In the same category

Le gouvernement américain à la rescousse II

IMG Auteur
Casey Research
Published : February 20th, 2013
2502 words - Reading time : 6 - 10 minutes
( 4 votes, 3/5 )
Print article
  Article Comments Comment this article Rating All Articles  
0
Send
0
comment
Our Newsletter...
Category : Editorials

Suite de l’article précédent

La falaise démographique

Où sont passés tous les enfants ?


Le graphique parle pour lui-même, et présente clairement la diminution du nombre de salariés par retraité aux Etats-Unis. D’ici à 2030, le ratio devrait atteindre 2 salariés pour chaque bénéficiaire de la sécurité sociale.

L’essence du problème est que le gouvernement ne parviendra jamais à sucer suffisamment le sang des deux travailleurs restants pour couvrir le coût de la troisième personne. Et pour ce qui est du Social Security Trust Fund, tout ce qu’il reste dans ses coffres n’est plus que des obligations. Le vrai argent a disparu depuis bien longtemps.

Selon le scénario le plus optimiste, les passifs non financés de la sécurité sociale s’élèveraient à 20 trillions de dollars, auxquels viennent s’ajouter les 40 trillions de dollars d’obligations non financées de Medicare, l’autre grand programme affecté par la transformation démographique.

Comme il sera bientôt impossible de suffisamment taxer les deux salariés qui restent par retraité pour couvrir ces passifs, les seules options qui resteront seront a) le défaut – qui laisserait sans rien les membres les plus vulnérables de la société, ou b) la destruction de la devise dans laquelle ces passifs sont libellés. Et comme les plus vulnérables se montrent particulièrement actifs en période d’élections, il n’est pas difficile d’imaginer quelle option sera favorisée.

Les taux d’intérêts

Sifflotter devant un cimetière…


Aussi désespérée que la situation puisse paraître aux yeux de Washington DC, ce graphique tiré de Big Picture par Barry Ritholtz présentant l’évolution des taux d’intérêts sur le long terme nous montre ce qui pourrait bien être le plus important d’entre tous les problèmes de notre temps.

Voici trois points à relever :

  1. Les taux d’intérêts sur le long terme, malgré la dette, sont plus bas que jamais. Et ce que je veux dire par là, c’est que tout au long de l’Histoire des Etats-Unis, ils n’ont jamais été aussi bas.
  1. Lorsque la tendance se retourne, que ce soit à la baisse ou à la hausse, elle le reste pour longtemps – j’entends par là plusieurs décennies.
  1. Les taux d’intérêts devraient être bien plus élevés que les 2,5% actuels. Ainsi, lorsque la tendance se retournera, ce qui pourrait se produire d’un moment à l’autre, nous ne devrions pas être surpris si les taux d’intérêts passaient à 5% avant de doubler encore une fois en raison des dommages que cela causerait à la capacité du gouvernement de s’auto-soutenir.

La raison pour laquelle le problème des taux d’intérêts prédomine sur tous les autres est qu’il affecte directement tous les autres – ainsi que la dette et le déficit. Lorsque les taux d’intérêts grimpent, tous les autres problèmes se démultiplient.

Selon Erskine Bowles, l’intérêt net de la dette du gouvernement – actuellement de 220 milliards de dollars par an – devrait franchir le trillion d'ici à 2020, soit d’ici sept ans.

Et très franchement, compte tenu des problèmes auxquels est confronté l’Etat, je crois franchement qu’il est très optimiste.

Pour dire les choses comme elles sont, les économies des Etats-Unis et des autres démocraties en déclin sont insolvables. Il n’y a plus d’échappatoire possible, et la situation de changera pas sans souffrances…

Bienvenue dans la ‘boutique locale’

Pour mieux comprendre la situation d’aujourd’hui, je pense utile de citer un petit exemple.

Ici, en Argentine, une majeure partie de notre pays était autrefois divisée en plusieurs territoires dirigés par les estancias. Bien qu’il existait alors une forme de gouvernement, ces estancias possédaient un patrimoine assez important et une influence politique telle qu’ils opéraient en tant qu’Etats autonomes.

