Le mythe des dépenses
des consommateurs
Nous entendons souvent
que les dépenses des consommateurs représentent approximativement deux tiers
de l’économie. Mais certains d’entre nous contestent cette affirmation.
Gary, l’un de mes
lecteurs, m’a fait parvenir ce commentaire : « Vous avez expliqué
plusieurs fois que la production industrielle représente en réalité une
proportion bien plus importante du PIB que ce que l’on entend habituellement.
Je ne comprends pas comment vous en arrivez à cette conclusion, mais Zero
Hedge dispose d’un graphique en camembert qui démontre la même chose ».
Rien de plus qu’une
récession industrielle
Voici le graphique en
question, tiré de "But It's Only A Manufacturing Recession, What's The Big
Deal" - Here's The Answer.
Je ne suis pas certain
de l’origine de ce graphique, ou de son exactitude, mais l’idée essentielle
est là.
L’illusion du PIB
Dans Is the US Economy
Close to a Bust, Pater Tenebrarum, du blog Acting Man, nous explique ceci :
S’il est
une chose que nous ne soulignons jamais assez, c’est que le secteur
industriel est bien plus important pour l’économie que ne le suggère sa
contribution au PIB. Puisque le PIB manque de prendre en compte les dépenses
des entreprises en produits intermédiaires, il ignore le gros de la structure
de production. En revanche, c’est précisément là qu’une majorité de l’activité
économique prend place. Cette réalité devient claire lorsqu’on observe la
production brute par industrie : les dépenses des consommateurs représentent
au mieux 35 à 40% de l’activité économique. L’industrie est le plus gros
secteur économique en termes de production.
Dans The GDP Illusion,
Tenebrarum écrit ceci :
La
consommation est le plus important des composants du PIB. En revanche, c’est
loin d’être une réalité économique. Il n’est pas possible de prospérer au
travers de la consommation. La capacité à consommer plus est la conséquence d’une
prospérité croissante, et non sa cause. C’est pourtant ce genre de
raisonnement économique dérangé qui prévaut aujourd’hui : mettons la
charrue avant les bœufs !
J’aimerais
ajouter que les versements du gouvernement au travers de Medicaid ou
Medicare, des aides aux personnes handicapées et des coupons repas, sont tous
intégrés au PIB.
Ces
versements ne produisent rien. Ils ne sont même pas financés. En conséquence,
des crises nationales de la dette se produisent chaque année. Et cette dette
vient s’ajouter au PIB.
Le PIB
réel est constamment surestimé parce qu’il est obscurci par un nuage qui
dissimule l’inflation monétaire et ignore aussi bien la dette que les bulles.