Habituées
à l'agriculture et à la vie pastorale, les premières
populations sédentarisées du moyen-orient
se servirent du bétail comme d'un étalon de valeur relativement
constant pour évaluer les autres marchandises.
Les animaux
domestiques ne pouvaient servir de monnaie que pour des échanges
localisés dans une petite zone géographique, principalement
à cause des difficultés inhérentes aux
déplacements des troupeaux. Aussi, les biens inférieurs
à la valeur minimale du bétail (un agneau par exemple),
n'étaient que peu traités pour des raisons de liquidité.
Le
bétail nécessitait un soin tout particulier et était
exposé aux maladies, aux accidents et aux vols. L'utilisation du
bétail présentait en fait de nombreux inconvénients,
mais demeurait la meilleure des solutions existantes.
Plus tard, le
développement du monnayage introduit par les Grecs viendra
répondre à ces problèmes, et les animaux cèderont
peu à peu leurs place de valeur d'échange au
profit des monnaies métalliques.
Fort
heureusement le «bétail-monnaie» a été
abandonné de nos jours … imaginez que le cas
échéant, nous pourrions simultanément assister à
l’échec de l’euro et à celui de la politique
agricole commune!
La désastreuse histoire de la monnaie
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