Je suis un réformateur.
Les réformateurs ont un
cœur mais ils n’en imposent pas le battement à leurs
voisins. Ils se disent : faisons notre travail, aidons les gens à
s’en sortir. Sans frimer. Ce n’est pas notre style.
Et c’est là
qu’est le problème.
Cela laisse un grand espace pour
nos adversaires de tous bords qui nous caricaturent comme étant des
personnes sans compassion.
Les réformateurs doivent
changer cela.
Réformer c’est
être à la fois du côté du Nord et du Sud, des noirs
et des blancs, des homosexuels et des hétérosexuels.
Réformer, c’est permettre de faire renaitre une économie
prospère. Réformer, c’est le meilleur moyen d’aider
les pauvres, les faibles et les vulnérables. Réformer,
c’est faire renaître la société.
Oui, nos idées sont les
bonnes. Mais nous devons expliquer pourquoi elles sont justes.
Le refrain du statu quo
Les réformateurs proposent
plus de secteur privé et moins de secteur public. Nos adversaires
hurlent aux coupes budgétaires, au bradage de l’État.
Nous devons leur répondre : non, c’est la meilleure
manière de créer les emplois durables dont les gens ont besoin.
Les réformateurs proposent
d’aider les personnes à sortir de l’assistanat. Nos
adversaires prétendent que nous sommes cruels et que nous abandonnons
le peuple. Nous devons leur répondre : non, il n’y a
qu’une route pour sortir de la pauvreté, c’est le travail.
Les réformateurs proposent
une instruction centrée sur l’élève,
créative, rigoureuse et efficace pour nos enfants. Nos adversaires
présentent cela comme élitiste et rétrograde. Nous
devons leur répondre : non, une instruction décente est le
meilleur moyen de donner un bon départ à nos enfants.
Nous voulons réformer
l’école, en finir avec le piège de l’assistanat et
réduire les dépenses publiques, pas parce que nous sommes du
côté des plus forts mais parce que nos idées sont celles
qui aideront tout le monde, surtout les plus démunis.
Une économie
prospère. Un État-Providence efficace. Des écoles qui
instruisent.
Ces trois choses sont essentielles
pour permettre aux gens de s’en sortir. Elles sont essentielles pour
permettre au pays de réussir.
Et vous savez quoi ? Nos
adversaires feront tout pour leur barrer la route.
C’est pour cela que, ces
trois choses étant si nécessaires pour le pays, nous devons les
défendre jour après jour, autour de nous, dans les media, dans
les urnes et dans la rue.
Une économie prospère pour tous
Pour aider les personnes à
s’en sortir, la première chose à avoir est une
économie qui crée de bons emplois.
Nous avons besoin
d’entreprises, de toutes tailles, de tous secteurs, dans toutes nos
régions, qui investissent et qui embauchent.
Il y a plusieurs choses qui sont
nécessaires pour permettre cela.
Faciliter la création
d’entreprise. Il faut un seul jour pour créer son entreprise en
Nouvelle-Zélande. En France, il en faut 27.
Donner aux entreprises la
stabilité fiscale et réglementaire qui est nécessaire
pour qu’elles investissent sereinement dans l’avenir.
Faciliter l’embauche des
travailleurs. Compliquer l’accès à l’emploi,
c’est le décourager.
Rendre leur indépendance
aux banques pour qu’elles financent la création
d’entreprises et pas le déficit de l’État. Donc
éliminer enfin le déficit de l’État par une
gestion responsable de son budget.
Voilà le plan des
réformateurs.
L’idée-fixe de nos adversaires
Nos adversaires en
préfèrent un autre, qu’ils mettent en pratique
aujourd’hui et depuis un siècle. Le voici : on devrait cesser de
s’inquiéter du déficit, endetter le pays et augmenter les
dépenses de l’État pour stimuler l’économie.
Laissez-moi vous dire pourquoi
cette politique est dangereuse.
Les gens à qui nous
empruntons de l’argent pour financer les dépenses de l’État
pensent que ce dernier pourra les rembourser un jour.
Mais quand ils s’apercevront
que l’État vit au-dessus de ses moyens, que se passera-t-il ?
Certains refuseront de nous prêter de l’argent. D’autres le
feront contre un taux d’intérêt plus élevé.
Cela fera mal à
l’économie et aux gens. Si vous avez un prêt de 100 000
euros, la hausse d’un point de votre taux d’intérêt
signifie que vous devrez rembourser 1 000 euros de plus par an.
Le plan de nos adversaires, au
pouvoir depuis un siècle, est en réalité un immense pari
sur notre économie et notre futur.
Nous sommes dans la situation
actuelle parce que l’État a trop dépensé et
s’est trop endetté. Comment peut-on penser que la solution
consiste à dépenser et s’endetter davantage?
Quand ils sont au pouvoir, ils
nous endettent. Quand ils sont dans l’opposition, ils veulent nous
endetter. Qu’importe le problème, le temps ou le vent, ils
veulent nous endetter. En fait, ils n’ont rien appris. Ils n’ont
qu’une idée-fixe : plus de dette, plus de dette, plus de dette.
Nous n’avons pas
oublié. Nous nous souvenons qui a laissé le chômage
s’installer, qui a étouffé notre société,
qui a paralysé nos entreprises, qui a ruiné notre
réputation et compromis notre futur. Qui a fait tout cela? Nos
adversaires. Et le pays ne devrait jamais l’oublier.
Un pays imbattable
Nous devons faire ressortir ce
qu’il y a de meilleur de ce pays. Parce que quand nous nous battons,
nous sommes imbattables.
Nous avons inventé le
cinéma, le béton armé, la pasteurisation, les probabilités,
les antibiotiques, le bateau à vapeur, l’aviation, le pneu, le
moteur à combustion, les jeux olympiques modernes et la conserverie.
Rendez-vous compte : nous avons
à la fois inventé l’armée de l’air, le
sonar, le tank et le jean, le soutien-gorge et le bikini !
Vraiment, il n’y a rien qui
soit impossible.
Peut-on faire de ce pays le
meilleur endroit pour créer son entreprise, pour la développer,
pour la lancer à la conquête du monde ? Oui.
Peut-on transformer notre
État-providence en quelque chose qui récompense l’effort,
qui respecte les communautés et qui aide les plus démunis
à commencer une nouvelle vie ? Oui.
Peut-on faire de nos écoles
les tremplins dont la génération suivante a besoin ? Oui. Bien
sûr que nous pouvons le faire.
Faisons le serment de faire
renaitre ce pays, de laisser faire ceux qui rêvent et qui veulent
créer, de leur donner de l’air, de leur donner des ailes. Et
regardons ce pays décoller.
Nous savons ce qu’il faut
faire pour gagner, pour gagner pour nous tous.
Alors mettons-nous à
l’ouvrage.
|