Le dilemme économique japonais en quelques mots

Dans le Nikkei d’aujourd’hui (version japonaise), à la page 5, bien caché derrière tout le battage médiatique concernant la décision du gouvernement de réduire les taxes des entreprises dans l’espoir de voir les plus grosses sociétés augmenter les salaires de leurs employés, se trouve un court article sur les « trois erreurs de calcul » de l’année en matière économique :

1. Les recettes fiscales ont augmenté avec la hausse des taxes sur les ventes, mais les dépenses des consommateurs ont baissé. Les recettes fiscales devaient grimper de cinq trillions de yens.

2. Un yen affaibli et un marché boursier en hausse ont amélioré les patrimoines familiaux de certains, mais les exportations n’ont pas augmenté, et ont perdu 8% sur quatre ans.

3. L’indice des prix à la consommation a augmenté, ce qui a entraîné une baisse des salaires réels. Les salaires réels baissent désormais depuis mi-2013, et perdent aujourd’hui en moyenne 4% par an.

Au cours de ces quelques derniers jours, j’ai beaucoup lu au sujet de la fameuse décennie perdue des années 1990 et des décisions du gouvernement en matière de politiques visant à relancer l’économie.

 

En 1990, le gouvernement disposait de 60 trillions de recettes fiscales et enregistrait 69 trillions de dépenses totales.

 

Le gouvernement pense avoir touché 52 trillions en termes de recettes fiscales en 2014, mais ses dépenses se sont élevées à plus de 95 trillions.

 

Même un enfant pourrait comprendre que quelque chose ne tourne pas rond.