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Peu
de temps après la création de De Beers Consolidated Mines Limited en mars 1888, un gros diamant
jaune clair de forme octahédrale fut découvert dans
la mine De Beers. La pierre pesait 428,50 anciens
carats (les carats non-métriques d’avant 1913) et mesurait 47,6mm le long de
son axe le plus long, et 38,1mm². A l’exclusion du Victoria, aussi appelé
Great White ou Jacob,
dont la source pose encore des doutes, le De Beers
est le plus gros diamant à avoir été découvert dans les quatre mines de Kimberly
au cours de cette période.
Avec
un poids de 234,65 carats, le De Beers est le
septième plus gros diamant à facettes du monde, à l’exclusion du Nizam, un diamant aujourd’hui disparu qui aurait été
partiellement taillé. Nous ne savons pas où le De Beers
a été taillé, mais en raison de sa proéminence en tant que centre de taille
reconnu, il y a de fortes chances qu’il ait été taillé à Amsterdam.
Après
son exposition à Paris, le Maharajah de Patiala acheta le diamant. En 1928,
Cartier, de Paris, en fit la pièce maîtresse d’un collier de cérémonie qui
fut plus tard connu sous le nom de Collier Patiala. Au cours des années 1930,
le diamant fut acheté par ses propriétaires actuels, qui le prêtèrent en 1973
à l’occasion d’une exposition en Israël.
Le Collier Patiala est l’un des bijoux les plus spectaculaires jamais créés.
Après
la fin du Raj, le Collier Patiala disparut. Plus tard, en 1998, ses restes
furent découverts dans une bijouterie d’occasion de Londres. Les plus grosses
pierres en avaient été détachées, sept au total, d’un poids de 18 à 73
carats, et le De Beers, de 234,69 carats. Cartier
acheta ce qu’il restait du collier et passa trois ans à le restaurer. Les
diamants manquants furent remplacés par une variété de pierres naturelles
tels que des saphirs blancs et des topazes de même couleur, mais le résultat
ne se prouva pas satisfaisant. Mais revenons-en aux diamants. Les diamants
originaux n’étaient bien entendu pas disponibles, encore moins le De Beers. Lors de sa recherche de nouvelles pierres de
remplacement, Cartier a finalement décidé de substituer les sept diamants par
du zirconium cubique et les merveilles Birmanes par des rubis synthétiques.
Une réplique du De Beers fut créée et montée sur le
pendentif, mais le matériau utilisé pour créer ce substitut n’a pas été
divulgué. Une source a mentionné du saphir jaune, mais ce type de pierre
aurait demandé de longues heures de travail en raison de la taille de la
réplique et du fait que le saphir est une pierre très dure – à 9 sur
l’échelle de dureté de Mohs. Il y a de fortes
chances que du zirconium cubique de couleur jaune ait été utilisé. Sur
certaines photos du collier, la réplique du De Beers
apparaît comme étant de couleurs différentes, ce qui ne peut être le cas de
saphir jaune. Le collier contenait au départ 2.930 diamants, d’un poids total
de 962,25 carats.
Le
8 mai 1982, le De Beers fut mis aux enchères par
Sotheby à Genève. Au départ, sa vente était estimée à plus de 4,5 millions de
dollars. L’offre la plus élevée, de 3,16 millions de dollars, n’est pas
parvenue à atteindre la réserve du vendeur.
Le
livre Precious Stones and Gems d’Edwin Streeter est
très certainement responsable d’une certaine confusion quant à l’histoire de
ce diamant. Il y écrit que le diamant a été exposé lors de l’exposition de
Paris sous le nom de Victoria, ce qui a poussé certains à mentionner dans
certaines publications un diamant du nom de Victoria I et d’un poids de
228,50 anciens carats, également découvert en 1988 et de couleur jaune
claire, et lui aussi vendu à un prince Indien. Un simple calcul mathématique
prouve qu’il s’agit de la même pierre que le De Beers,
à ne pas confondre avec le diamant également connu sous le nom d’Imperial, de
Great White ou de Jacob, taillé en forme de coussin et d’un poids de 184,50
carats.
Sources:
Diamonds - Famous,
Notable and Unique par le GIA, Famous
Diamonds par Ian Balfour, site internet de
Cartier, et de nombreux articles en ligne.
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