo, Suriname
Mercredi 5 février 2014