Un service de navettes autonomes, électriques et sans conducteur, est
lancé vendredi à Lyon pour être expérimenté pendant un an dans le nouveau
quartier de Confluence. Deux navettes « Arma » de la société
française Navya, dont un prototype avait été testé en 2013 sur la colline de
la Croix-Rousse, doivent desservir en rotations de 10 minutes les cinq arrêts
de la ligne mise en service entre l’Hôtel de Région et la pointe de la
Presqu’île de la ville, côté Saône.
Longue de 1,3 kilomètre et baptisée Navly, la desserte sera ouverte au
public ce week-end de 10H00 à 17H00 puis du lundi au vendredi, de 07H30 à
19H00, à partir du 5 septembre. Une quinzaine de personnes au total peuvent
être transportées dans chaque véhicule.
Développé par le groupe Keolis, l’exploitant du réseau des Transports en
Commun Lyonnais (TCL), et Navya, spécialiste des solutions de mobilité
innovantes, le projet « répond aux enjeux de la desserte du dernier
kilomètre », souligne Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis
Lyon. Soutenue par la Métropole de Lyon et validée en juillet par
le ministère de l’Écologie, cette « desserte fine » doit compléter
l’offre locale de tramway et de bus des TCL à l’attention notamment des
« salariés des grandes entreprises et des institutions administratives
et culturelles du quartier », explique-t-il.
« Cette période d’un an est destinée à tout tester, de la technique
au modèle économique » qui reste à déterminer, indique pour sa part
Christophe Sapet, président de Navya dont le siège est à
Villeurbanne. Limitée à une vitesse de 20 km/h pour le service, la
navette Arma est un bijou de technologie à 200 000 euros pièce, équipée de
caméras de guidage en stéréovision, de capteurs laser, d’un GPS et d’une
autonomie de six à huit heures.