L’argent est un cas désespéré
en termes de prix papier et des émotions qui l’accompagnent. Bien entendu,
pour beaucoup, le métal en lui-même (lorsque possédé hors du système) n’accomplit
pas grand-chose. Il est nécessaire de garder cela à l’esprit la prochaine
fois que son prix sera à nouveau illégalement forcé à la baisse, juste pour
s’assurer que le métal physique n’accomplisse vraiment pas
« grand-chose ».
Bien que l’argent ne soit pas
le seul métal stratégique, il est particulier pour ce qui est de sa demande
et de son offre en relation à son prix.
Le métal demeure sous le radar
des médias grand public. Mais ne vous détrompez pas, les vagues générées par
un violent retour à la réalité causeront des dégâts de part et d’autre du Deep State.
Qu’est-ce que le Deep State?
Les termes Deep
State font référence à l’Etat de sécurité nationale qui rend possible
l’établissement de l’Empire américain, une vaste structure qui incorpore
toutes formes de pouvoirs (militaire, diplomatique, renseignements, finance,
commerce, énergie, médias et éducation universitaire) pour former un système
de domination et d’influence globale.
Autrement connu comme étant
l’élite, les pouvoir en place, la machine de propagande, Big
Brother…
L’argent participe à cette
machinerie de la même manière qu’il s’aligne avec les investisseurs sur les
valeurs individuelles. Il a des propriétés extraordinaires qui le rendent
essentiel pour le complexe militaro-industriel. Il est un actif monétaire aux
yeux de beaucoup. Ses propriétés en font une ressource industrielle
essentielle – sans mentionner sa rareté.
Un bon nombre de fiduciaires
respectés pensent que le dollar devrait se renforcer avant que nous puissions
percevoir les signes d’une inflation sérieuse. Ils pensent que l’impression
de nouveaux dollars bénéficie à la zone monétaire européenne parce qu’elle
lui évite d’avoir recours à une recapitalisation (annulation de dette) ou à
un désendettement.
D'autres pensent que le dollar
pourrait se renforcer à mesure que le yen s’affaiblit. Le yen souffre de ses
propres problèmes de compte et de dettes publique et
d’entreprise.
Mais ultimement, il n’est
question que du polo le moins sale dans le panier à linge, ou du moins
diabolique d’entre les deux (ou trois). Le dollar peut avoir une garantie
pétro-politico-militaire non-officielle, et prospère très certainement en
raison d’un manque d’alternatives. Mais pendant combien de temps la situation
pourra-t-elle durer ?
Selon un autre scénario, ceux
qui dirigent le Deep State feront tout en leur
pouvoir pour soutenir le dollar. Par définition, le complexe semble
omnipotent et immunisé contre le risque.
Les traders admirent
actuellement la Fed pour avoir sorti un lapin de son chapeau et être parvenue
à maintenir les taux d'intérêt très bas tout en réduisant ses achats
d’obligations. Il ne s’agit bien évidemment que d’une classe d’actifs
manipulée de plus. Sa manipulation se fait par une répression fiscale qui, en
plus du contrôle des taux, pousse les banques à acheter la dette (ainsi que
de curieuses entités souveraines comme en Belgique).
La conséquence en est que les
obligations américaines retiennent non seulement leur statut de bulle, mais
gagnent une certaine mesure de confiance qui alimente l’idée qu’elles soient
une valeur de réserve.
La stratégie du Deep State était de faire gonfler l’économie d’un bloc.
Cette stratégie implique l’exportation de politiques (inflation) vers
d’autres pays afin que les travailleurs étrangers souffrent du plus gros des
effets négatifs de l’inflation.
En revanche, certains employés
des services non-exportables comme les garderies, l’éducation, le logement
primaire et les entités gouvernementales (militaires, policières, légales)
reçoivent des revenus ajustés à l’inflation et deviennent plus riche que la
classe productrice en déclin.
La guerre contre la pauvreté,
tout comme la guerre contre les drogues, est une guerre de classes. Les
services de bases (non-manageriels) sont contrôlés grâce à l’importation du
travail (immigrants clandestins, travailleurs des BTP et médecins de
villages). La classe moyenne disparaît peu à peu sous le poids de la hausse
des prix de la nourriture et de l’énergie.
La bureaucratie contrôle les
masses au travers de pouvoirs politiques et de procédures. Ceux qui dictent
la loi (les avocats et les gouvernements) sont rois.
Les systèmes modernes sur
lesquels nous reposons, qui travaillent tout autour de nous dans les ténèbres,
sont infiniment complexes. Ils sont par définition non-linéaires et fragiles.
Bien qu’il soit fascinant que de tels systèmes puissent prospérer grâce à une
telle complexité, dans l’ensemble, ils ne sont pas préparés au hasard.
Tout n’est pas écrit – tous
les scénarios ne sont pas imaginables.
Beaucoup pensent que si nous
observons le Fonds monétaire international comme une entité bancaire
quasi-internationale, il n’est pas difficile de percevoir les espaces sur ses
bilans. Le FMI sera la dernière entité capable d’absorber la prochaine crise.
S’il émettait des droits de tirage spéciaux, le dollar pourrait être
transféré vers cette nouvelle devise mondiale. Cette idée correspond au Deep State, qui met en place depuis des décennies un
nouvel ordre mondial.
L’autre gros problème est ce
que l’affaiblissement du dollar a à voir avec les métaux précieux. Où se
trouve la corrélation ? Certainement pas dans les bases fondamentales.
Déflation ou inflation, nous
avons affaire à des bases fondamentales haussières liées ensemble par les
contrôles du Comex.
Et c’est la goupille que
personne ne veut avoir à dévisser, peu importe les scénarios imaginables. L’analogie
du ballon de plage submergé a peut-être été un peu trop utilisée, mais elle
continue d’être une description correcte du Deep
State et de l'argent. Une fois que la voie sera libre pour que les élites
puissent profiter d’un retour à un juste prix, nous le connaîtront en un rien
de temps.
