En 1971, le Président états-unien de l’époque, Richard Nixon, a décidé de
mettre fin à la convertibilité du dollar en or. Et depuis 1973, le système
monétaire international (SMI) de l’étalon-or a cédé la place au régime actuel
des changes flexibles. L’économiste allemand Marc Friedrich a développé à
Sputnik les avantages de l’étalon de change-or.
En 1971, Richard Nixon, alors Président des États-Unis, a décidé de mettre
fin à la parité entre l’or et le dollar, soit au système monétaire
international (SMI) de Bretton-Woods (1945-1971). Et en mars 1973, ce système
des taux de change fixe, basé sur la convertibilité en or de la monnaie
centrale, le dollar, s’écroule définitivement.
Les banques centrales européennes refusent de continuer à
soutenir le dollar et renoncent à être rattachées au billet vert. Le régime
de changes flottants est adopté, qui est encore en vigueur de nos jours.
« Depuis que le dollar n’est plus convertible en or,
soit depuis 1971, la monnaie américaine a perdu 80% de son pouvoir d’achat.
Les autres devises ne vont pas mieux. L’euro a perdu environ un tiers de son
pouvoir d’achat depuis son apparition. Les gens pensent de plus en plus à
l’étalon-or, soit à un SMI caractérisé par un système de change fixe et à
l’or comme monnaie internationale », a estimé l’économiste allemand Marc
Friedrich dans un entretien accordé à Sputnik.
Et de rappeler que le journal économique italien Il Sole
24 Ore avait récemment écrit que, dès le 29 mars, serait réintroduit le Gold
Exchange Standard, étalon de change-or.
« Nous savons déjà que cela n’est pas arrivé, mais il y avait
évidemment quelque chose derrière cette publication. […] En effet, selon les
documents publiés par la Banque des règlements internationaux (BRI) qui est
une sorte de Banque centrale de toutes les banques centrales, dès le 1er
janvier 2022, une règle sera mise en application en vertu de laquelle les
banques centrales auront le droit de garder jusqu’à 20% de leurs fonds en or,
argent et platine et ce, afin de pouvoir stabiliser leur propre balance
», a poursuivi le spécialiste.
Quoi qu’il en soit, M.Friedrich doute que l’«étalon or» soit réintroduit
le 1er janvier 2022. Ce serait toutefois le premier pas dans la bonne direction.
Cela montrerait par ailleurs qu’après la crise financière de 2008, les
banques centrales accumulaient de façon «acyclique» leurs réserves en métaux
précieux.
« Les banques centrales de Chine, de Russie et d’Iran, ainsi que de
certains pays européens, achètent activement de l’or parce qu’elles ne font
plus confiance au système monétaire en billets. Quant à l’or, dont la
quantité est limitée par la nature elle-même, il a toujours été et restera
une monnaie », a relevé l’Allemand.
Il est persuadé que l’actuel système monétaire s’effondrera lui aussi.
« Mon favori est un système monétaire qui soit
conforté par des ressources en matières premières. Et le prochain système
monétaire ne reposerait plus sur des billets de banque mais serait
complètement numérique. À mon avis, c’est la Chine qui y tiendrait le haut du
pavé », a-t-il anticipé.
Les experts préviennent que les taux de change en flottement libre sont
hautement volatils et néfastes en période de crise économique grave.
Plusieurs d’entre eux penchent en faveur de l’étalon-or, notamment d’un SMI
caractérisé par un système de change fixe avec l’or comme monnaie
internationale.
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