Nombre d’articles consacrés au même sujet fourmillent sur internet, il s’agit bien sur de l’investissement dans l’or physique. Pourtant, entre les prévisions des cours, les focus sur tel ou tel produit ou encore les évolutions législatives concernant les métaux précieux, on manque parfois de conseils purement pratiques.
Sans toutefois douter que vous en trouverez aisément si vous saisissez la bonne requête dans votre barre de recherche, il est toujours bon de faire une petite piqûre de rappel. C’est pourquoi cet article est consacré aux conseils les plus basiques dès lors qu’on s’intéresse à l’investissement dans l’or physique. Logiquement destiné aux néophytes, il peut également être lu par des investisseurs plus confirmés qui souhaiteraient se rafraichir la mémoire.
De prime abord, il est toujours bon de rappeler que l’or est considéré comme l’actif anti crise par excellence. C’est pourquoi les investisseurs se tournent systématiquement vers l’or et plus largement les métaux précieux dès lors qu’une crise d’ordre économique, politique, géopolitique, financière ou sociale agite l’actualité. Ce qui explique aussi sa dénomination de « valeur refuge », dans laquelle se réfugient les investisseurs qui adoptent une posture d’aversion au risque.
Plus concrètement, cette aversion au risque traduit un certain comportement des investisseurs qui se détournent des investissements les plus risqués et décident d’aller vers les métaux précieux, ce qui en dit déjà très long sur la place particulière qu’occupe l’or physique.
Un conseil de fiscaliste préconise de placer environ 10% de son patrimoine dans les métaux précieux afin de s’assurer d’un pécule en cas de coup dur mais également parce qu’ils constituent une excellente valeur de diversification.
Fuyez l’or papier !
Le premier écueil à éviter lors d’un premier investissement dans l’or est bien entendu le recours à l’or papier, l’un des principaux avantages de l’or physique réside dans le fait que c’est un actif tangible. Si vous investissez dans l’or papier, rien ne vous garantit que l’entreprise émettrice ne fasse faillite et emporte votre investissement dans la tombe sans moyen de pouvoir le récupérer. D’autant, que le sentiment de détenir de l’or vous renvoie un peu en enfance mais cette conception est très certainement subjective.
Adressez-vous au bon interlocuteur
De nombreux détenteurs d’or physique tiendront le même discours et probablement à raison : évitez le système bancaire autant que faire se peut ! Plusieurs mesures ont été introduites ou sont en débat à l’heure actuelle, ce qui semble se faire à l’insu du grand public. Une des plus révérlatrices – du moins en ce qui concerne la France – est la loi Sapin 2 édictée en décembre 2016. Elle prévoit le droit pour les banques en cas de faillite de geler voire saisir des épargnes de particuliers dans le but de se renflouer. C’est pourquoi il est de plus en plus compliqué de récupérer une épargne placée dans l’assurance-vie – pourtant le produit d’épargne préféré des Français – que ce soit de manières partielle ou totale.
Aussi, tournez vous plutôt vers des professionnels qui ont réellement fait du négoce de métaux précieux leur activité principale et qui ont pignon sur rue. Il s’agit bien entendu des négociants de métaux précieux, que vous pouvez notamment venir consulter dans la rue Vivienne dans le 2e arrondissement de Paris. Ils vous proposeront des tarifs avantageux en plus de services complémentaires à l’instar du gardiennage de votre or, au cas où vous ne souhaiteriez pas le conserver chez vous.
Investissez dans les bons supports
On peut souvent être dérouté du fait du nombre impressionnant de références existantes, pourtant toutes les pièces ne se valent pas, du moins dans le cas précis de l’investissement. Pour un placement sur, tournez-vous vers les pièces dites d’investissement définies par le code général des impôts à l’article 298 sexdecies A. Le code dispose que ces pièces doivent avoir « une pureté égale ou supérieure à 900/1000e » elles doivent avoir été « frappées après 1800 » et bénéficier ou avoir bénéficié d’un cours légal dans leur pays d’origine.
Si vous cherchez une valeur sure, orientez vous vers la pièce Française la plus emblématique : la 20 Francs Napoléon qui fait l’objet d’une demande constante. D’autres telles que la pièce 50 pesos ou la 20 dollars or constituent également d’excellents placements mais à un cout supérieur. Si vous disposez d’une capacité d’investissement limitée, tournez vous vers le Krugerrand d’Afrique du Sud, le 20 Francs Suisse, le souverain ou la Philharmonique.
Faites conditionner vos pièces
Il existe deux régimes fiscaux auquel la revente de vos pièces sera soumise, le premier est celui de la taxe sur les métaux précieux. Il s’élève à 10,5% du montant total de la cession et est applicable lorsque le vendeur n’a pas de facture d’achat de ses pièces à présenter, ni de produits or (pièces, lingots) sous scellés. A l’inverse, la taxe sur la plus-value s’élève à 34,5% de la plus-value éventuellement réalisée sur la cession des pièces, pour en bénéficier le vendeur doit être en mesure de présenter une facture d’achat ainsi que des produits or sous scellé. Cette taxe prévoit une exonération totale au bout de 22 ans de détention ainsi qu’un abattement de 5% par an à compter de la troisième année de détention.
Il est donc primordial de faire placer vos pièces et lingots d’or sous scellé (sans les ouvrir) et de conserver précieusement votre facture d’achat. Si vous souhaitez acheter des pièces au nom de votre enfant, c’est tout à fait possible, le négociant de métaux précieux vous demandera simplement un scan recto verso de la carte d’identité du bénéficiaire afin de le faire apparaître sur la facture.
Suivez ces conseils à la lettre et vous aurez la garantie de ne pas vous tromper sur les supports dans lesquels investir et la manière de vous y prendre !