Tous les deux ans
environ, la gauche socialiste américaine (le parti démocrate et tous ses
appendices) prétend s’indigner de l’existence, où que ce soit, de drapeaux
des Confédérés. Leurs valets, les médias culturels marxistes, suivent son
exemple et se mettent à traiter le drapeau des Confédérés de la même manière
qu’ils traiteraient une victime de l’Ebola au milieu d’une foule. Les
Américains entendent, une fois de plus, de la bouche de la classe médiatique
de New York/Nouvelle-Angleterre/Ivy-League, qu’ils devraient haïr les
citoyens du sud et tout ce qui les représente. Comme Jon Steward, de chez
Comedy Central, l’a satiriquement mis en scène, les Sudistes « ont
déclaré la guerre au gouvernement des Etats-Unis » !
L’hystérie qu’est l’opposition
au drapeau des Confédérés n’est qu’un fragment de la stratégie de la gauche.
Il s’inscrit dans sa stratégie de diversion de l’attention du public hors des
échecs grotesques de l’interventionnisme gauchiste et de l’Etat-providence,
vers le contrôle du gouvernement sur l’éducation ou encore la guerre contre
la drogue. Et les néoconservateurs qui dirigent le parti républicain en sont
souvent complices.
L’Etat-providence a
décimé la famille Noire, et il décime aujourd’hui la famille Blanche et le
stigma qu’est l’abandon par un homme de sa femme et de ses enfants, laissés
sans rien de plus que des prestations d’aides sociales (voir Charles Murray, Losing Ground). Qu’est-ce
que le drapeau des Confédérés a à voir avec tout ça L’Etat-providence a
détruit l’éthique professionnelle de millions d’Américains. Qu’est-ce que le
drapeau des Confédérés a à voir avec tout ça ? La Fed est responsable de
la plus grosse dépression survenue depuis la Grande dépression, en raison de
ses politiques de cycles de croissance et de récession. Qu’est-ce que le
drapeau des Confédérés a à voir avec tout ça ?
Les écoles publiques des
centres-villes ont enrichi des « enseignants » eux-mêmes peu
éduqués et des bureaucrates, mais ont ruiné la vie d’un grand nombre d’enfants
Noirs avec une « éducation » frauduleuse. Qu’est-ce que le drapeau
des Confédérés a à voir avec tout ça ?
La guerre contre la
drogue a eu des effets raciaux terribles dans le sens où elle est responsable
de l’incarcération de milliers de jeunes citadins Noirs et où elle a apporté
une raison à la violence des gangs et aux morts qui lui sont associées. Qu’est-ce
que le drapeau des Confédérés a à voir avec tout ça ?
La loi sur le salaire de
base a toujours eu des effets dévastateurs sur le chômage des jeunes Noirs.
Qu’est-ce que le drapeau des Confédérés a à voir avec tout ça ? Impôts
élevés, régulations onéreuses et dépenses gouvernementales incontrôlables à
tous les niveaux du gouvernement ont extrait les ressources du secteur privé
créateur d’emploi pour remplir les poches de la bureaucratie gouvernementale
et priver les Américains d’opportunités d’emploi. Qu’est-ce que le drapeau
des Confédérés a à voir avec tout ça ? Tout cela a été fait sous les
auspices du drapeau des Etats-Unis.
La clé de voûte
idéologique des Marxistes culturels qui dominent tant la politique
américaine, les médias et les universités est l’argument selon lequel il n’existe
qu’une seule raison qui justifie de l’existence d’une sous-classe Noire dans
les villes des Etats-Unis, nommément le « privilège Blanc », ou « l’héritage
esclavagiste ». Aux yeux des Marxistes culturels, rien d’autre n’a plus
d’importance, et rien d’autre ne devrait être discuté. L’Etat-providence et
guerrier, la guerre contre les drogues, les écoles publiques, et j’en passe,
ne peuvent qu’avoir des effets positifs, disent-ils. Parce qu’ils ont tous
été mis en place dans les meilleures intentions. Tout est la faute du « privilège
Blanc », disent les politiciens Blancs privilégiés, les administrateurs
d’universités Blancs privilégiés, et les journalistes Blancs privilégiés.
Le drapeau des
Confédérés, disent-ils, est la bannière du privilège Blanc, la cause unique
du problème de sous-classe ; d’où les réactions violentes à son encontre
au cours de ces derniers jours. La gauche culturelle marxiste les perçoit
comme des agressions contre le privilège Blanc, la source de tous les maux de
notre monde.
Une autre
caractéristique pouvant définir la gauche marxiste est la haine envers la
liberté d’expression – que ressentent ceux qui s’y opposent. La liberté d’expression
ne devrait profiter qu’aux victimes de l’oppression Blanche (de l’oppression
des hommes Blancs hétérosexuels), disent-ils. Permettre aux mâles
hétérosexuels Blancs de s’exprimer librement ne peut mener qu’à plus d’oppression
pour les oppressés (qui sont aujourd’hui tous les individus qui ne sont pas
des mâles hétérosexuels Blancs). C’est la raison pour laquelle tant d’administrateurs
d’universités s’en prennent fièrement à la liberté académique grâce à l’établissement
de codes d’expression dans leurs campus, la tolérance de soulèvements à l’encontre
de professeurs conservateurs ou libertaires, ou encore la diffamation de ces
professeurs lorsqu’ils obtiennent le droit de parole. Voilà qui les rend
populaires auprès de la faculté culturelle marxiste qu’est celle des sciences
sociales, et rend leur travail bien plus plaisant. Voilà qui les aide
également à mettre en place le mantra marxiste selon lequel le privilège
Blanc est l’unique source des problèmes de notre monde.
