Je suis un grand amateur de
café, et je suis très intéressé par ce qui suit.
Le Brésil, premier producteur mondial
de café arabica, a souffert d’une importante vague de sécheresse. Certains
analystes ont réduit leurs prévisions de production pour 2014/15, et se
montrent méfiants quant à la production 2015/16. C’est loin de représenter
une catastrophe pour le reste du monde, et il y a de grandes chances que nous
n’en soyons pas réduits à boire des tasses d’eau chaude.
Il n’en a cependant pas fallu
plus aux traders pour pousser les contrats à terme sur le café de quelques
centimes au mois de novembre depuis leur record à la baisse multi-annuel de
tout juste un dollar les 500 grammes. En janvier, une fois cette hausse
retranscrite par les graphiques – James Ferro, de chez Signalinea, a publié ceci
le 29 janvier – les traders se sont précipités et ont catapulté le prix des
contrats à terme sur le café jusqu’au prix actuel 2,089 dollars les 500
grammes. Leur prix a doublé en quatre mois.
Pour rendre la vie misérable
aux amateurs de café comme vous et moi… Nos lattés, expressos et cafés noirs
viendront bientôt mordre plus fort encore nos portefeuilles déjà bien
attaqués.
Voici un graphique
hebdomadaire publié par Signalinea
qui remonte jusqu’à 2007. Il ressemble déjà au graphique le plus fou de
l’année, et nous ne sommes qu’en mars :
Quoi d’autre ?
Mon Etat bien aimé de
Californie, qui produit 82% des amandes du monde, a lui aussi subi une
sécheresse. Il s’agit là de notre deuxième secteur agricole légal le plus précieux après celui du
raisin, avec des ventes ayant atteint 4,4
milliards de dollars en 2012. La production d’amandes a doublé depuis
2006 pour atteindre plus de 860 tonnes l’an dernier.
Les vergers d'amandiers
californiens recouvrent la Central Valley, dont des régions qui ont traversé
des périodes de sécheresse dîtes « extrêmes ». Les mois de janvier
et février, habituellement les plus humides, ont été très secs. Nous avons
enregistré quelques grosses pluies depuis, qui ne représentent malheureusement
que quelques gouttes d’eau dans un seau. Les producteurs ont besoin
d’irriguer leur verger, mais n’ont pas d’eau pour le faire.
Attendez-vous donc à ce que
disparaissent comme par magie toutes les amandes que l’an dernier encore vous
trouviez dans votre sachet de noix mélangées, et à les voir remplacées par
des noix moins chères dans une tentative malheureuse d’empêcher l’inflation
de montrer le bout de son nez sur les étiquettes de prix. Et commencez dès
aujourd’hui à compter les éclats d’amandes dans vos biscuits.
Un autre produit californien a
vu son prix flamber : les maisons. Les enseignants sont un symbole de la
classe moyenne. En Californie, ils gagnent en moyenne 69.300 dollars
annuellement, ce qui représente le cinquième salaire moyen du pays. C’est
loin d’être une pitance. Mais ce n’est rien du tout pour ceux qui cherchent à
devenir propriétaires.