Le Chinese Gold and Silver Exchange,
marché centenaire basé à Hong Kong, aurait épuisé ses stocks de métal aux
prix actuels, et serait actuellement dans l’attente d’une livraison en
provenance de la Suisse et de Londres qui devrait arriver mercredi. Cette information
a été tirée d’un entretien datant du 19 avril.
Apparemment, Hong Kong ne serait pas capable d’obtenir de
l’or au sein de sa propre région, ce qui est étonnant, puisque la Chine est l’un
des plus importants producteurs d’or et d’argent de la planète. Il semblerait
que l’or continue de se déplacer d’Ouest en Est.
Pourquoi le Chinese Gold ans Silver Exchange ne s’adresse-t-il pas à New York pour
obtenir du métal du Comex ?
Le marché de Hong Kong semble être ce que l’on appelle un ‘marché
physique’ plutôt qu’un marché papier spéculatif peuplé de positions à très
fort effet de levier et au sein duquel seules de très petites quantités de
métal changent de mains. ‘Le Chinese Gold and Silver Exchange Society opère à Hong Kong. Pour le
moment, nous comptons 171 firmes membres qui sont des entreprises
individuelles, des partenariats ou des sociétés anonymes. Parmi ces 171
firmes, 30 sont des sociétés autorisées à produire des barres d’or selon les
standards du CGSE. Les sociétés qui souhaitent manufacturer des barres Good Delivery doivent en faire la demande auprès de
raffineries accréditées. Une fois accréditées, elles peuvent produire des
barres d’or de 5 taels d’une pureté de 99% et des barres d’un kilo d’or d’une
pureté de 999,9 et les vendre sur le marché. Les barres qu’elles produisent
circulent également sur le marché ouvert’.
Je n’ai pas envie d’en dire plus à ce sujet, parce que la
situation ne pourrait être que temporaire. Mais puisque le marché de Hong
Kong est un marché physique plutôt qu’un marché de produits dérivés, une
pénurie de métal n’est pas un défaut. Un défaut n’est rien de plus que l’échec
d’une promesse papier.
Mais cela semble toutefois remettre en question la théorie
qui voudrait que le déclin précipité du prix de l’or à la suite de la vente d’un
très grand nombre de contrats ait pour origine les lois fondamentales du
marché plutôt qu’une importante vente à découvert et la spéculation de
positions à très fort effet de levier sur les marchés de Londres et de New York,
qui ne livrent qu’une fraction du métal qui est échangé chaque jour sur leur
plateforme.
Et pourtant, personne ne parle toujours du chien qui n’a
pas aboyé – l’argent.