Ces estancias établissaient des boutiques qui fournissaient à leurs salariés et à leur famille les produits dont ils avaient besoin dans la vie de tous les jours. Pour des raisons géographiques, mais également parce que les estancias empêchait tout compétiteur de s’établir sur leur territoire, chacune des personnes qui travaillait pour l’un de ces estancias n’avait pas d’autre choix que de dépenser son argent dans sa boutique locale.

Les salariés des estancias étaient assez bien rémunérés, mais les prix des produits vendus dans les boutiques des estancias étaient également assez élevés, ce qui empêchait les salariés d’accumuler une épargne significative.

Le coup de grâce était porté le jour du paiement des salaires, alors que le prix de l’alcool était volontairement augmenté. Naturellement, à la fin du premier weekend qui suivait le jour de paie, les salariés n’avaient plus un sou et étaient forcés de retourner travailler et de se serrer la ceinture et vivre de leur épargne jusqu’à leur prochaine paie. Ceux qui n’avaient pas d’épargne vivaient du crédit de la boutique. Et lorsque le jour de paie suivant arrivait, le cycle se répétait une fois encore, transformant les salariés en servants.

C’est la même chose pour l’économie d’aujourd’hui. En dehors d’un petit pourcentage de la population qui est parvenu à accumuler du capital au travers d’investissements diversifiés et de revenus importants, la vaste majorité de la population vit pour ainsi dire d’un chèque de paie à un autre.

Une grande partie de l’argent que vous gagnez est retourné à l’Etat sous forme de taxes diverses. Puisque le jeu est truqué, tout comme pour les boutiques des estancias, l’argent que vous possédez se retrouve dévalué.

Et bien que la situation ne soit pas rose, elle n’est pas encore désespérée. Quand le gouvernement commencera à ne plus disposser de l’argent des autres, il s’attaquera à votre plan épargne non-imposable (si tant est que vous ayez la chance d’en avoir un). Peut-être vous le confisquera-t-il directement, peut-être demandera-t-il à ce qu’il soit en partie remplacé par des obligations du type de celles qui servent de nantissements au système de la sécurité sociale.

S’il existe encore un coin au soleil après tout cela, il est déjà occupé par les pensionnaires du gouvernement dont les 800 milliards de dollars de revenus annuels représentent 5% de l’économie.


J’aimerais tant pouvoir vous donner un peu d’espoir sur ce qui nous attend, vous donner une raison d’espérer. Mais malheureusement, je ne vois pas comment les choses pourraient être réglées autrement que par un effondrement qui nous ferait réfléchir à deux fois quant à l’efficacité du socialisme.

Voici l’article de Lew Rockwell que j’ai mentionné plus haut:

Le triomphe du socialisme

Mises Daily: Mercredi 11 novembre 2009, par Llewellyn H. Rockwell Jr.

Pensez-vous que la pensée n’ait aucune valeur, que l’idée que les gens se font d’eux-mêmes et du monde dans lequel ils vivent n’a aucune valeur ? Si c’est le cas, alors ce qui suit ne vous dérangera pas le moins du monde.

Un récent sondage de la BBC a déterminé que seuls 11% des gens – sur 29.000 personnes interrogées de par le monde – pensent que le capitalisme de marché libre est une bonne chose. Le reste croit en la régulation par le gouvernement. Seul un très petit pourcentage de la population mondiale pense que le capitalisme fonctionne bien et que les régulations en réduisent l’efficacité.

Un quart des personnes sondées disent penser que le capitalisme est biaisé. C’est ce que pensent 43% des français et 38% des Mexicains. Une majorité des gens pensent que les gouvernements doivent prendre aux riches pour donner aux pays pauvres. Seuls les Turcs pensent qu’un gouvernement de petite taille est préférable.

Et ce n’est pas tout. Alors que les Européens et les Américains pensent qu’il est une bonne chose que l’Union Soviétique ait éclatée, les Indiens, les Indonésiens, les Ukrainiens, les Pakistanais, les Russes et les Egyptiens pensent le contraire. Oui oui, vous avez bien lu : des millions de personnes libérées de l’esclavage socialiste = mauvaise nouvelle.

