Il existe un graphique capable de convertir en un rien de temps les gens à l’étalon
or.
Non, ce n’est pas celui-là :
Mais celui-ci :
Ce graphique représente les obligations à
perpétuité du gouvernement britannique, depuis la réinstauration de l’étalon
or (après les guerres napoléoniens) en 1821, jusqu’à début de la première
guerre mondiale près d’un siècle plus tard.
Ces obligations à perpétuité étaient des
obligations à la maturité infinie. Les gouvernements ne tentent même plus d’émettre
de telles obligations aujourd’hui. Les gens se moqueraient d’eux.
Les rendements des obligations gouvernementales,
comme vous le savez certainement, sont le meilleur indicateur de stabilité
économique. Et les rendements des obligations à perpétuité étaient très, très
stables. Ils se sont maintenus autour de 3,14% sur toute la période. Pas
seulement ça, ils étaient aussi exceptionnellement stables d’une année sur l’autre,
sur toute la période – trois générations – avec des fluctuations de cinquante
points de base (un demi-point de pourcentage) de chaque côté de leur moyenne
de long terme.
Voici ce à quoi est supposé ressembler le
capitalisme. Voici ce à quoi il ressemblait avant 1914, sous l’étalon or.
Les gestionnaires d’actifs – les professionnels
qui passent leur vie adulte à suivre les prix des marchés et à ignorer les
opinions des économistes – savent qu’ils n’ont jamais vu de telle chose de
leurs propres yeux. Il est vrai qu’aujourd’hui, les manipulations étant chose
commune, les rendements des obligations soient à des niveaux similaires. Mais
pensez-vous que les banques centrales pourront les maintenir où ils sont
pendant encore un siècle ? Demandez à Bill Gross ce qu’il en pense.
Les économistes d’aujourd’hui nous
promettent que leurs petits jeux nous apporteront stabilité macroéconomique
et stabilité des prix. Vraiment ? Alors pourquoi, au cours des
quarante-cinq années qui se sont écoulées depuis 1971, aucune banque centrale
du monde n’est parvenue à un résultat similaire ?
Est-il possible que des devises qui
fluctuent à la hausse et à la baisse chaque jour soient source de stabilité
macroéconomique ?
Inimaginable, je sais. Mais
réfléchissez-y un instant.
L’idée principale derrière l’étalon or
est la création d’une devise à la valeur stable, neutre, inchangeable et
fiable – l’équivalent monétaire d’un étalon de mesure similaire au kilo ou au
mètre. Comme George Gilder l’a expliqué en détails dans son livre The 21st
Century Case for Gold: A New Information Theory of Money (2015), la
monnaie est le système de communication d’une économie. Lorsqu’un système de
communication ne fonctionne plus et que les sons sont distordus par des
incompétents, la conséquence en est la médiocrité.
Les économistes d’aujourd’hui nous
racontent toutes sortes de fables quant à l’ère de l’étalon or. Imaginez une
manière, n’importe laquelle, de produire un résultat comme celui-ci sans
étalon or.
C’est impossible.
C’était tout aussi impossible à l’époque.
C’est pourquoi tout le monde a suivi l’exemple de la Grande-Bretagne.
Ce siècle d’étalon or est le plus parfait
que vous pourrez trouver tout au long de l’histoire économique.
Comparez-le aux résultats historiques :
- Des objectifs
de PIB nominaux
- Du monétarisme
(objectifs de masse monétaire M2)
- Des
paniers de marchandises
- Des
objectifs d’inflation (IPC)
- De la
gestion des devises flottantes
Leurs résultats sont soit ridicules – les gens ont pris le monétarisme au
sérieux jusqu’à ce que Paul Volcker lui donne une chance en 1979-82 – soit non-existants.
A mes yeux, la conclusion est évidente.
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