Dans une économie en crise, il est vital pour les
hommes politiques de prendre du recul et de bien réfléchir
à l’action gouvernementale envers les entreprises du pays. En
moins de 200 ans, notre pays sauvage a été transformé en
une nation et une superpuissance économique mondiale grâce au
marché libre, aux droits de propriété et au respect
d’un corps de lois. Aujourd’hui cependant, notre nation et notre
économie prennent clairement la mauvaise direction.
Bien sûr, l’Amérique n’a jamais
joui d’un capitalisme de marché absolument libre,
l’intrusion sournoise du gouvernement et le clientélisme
d’intérêts politiques spécifiques ont toujours
existé et ont même augmenté depuis notre fondation. Mais
historiquement l’Amérique a permis au marché libre
d’opérer avec moins d’interférence gouvernementale
que dans les autres nations et ce faisant, elle montrait un plus grand respect
pour les droits de propriété et l’ensemble des lois. Un
gouvernement restreint, un respect des droits de propriété et
un environnement légal relativement stable ont permis à
l’Amérique de devenir la nation la plus riche de la terre.
En contraste, les nations les plus pauvres ont presque
toujours montré une hostilité flagrante pour les marchés
libres, la propriété privée et les lois. La formation du
capital, l’esprit d’entreprise, l’accumulation de richesses
et de crédits sont uniformément découragés dans les
pays pauvres. Les contrats privés ne sont pas protégés
de façon satisfaisante et la propriété privée
n’est pas en sécurité dans les mains des ses
propriétaires. Le résultat prévisible, c’est une
pauvreté et une misère très largement répandues.
Remarquons en premier lieu que le rôle du
gouvernement dans les affaires devrait se limiter à arbitrer les
conflits issus des contrats. Tant que les deux parties d’un contrat
entrent volontairement dans un tel arrangement, sans coercition et munis
d’une information exhaustive sur les faits, ils devraient de toute
évidence s’attendre à avoir l’obligation de
respecter leur partie du contrat. Quand une partie ne peut pas ou ne veut pas
honorer les termes du contrat, il est acceptable que le gouvernement procure
un système judiciaire permettant de résoudre les conflits de
façon juste et impartiale.
Les gouvernements ne devraient pas dicter les termes du
contrat aux parties impliquées. Cependant, tout au long du 20ème
siècle, notre gouvernement s’est de plus en plus habitué
à en dicter les termes imaginés par les politiciens sans se
préoccuper de ce que les sociétés ou leurs clients, eux,
trouvent acceptable. Cette interférence a eu un effet glacial sur
l’économie.
Par exemple, le gouvernement augmente le coût du
travail en raison de lois sur le salaire minimum, d’obligations
syndicales, de sécurité sociale et de diverses autres
stipulations qui font baisser la capacité d’une entreprise
à employer autant de personnes qu’elle ne le ferait autrement.
Or, comme elle ne peut employer qu’un nombre restreint de personnes,
elle doit réserver ces places aux meilleurs candidats. Ainsi un
adolescent ou une personne handicapée peut ne pas obtenir
d’emploi ou d’expérience professionnelle parce que le
gouvernement crée artificiellement une pénurie d’emplois.
Et que se passe-t-il si quelqu’un est désireux de travailler
pour un salaire inférieur au salaire minimum imposé par le
gouvernement et qu’une entreprise est désireuse de lui donner
une chance ? Le gouvernement rend cela illégal et les deux
entités, la société et l’ouvrier sont dans une
situation pire que s’ils pouvaient s’entendre librement.
Par contraste, les entreprises prospèrent quand les
gouvernements restent en dehors de tout cela. Voici un exemple du 14ème
district du Congrès au Texas. Une compagnie majeure, Caterpillar,
construit une unité d’assemblage à Victoria, Texas
plutôt que dans les Etats très syndiqués du Midwest
où elle possède déjà une usine. Le Texas est un
Etat qui offre un « droit au travail » parce
qu’il offre des coûts plus attractifs. Il offre également
un environnement légal plus favorable aux affaires et une charge
fiscale beaucoup plus basse avec aucune taxe sur les sociétés.
Et je suis content de cela parce que les gens à Victoria auront ainsi
davantage d’opportunités de travail.
La liberté et un gouvernement minimaliste sont les
deux éléments qui nous rendent puissants. Si nous continuons
à chasser les entreprises avec des impôts lourds, des
obligations et des régulations, elles finiront par partir. Le meilleur
remède à nos maux
économiques est simple : revenir à la Constitution et
démontrer le respect du marché libre, de la
propriété privé et de la loi.
Ron Paul
www.house.gov/paul
Copyright Dr. Ron Paul
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