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La vraie leçon de l’affaire Cahuzac

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Published : April 17th, 2013
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Le printemps ne réussit décidément pas à tout le monde. Après avoir solennellement démenti la rumeur devant l’assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, le ministre du budget du gouvernement Ayrault est passé aux aveux la semaine dernière : Oui, il a bien eu un compte bancaire en Suisse. Et non, il n’en a pas informé le fisc…


François Hollande, voyant se fissurer sa République irréprochable, normale, et réconciliée avec elle-même, promet un nouveau choc. Un choc de moralisation. Comment ? En créant une structure de contrôle supplémentaire, une nouvelle « Haute Autorité » qui devrait remettre de l’ordre et de la vertu dans ce monde politique qui est décidément rarement le premier à suivre le chemin qu’il trace pour les autres. (Il est d’ailleurs permis de s’interroger sur l’utilité de la Commission pour la transparence financière de la vie politique, financée par l’argent des contribuables depuis 1998…)


Les paradis fiscaux sont à nouveau dans le viseur, et l’opprobre jetée sur tous ceux qui ont voulu  protéger une partie de leur épargne de l’engloutissement fiscal.  Un véritable concours de transparence a suivi l’affaire, occasion d’un haut ridicule médiatique : Tel ministre et sa vieille auto, tel autre et son fauteuil design… Tous plus pauvres les uns que les autres, on aurait presque pitié.


Pourtant, cette affaire Cahuzac révèle un mal qui ronge la France : le niveau d’imposition nécessaire pour contenir l’hémorragie de la dépense publique (sans d’ailleurs y parvenir) a transformé notre pays en enfer fiscal. Au point que même le ministre en charge d’équilibrer les comptes s’organise discrètement pour ne pas étouffer sous le poids du fardeau qu’il met en place.


La véritable moralisation de l’État, serait qu’il ne se transforme pas en prédateur des richesses créées, et des patrimoines épargnés. Et la seule vraie réforme pour lutter efficacement contre la fraude fiscale serait de faire de la France un paradis fiscal. Car si l'on n'a pas encore renoncé à tout avenir heureux pour notre pays, la logique élémentaire voudrait que l'on dissuade les riches de partir, pas de rester.


Au lieu de cela, François Hollande créée une nouvelle usine à gaz qui sans pouvoir évidemment éviter la malhonnêteté, aura un coût. Ce coût alourdira encore le poids de la dépense publique, et aggravera mécaniquement la situation fiscale. Finalement, croyant moraliser le monde politique, il incitera en réalité ceux qui ont de l’argent à prendre des mesures encore plus radicales pour éviter un impôt devenu confiscatoire.


Il ne s'agira alors peut-être plus de fraude, mais tout simplement d'exil, comme l'évoquait à l'Assemblée nationale le député de la Réunion Thierry Robert, qui a lancé lors d'un point presse : « Si on continue à ne pas encourager l'investissement et le développement, j'en aurai marre de payer tout le temps et je pourrais quitter la France ».


La moralisation risque en réalité de se transformer assez vite en démoralisation générale,  contre laquelle l’État ne pourra plus rien. Et devant cet échec, devant l'exil programmé de ceux qui produisent encore un peu de richesse, comme ce fut toujours le cas dans les pays socialistes, il faudra sans doute un jour finir par les empêcher physiquement de partir.


Et ce jour là, la morale aura définitivement été enterrée en France.

 

 

 

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Comme si investir en actions était un crime"
Les électeurs français peuvent s'estimer heureux, l'honneur est sauf, ils partagent un point en commun avec leurs représentants politiques: le même dédain pour les sociétés cotées.

Dans une manoeuvre d'étouffement de l'affaire Cahuzac (un compte en Suisse devenu contentieux), le président Hollande a forcé les 38 membres de son gouvernement au grand déballage de patrimoines. Une opération vérité aux allures de vide-grenier pour certains (cf. le scooter de la porte-parole).
Si l'homme de la rue retient de ce casting ministériel la dizaine de millionnaires qu'il réunit, les intervenants de marché ont l'occasion, eux, de s'étonner des stratégies d'investissement.
"Ils recherchent la sécurité et éprouvent une aversion pour le risque", explique Nathalie Léauté, directrice du département Finance de l'institut de sondage TNS Sofrès. Les politiciens sont à cet égard "les justes représentants de la nation".
Seuls 12% des Français ont de l'argent placé en actions, et cette proportion baisse depuis quelques années (17% en 2010), signalait en janvier dernier l'enquête du CSA. Contre 74% d'épargnants et 28% de souscripteurs à une assurance-vie.
Les livrets d'épargne sans impôt constituent d'ailleurs le meilleur investissement, aux yeux de 43% des personnes interrogées. Suivent de très près les placements immobiliers (42%). Enfin, reléguées à la portion congrue, les actions (5%).
A titre de comparaison, même si les crises financière et économique ont laissé leur marque sur les statistiques, plus de 40% des ménages américains possèdent des actions, la Bourse étant considérée aux Etats-Unis comme un plan d'épargne-pension.

Le capitalisme diabolisé
Fallait-il s'attendre à autre chose d'un gouvernement socialiste emmené par un adversaire autoproclamé du monde de la finance.
Les ministres français évitent les marchés financiers parce que ces lieux n'ont pas bonne presse, explique Marc Fiorentino, partner chez Monfinancier, "ils sont effrayés par l'image qu'a le public des marchés d'actions". Résultat: "aucun investissement en Bourse. Pas le moindre. Comme si c'était un crime".

Allergiques au risk management
Seuls quatre ministres n'ont pas de logement à leur nom. En revanche, tous prétendent n'avoir aucun lien direct avec des entreprises cotées.
"Les Français se sentent moins à l'aise avec les actions, comme tout autre investissement jugé risqué", souligne Nathalie Léauté de TNS Sofrès. "Ils n'apprécient pas l'idée de la gestion du risque".
Une fois les mesures de transparence d'Hollande traduites dans la loi, la moralisation de la classe politique s'étendra aux parlementaires. Reste à savoir si cela redorera l'image du président après seulement 11 mois d'un mandat qui en compte 60. Car, de mémoire d'institut de sondages, jamais chef d'état français n'était devenu aussi rapidement impopulaire. Même pas Sarkozy.!!!

François Remy
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PLOECKS HORS DE MA VUE - 4/17/2013 at 7:33 AM GMT
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