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Pendant des années, les
banques centrales occidentales ont imprimé des quantités
extravagantes de fausses monnaies de papier et pratiqué des taux
d’intérêt à court terme voisins de zéro (en
tous cas négatifs par rapport à l’inflation
réelle) pendant que les Etats occidentaux laissaient s’accroitre
déficits budgétaires et endettements publics au delà de toute mesure, cela étant
supposé créer -selon les faux préceptes
keynésiens- la croissance économique et éviter le plus
longtemps possible les faillites bancaires et les défauts
étatiques. C’est terminé! D’une part, parce que la
monétisation des dettes publiques et privées ne peut pas
continuer sauf à provoquer l’hyper-inflation,
via la création quasi illimitée de crédit et l’inondation
monétaire conduisant à l’explosion des prix des
matières premières, des métaux industriels et
précieux comme des actifs boursiers, puis à
l’effondrement du Système monétaire international.
D’autre part, parce que les plans dits de “relance” ont
été évidemment incapables de produire autre chose que
toujours plus de dettes basées sur le néant, finalement
devenues impossibles à rembourser, et de chômage de masse,
cassant le pouvoir d’achat des consommateurs dont la confiance est
essentielle à toute croissance qui ne peut pas être
décidée d’en-haut par quelques technocrates ou
politiciens. Le dirigisme qu’il soit monétaire ou
économique a fait faillite. D’ailleurs, les politiques
étatiques centralisées et discrétionnaires,
qu’elles soient monétaires, économiques et autres, sont
devenues contradictoires avec les économies de marché
démocratiques -décentralisées et globalisées- du
XXI éme siècle reposant sur
l’information libre et l’initiative individuelle. Adieu Keynes et
bienvenue von Mises et Hayek!
Non seulement la Federal Reserve US va devoir cesser le Quantitative Easing et les USA vont être obligés de
massivement couper dans leurs dépenses publiques (sous
l’influence d’un Congrès majoritairement
Républicain et Tea Party qui empêchera
la fuite sans fin d’Obama et des Démocrates dans les
déficits), mais encore les PIIGS de la zone euro vont devoir se
déclarer en faillite et revenir à leurs anciennes monnaies
nationales qu’ils dévalueront (ce qui rétablira à
terme leur compétitivité) parce que l’Allemagne et
quelques autres Etats de l’Europe du Nord mieux gérés,
eux-aussi engagés dans la grande austérité, ne vont pas
se ruiner pour les faire vivre ad vitam aeternam au
delà de leurs propres moyens. D’autant que la BCE
n’a ni la capacité financière ni la volonté de
racheter toutes les créances pourries des Etats du Centre et du Sud ou
même des grandes banques (dont plusieurs sont très mal en point)
de la zone euro. Dans les pays émergents et les BRIC, les politiques
monétaires et de crédit restrictives continueront
pour casser l’inflation que les USA ont exportée chez eux.
Notre scénario: Étant donné que l’on se dirige vers une
“double dip recession”
et que l’inondation monétaire va cesser (juste avant que le
cauchemar hyper-inflationniste devienne réalité), les bourses
d’actions vont partout plonger plus encore, pendant que les taux
d’intérêt à long terme vont continuer de baisser ce
qui va faire monter les obligations, en particulier US. La contraction des
liquidités en dollars US va s’accroitre, ce qui va faire monter
le dollar US contre la plupart des autres monnaies. Et la baisse des prix des
matières premières (en particulier du pétrole puisque
l’Arabie saoudite pour complaire aux USA vient de casser l’OPEP
et va en produire au maximum) comme des métaux industriels et
précieux (cuivre, argent-métal, platine, etc.) va
s’accélérer, sauf en euro lequel va plonger. Ce qui
fera monter l’or en euro et autres monnaies mais baisser l’or en
dollar US, tout simplement parce que le métal jaune étant
l’anti-monnaie il fluctue à l’opposé de la valeur
relative de la monnaie dans laquelle il est exprimé (si la valeur
relative de cette monnaie monte par rapport aux autres, l’or
exprimé dans ladite monnaie baisse et vice versa). Le grand
ajustement déflationniste a commencé! Il va durer
jusqu’à ce que toutes les bulles implosent et que les prix des
actifs de papier comme des actifs réels, qui ont été
artificiellement gonflés aux amphétamines monétaires, reviennent
mécaniquement à des niveaux compatibles avec la
réalité des économies. A cet égard, les prix
de l’immobilier dans les pays où ils sont
surévalués (comme la France) baisseront sensiblement. Ensuite,
après la purge, un nouveau cycle plus vertueux fera remonter les prix
desdits actifs de papier comme réels de façon plus
modérée. Il importe donc, à l’heure actuelle, de
vendre les actions et d’acheter les obligations, US principalement. Et
de se positionner le plus possible en cash, de préférence en
dollars US et pour partie en francs suisses (qui restera soutenu par rapport
à l’euro, ingouvernable et inadapté à la zone
monétaire non optimale dans laquelle les technocrates l’ont
créé à des fins principalement politiques et de
cartellisation bancaire, dont le risque d’implosion va continuer de
s’accroitre). Le bilan économique de l’euro est accablant
et, au surplus, il est en train de détruire les
équilibres politiques comme sociaux de ses Etats-membres avant de
casser la construction européenne elle-même. Aucune union monétaire
d’États plus ou moins souverains n’a jamais réussit à créer une union politique.
Sur ces sujets, lire absolument l’excellent petit livre de Jean-Jacques
Rosa intitulé “L’euro: comment s’en
débarrasser” (9 euros seulement) qui vent
de paraitre chez Grasset.
Lire
http://www.project-syndicate.org/commentary/rogoff81/French
–
http://www.moneynews.com/StreetTalk/Dollar-Re...06/10/id/399542
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http://www.themarkettrendforecast.com/forecasts/
–
http://www.businessinsider.com/felix-zulau...s-begins-2011-6
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http://www.daily-bourse.fr/analyse-CAC4...vtptc-12893.php
–
http://www.bloomberg.com/news/2011-0...ce-bailout.html
–
http://finance.yahoo.com/blogs/da...-163554956.html
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Les deux derniers graphiques de
l’or en dollars US (au début d’un mouvement de baisse) et
de l’or en euros (dont le mouvement de hausse va
s’accélérer) montrent que le métal jaune varie
toujours à l’inverse de la valeur relative de la monnaie dans
laquelle on l’achète, toutes autres considérations
concernant sa production ou sa demande n’ayant aucune importance pour la
fixation de son prix (à la différence des prix des autres
métaux qui eux, n’ayant pas ou peu de rôle
monétaire, sont in fine déterminés par la loi de
l’offre et de la demande). Plus l’euro/dollar US baissera,
plus l’or chutera en dollars US et plus il montera en euros.
Pierre
Leconte
Article originellement
p target="_blank"ublié ici
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