« Il est regrettable que les riches et les puissants
tournent les actes du gouvernement en leur avantage.
Tous les hommes doivent pouvoir bénéficier dans la même
mesure d’une protection légale, pour pouvoir jouir des fruits du Paradis, de
l’industrie, de l’économie et de la vertu. Mais lorsque les lois commencent à
ajouter à ces lois naturelles des distinctions et avantages artificiels, des
privilèges qui rendent les riches plus riches et les puissants plus
puissants, les membres les plus humbles de la société – les agriculteurs, les
mécaniciens et les ouvriers – qui n’ont ni le temps ni l’argent de s’assurer
des faveurs, ont le droit de se plaindre de l’injustice de leur
gouvernement ».
Andrew Jackson, Veto contre la deuxième Banque des Etats-Unis
AAPL, le Léviathan de notre temps, a augmenté son
programme de rachat d’actions de 90 milliards de dollars et fait passer ses
dividendes à 3,90. La société a déclaré un fractionnement des actions de 7
pour 1. Comme l’a dit Bloomberg, « maman et papa seront bientôt en
mesure d’acheter des actions. Hourrah ! Faisons la fête comme en
2000 ! »
Il se trouve en revanche que Maman et Papa Dupont vivent
de mois en mois, de salaire en salaire, et aient à peine les moyens de
s’offrir de quoi manger, mettre un toit au-dessus de leur tête et se
permettre des services de santé de base. Ce ne sont que les plus riches qui
achètent des actifs avec leur papier distribué par la Fed.
Voici une petite blague :
Monsieur tout-le-monde : toc toc
Bernanke :
Qui est là ?
Monsieur tout-le-monde : Un salaire viable, la classe
moyenne et la décence humaine.
Bernanke :
Qui ? Quoi ? Vous n’êtes pas dans notre rolodex !
La blague, c’est
que la Fed dit avoir monsieur tout-le-monde en tête lorsqu’elle refinance et
régule les banques…
En vingt ans, la
Réserve fédérale, sous Greenspan et Bernanke, avec
leurs amis et servants de Washington et d’ailleurs, est parvenue à détruire
l’une des plus grandes icones de l’histoire moderne, forgée par le sang et la
sueur de deux guerres mondiales et d’une grande dépression : la classe
moyenne.
Passez une bonne
soirée.
Le système financier américain semble avoir un gros
problème d’image à l’international.