Voila de quoi remettre du baume au cœur aux despotes du monde. Je trouve de tels propos choquants, vingt ans après que l’effondrement du socialisme en Russie et en Europe de l’Est ait révélé ce que ce système a pu créer : des sociétés rétrogrades dont les citoyens vivaient une courte et misérable vie. Et puis n’oublions pas le cas de la Chine, une nation sauvée du barbarisme du communisme et transformée en un pays moderne et prospère par le capitalisme.

Que pouvons-nous en apprendre ? Bien loin de ne rien avoir appris du tout, les gens ont tout oublié de la mauvaise expérience du passé et éprouvent de la nostalgie pour l’ancienne idée que tout puisse être réglé par la bonne fée du collectivisme et de la planification centrale.

Et pour ceux que ce sondage désespère, les choses auraient pu s’avérer bien pires sans les efforts des intellectuels qui ont combattu la théorie socialiste durant plus d’un siècle. Sans eux, 99% supporteraient peut-être la tyrannie socialiste. N’allons donc pas jusqu’à dire que leurs efforts ont été gâchés.

Les idées creusent leur propre sillon. Elles peuvent nous mentir continuellement une décennie durant, et puis un jour nous laisser percevoir la vérité. Aujourd’hui, plus aucun effort n’est vain. Les publications et les essais, comme toute forme d’éducation, sont immortalisés et prêts à servir d’exemple à un monde désespéré.

Pour en revenir au sondage, nous n’avons aucune idée de ce que ces opinions signifient ou à quel point elles sont ancrées dans les esprits. Par exemple, qu’est-ce que le capitalisme ? Est-ce que les gens le savent vraiment ? Michael Moore ne le sait pas, auquel cas il ne définirait pas ‘capitalisme’ par les plans de sauvetage dont bénéficient les firmes financières protégées de la Fed. Nombreux sont ceux à réduire le terme capitalisme au système économique des Etats-Unis. Mais il est bien plus que ça. C’est bien malgré lui que les Etats-Unis ont mis en place un système qui nous cause tant de troubles.

Mais tentons d’aller encore plus loin. Parmi tous ceux qui n’apprécient pas l’empire Américain, nombreux sont ceux à croire qu’ils n’apprécient pas non plus le capitalisme. Si l’économie des Etats-Unis tire le monde vers la récession, alors c’est l’exemple rêvé de l’échec du capitalisme. Et si vous n’aimiez pas George W. Bush et son copinage, et qu’Obama est pour vous un soulagement, alors vous n’aimez pas le capitalisme mais aimez le socialisme.

C’est un point de vue qui interprête mal l’idée du capitalisme lui-même. Le capitalisme n’a rien à voir avec la création de structures économiques qui tirent des bénéfices aux dépens de la force de travail, d’une culture ou d’une religion. Il est un système qui protège les droits des citoyens et protègent leurs biens communs. Le capitalisme est simplement le nom qui a été donné à ce système. Si vous vouliez appeler la liberté une banane, libre à vous. Ce ne sont pas les mots qui importent, mais les idées.

Je sais bien qu’aucune de ces définitions du capitalisme n’est correcte et vous le savez aussi. Mais pour le reste du monde, les analyses idéologiques pour le moins sérieuses ne sont pas chose de tous les jours. De nombreuses personnes s’attachent à de vagues slogans.

En plus de cela, comme Rothbard l’a déjà expliqué, le capitalisme de marché libre n’est autre qu’un symbole pour les Républicains et les conservateurs. La liberté économique est l’utopie qu’ils ne cessent de nous promettre, bien qu’il gardent comme priorité d’aller faire exploser des bombes à l’étranger, d’emprisonner les dissidents, d’écraser les gauchistes des campus et de mettre des bâtons dans les roues des Démocrates.

Une fois que tout cela sera fait, disent-ils, ils mettront en place un système économique de marché libre. Bien entendu, ce jour n’arrive jamais, et il n’est même pas supposé le faire. Le capitalisme sert les Républicains de la même manière que le Communisme a servi Staline : il est une distraction symbolique qui vous pousse à voter, à espérer et à cracher de la monnaie.

