La technologie a besoin de capital pour générer de la croissance

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Frank Shostak
Published : June 11th, 2015
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Dans son article intitulé The Big Meh, Paul Krugman se plaint du fait que, malgré les récentes avancées en termes de technologie de l’information, les effets n’en ont jusqu’à présent été que négligeables en termes de croissance économique.

Krugman écrit que « l’ère digitale, qui s’étend sur plus de quatre décennies, est décevante. Les nouvelles technologies nous ont apporté des manchettes racoleuses, mais aucun résultat économique. Pourquoi ? Je n’en sais rien – et personne n’en sait plus que moi ».

Si l’on observe le ratio du PIB réel sur le PIB réel potentiel, l’économie semble en effet inférieure à son potentiel, un ratio de 0.977 ayant par exemple été enregistré au premier trimestre de cette année.

24hGold - La technologie a bes...

Contrairement à Krugman, je suis d’avis que des économistes tels que Ludwig von Mises et Murray Rothbard aient apporté une réponse claire à la question de la technologie et de la croissance économique.

Dans Man, Economy, and State, Rothbard explique que la technologie, bien qu’importante, doit toujours travailler au travers de l’investissement de capital pour favoriser la croissance économique.

Il cite Mises, qui dit que :

Ce qui manque aux pays sous-développés n’est pas le savoir en matière de technologies occidentales, qui peut se transmettre assez facilement. Le savoir peut être acheté, en personne ou sous forme de livres. Ce qui leur manque, c’est l’apport de capital épargné nécessaire à la mise en place de ces méthodes technologiques avancées.

Une majorité des théories modernes qui soulignent l’importance des nouvelles idées et des nouvelles technologies donnent l’impression que ces idées et technologies sont « déliées de tout ». De nombreux experts pensent qu’en raison des quantités limitées de capital et de main d’œuvre, sans progrès technologique, les opportunités de croissance finissent par disparaître.

Les nouvelles idées ont besoin d’être financées

Les idées, contrairement aux apports matériels, ne souffrent pas de rareté. En conséquence, les nouvelles idées relatives à des processus plus efficaces et de nouveaux produits rendent possible une croissance continuelle.

Mais peu importe combien d’idées les gens peuvent avoir, ce qui importe est de les réaliser. La limite à la mise en place de nouvelles techniques a toujours été la disponibilité de fonds. Alors que les idées et les techniques nouvelles peuvent favoriser une utilisation plus efficace de ressources rares, elles ne peuvent pas aller loin sans épargne réelle.

Peu importe l’intelligence de nos idées en matière de technologie, sans financements adéquats, rien n’en ressort jamais. C’est au travers de l’expansion de l’épargne qu’un élargissement des réserves de biens d’équipement peut survenir. Et c’est la hausse du nombre de biens d’équipement par travailleur qui permet à la croissance économique de s’installer.

Pour obtenir plus de financements, nous avons besoin d’épargne

Evidemment, de nouvelles idées et technologies peuvent être introduites alors même que sont produits de nouveaux biens d’équipement (comme de nouvelles technologies). Le problème est, toutefois, que des biens d’équipement ne peuvent être produits sans une accumulation préalable de financements ou d’épargne.

Prenons John, par exemple, qui est un boulanger qui vient de produire dix miches de pain. Il en consomme deux et en utilise deux autres – son épargne réelle – pour acheter une nouvelle pièce qui lui permettra d’améliorer son four. Avec un meilleur four, il peut désormais produire vingt miches de pain. Il n’en consomme de nouveau que deux, puis grâce à son épargne accrue (dix-huit miches de pain), il améliore davantage son four en introduisant de nouvelles pièces – ce qui permet la création d’une nouvelle technologie. Notez que cela n’est rendu possible que par l’accumulation d’épargne.

Malgré les nouvelles technologies, le problème auquel a été confrontée la croissance économique a été l’intervention continuelle des banques centrales sur les marchés financiers.

Depuis 2008, ces interventions ont été rendues manifestes par les politiques monétaires laxistes de la Fed, qui ont débouché sur l’expansion monétaire de ses bilans et sur la réduction des taux d’intérêt.

Ces politiques ont été responsables de l’érosion sévère de l’épargne réelle, et ont affaibli le processus de formation de capital. L’économie en a donc souffert, en dépit des améliorations technologiques.

Pour Krugman et pour beaucoup d’autres, l’épargne est une mauvaise chose – ils la perçoivent comme une baisse de la demande. Nous ne devrions donc pas nous étonner du fait qu’ils ne comprennent pas pourquoi les nouvelles idées ne se sont pas traduites par une croissance économique plus robuste. Contrairement à ce que pense Krugman, soutenir la demande en agrégats tout en affectant négativement le processus de formation de capital, et donc la capacité de production de biens et services, ne peut  pas renforcer la croissance économique au fil du temps. Penser le contraire revient à croire que quelque chose peut être créé à partir de rien.

 

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Frank Shostak est le directeur des études économiques de M.F. Global.
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