Pour illustrer ce phénomène,
prenons par exemple l’étiquetage perfide du professeur Walter Block par un
certain Brian Linnane, président de l’université de Loyola, dans le Maryland ;
un évènement que de nombreux lecteurs de LewRockwell.com se remémoreront
certainement. Suite à ma propre demande, le professeur Block a présenté un
discours devant le Club Adam Smith, le soir de son dîner annuel. Le sujet
abordé a été l’économie de la discrimination, un sujet grand public mentionné
par tous les manuels d’économie (je vous recommande de lire le dernier livre
de Walter Williams sur le sujet, intitulé Race and Economics: How Much Does
Discrimination Explain?). Le professeur Block est connu
pour être un iconoclaste, mais ce jour-là, il a présenté des idées similaires
à celles du directeur de son ancienne école supérieure, Gary Becker, auteur
de The Economics of Discrimination
- qui si je me souviens bien a été sa propre thèse, écrite à l’université de
Chicago.
Le professeur Block a
expliqué comment la discrimination raciale ou sexuelle sur le lieu de travail
est pénalisée sur le marché libre, et la manière dont il offre des
opportunités de profit aux compétiteurs. Par exemple, si un employeur
rémunère un employé mâle Blanc 50.000 dollars par an, mais ne verse qu’un
salaire de 25.000 dollars par an à une employée Noire de qualification égale
et pour un même travail, qui permet à l’employeur de tirer disons 60.000
dollars de revenus par an ; l’employée Noire a de fortes chances d’être
récupérée par un compétiteur. Ce compétiteur pourrait lui offrir 35.000
dollars par an et tirer 25.000 dollars de profits (60.000 – 35.000). Un autre
pourrait ensuite lui offrir 40.000 ou 50.000 dollars par an, dépendamment de
l’intensité de la compétition. Si la compétition est suffisante, l’écart
entre les salaires finit par disparaître. C’est ainsi que le marché libre
pénalise la discrimination sexuelle et raciale sur le lieu de travail. Sa
présentation a reçu les applaudissements des étudiants.
Mais l’affaire a été sabotée
par les Marxistes culturels du campus, sous la responsabilité du directeur de
l’université, Brian Linnane. Ils ont envoyé un seul étudiant Noir au dîner,
étudiant Noir qui s’est ensuite plaint (pas à moi, qui ai sponsorisé l’évènement,
mais au gang marxiste multiculturel et à l’administration du campus, connus
par les étudiants sous le nom de « clan de la justice sociale ») du
fait que les remarques du professeur Block étaient trop épineuses. C’était il
y a sept ans. Jusqu’à aujourd’hui, aucune personne associée à l’administration
de l’université de Loyola n’a révélé quels passages du discours du professeur
Block ont été jugé « épineux », ou expliqué pourquoi leurs
étudiants devraient être traités à la manière d’enfants imbéciles dont les
oreilles doivent être protégées des sujets trop délicats tels que l’économie
de Gary Beck et de l’université de Chicago. Ils ont même refusé de répondre à
la question lorsqu’elle leur a été posée par un journaliste du Baltimore Sun.
L’étiquetage du
professeur Block a eu lieu lorsque Brian Linnane a envoyé un email aux étudiants
de l’université pour s’excuser de l’insensibilité du professeur Block, dont
il n’a pas personnellement entendu le discours, et pour proclamer sa dévotion
à l’anti-discrimination. Il voulait clairement que ses lecteurs pensent, à
tort, que le professeur Block prônait un agenda raciste.
La raison qui se cache derrière
l’étiquetage perfide du professeur Block par l’université de Loyola m’a été
révélée par une déclaration faite par l’un des étudiants de l’université
suite au discours du professeur Block. « Mais nous voulons parler de l’héritage
esclavagiste », a-t-il dit, l’air penaud. A l’exception des étudiants en
économie présents dans la salle, plus éduqués en la matière, les autres
étudiants présents avaient adopté le mantra marxiste du privilège Blanc, et l’idée
que toute discussion concernant les autres causes possibles de l’écart de
salaires entre les Noirs et les Blancs devraient être censurées au possible.
Ils étaient incapables d’imaginer un débat avec le professeur Block, qui
aurait nécessité un minimum de réflexion intellectuelle. Tout ce qu’ils
avaient appris était comment prononcer slogans et platitudes politiques
gauchistes.
Ainsi, l’objectif de l’étiquetage
du professeur par Brian Linnane était de faire passer le message suivant :
les discours autres que marxistes culturels ne seraient plus tolérés dans son
établissement, et toute personne qui tenterait d’en prononcer serait qualifiée
de raciste – ou pire. Un scénario similaire s’est développé dans de
nombreuses autres universités. Tout cela s’inscrit, aux côtés de l’hystérie
dont fait l’objet le drapeau des Confédérés, dans la croisade des Marxistes
contre le « privilège Blanc » et leur campagne de déni des échecs
grotesque du « libéralisme ».