Le capitalisme, le vrai – la somme de tous les échanges volontaires et de la coopération des gens de par le monde – n’a que très peu de défenseurs. Ils sont de plus en plus nombreux, mais leur travail est si important qu’il en est démoralisant, d’autant plus qu’ils s’opposent aux plus grandes forces de notre monde.

Tout cela n’a rien de nouveau. Depuis la nuit des temps, la liberté n’a été qu’une exception à la règle. Ses ennemis sont partout, et le plus important d’entre eux est l’ignorance. C’est pour cela que la meilleure arme dont nous disposions est l’éducation.

Eduquer, c’est apprendre aux autres que le socialisme est une mauvaise idée. Il n’y a rien de mieux que l’ouvrage de Ludwig von Mises Socialisme pour transmettre ce message. Le livre noir du communisme est un autre ouvrage essentiel. A eux-deux, ils suffisent à prouver que le socialisme, c’est ni plus ni moins que l’enfer.

Personne ne peut mieux faire l’apologie du capitalisme que Mises et son ouvrage L'Action Humaine, qu’aucun traité sur l’économie libre ne pourra jamais détrôner. Il est vrai que ce ne sera par le cas pour tout le monde. Et c’est normal.

La passion pour le socialisme et la haine ambiante pour le capitalisme devraient alarmer les amoureux de la liberté.

Llewellyn H. Rockwell, JR. Est le directeur de l’Institut Ludwig von Mises d’Auburn en Alabama, l’éditeur de LewRockwell.com, et l’auteur de The Left, the Right, and the State. Accédez aux archives de ses articles ici.


Citations rigolotes du vendredi

Voici quelques phrases dont la fin est inattendue et pleine d’humour.

1.       Partout où il y a une volonté, j’ai envie de me trouver.


2.      La dernière chose que je veuille faire est te faire du mal, mais c’est toujours sur ma liste.


3.      Puisque la lumière voyage plus rapidement que le son, certaines personnes paraissent brillantes jusqu’à ce qu’on les entende parler.


4.      Si j’étais d’accord avec toi, nous aurions tous deux torts.


5.      Nous ne grandissons jamais vraiment, nous apprenons juste à bien nous comporter en public.


6.      La guerre ne détermine pas qui a raison – mais qui demeurre.


7.      Le savoir, c’est avoir conscience que la tomate est un fruit. La sagesse, c’est de ne pas en mettre dans une salade de fruits.


8.     Voler les idées d’une personne s’apelle du plagiat. Voler les idées de beaucoup s’apelle faire des recherches.


9.      Je n’ai pas dit que c’était de ta faute, j’ai juste dit que je te faisais porter le blâme.


10.  Lorsque je remplis un formulaire et qu’on me demande qui contacter en cas d’urgence, j’inscris ‘UN MEDECIN’.


11.   Les femmes ne seront jamais égales aux hommes jusqu’à ce qu’elles soient capables de marcher dans la rue chauves et bedonnantes tout en étant sexy.


12.  Il n’y a pas besoin de parachute pour faire du parachutisme. Il en faut un pour en faire une deuxième fois.


13.  Avant, j’étais très indécis. Aujourd’hui, je ne sais plus…


14.  Pour être certain d’atteindre la cible, tirez d’abord et considérez votre cible en fonction de ce que vous aurez touché.


15.   Aller à l’église ne fait pas de vous un chrétien, pas plus que vous asseoir dans un garage fait de vous une voiture.


16.  On n’est jamais trop vieux pour apprendre quelque chose de stupide.


17.   Je suis sensé respecter mes aînés, mais j’ai de plus en plus de mal à en trouver.


<< Previous article
Rate : Average note :3 (4 votes)
>> Next article
Comments closed
Latest comment posted for this article
Be the first to comment
Add your comment
Top articles
World PM Newsflow
ALL
GOLD
SILVER
PGM & DIAMONDS
OIL & GAS
OTHER METALS
Take advantage of rising gold stocks
  • Subscribe to our weekly mining market briefing.
  • Receive our research reports on junior mining companies
    with the strongest potential
  • Free service, your email is safe
  • Limited offer, register now !
Go to website.