En termes de rhétorique, qui s’est
historiquement détachée de l’action, cette campagne ne reflète que l’incertitude
économique qui a enveloppé les Etats-Unis.
Face aux millions de personnes
au chômage, inquiètes de trouver un emploi ou menacées par un avenir
transformé par la technologie, Trump se penche sur les questions les plus
psychologiquement pressantes pour les Américains, les citoyens de son pays.
Ce sont eux qui souffrent
financièrement. Pas Wall Street.
Ce sont eux qui doivent être
convaincus de soutenir une nouvelle fois le gouvernement.
Les politiques d’Obama et d’Hillary
ont aliéné de larges portions du pays, qui sont désormais en colère contre
leur gouvernement. Ce sens d’insatisfaction croissant a été alimenté par les
tactiques très peu éthiques de ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir. Les
mensonges et la corruption sont allés trop loin.
Les Américains en ont été
personnellement affectés.
Que Donald Trump finisse ou non
par faire ses preuves, il profite de ce sentiment plus remarquablement qu’Hillary
ne saurait jamais le faire.
Le discours de Trump devant l’Economic
Club of New York a souligné un choix clé entre un état guerrier en
déclin ou une économie en expansion capable de promettre des revenus
satisfaisants. Qu’en pensent donc les employés de Ford qui ont perdu une nouvelle usine au Mexique ?
Ou les milliers d’Américains de la ceinture de la rouille qui font face à un
destin similaire ?
Comme l’a rapporté Real Clear Politics
:
Donald Trump : Plutôt que
de chasser les emplois et le capital, les Etats-Unis deviendront un aimant
mondial d’innovation et de création d’emploi. Les projets de ma rivale
rejettent cet optimisme. Elle n’offre que plus de taxes, et ses hausses de
taxes sont incroyables. Plus de régulations, plus de dépenses, plus de
redistribution de richesses. Un avenir de croissance ralentie, de revenus en
déclin et de prospérité décroissante.
Les seuls capables de devenir
riches sous Hillary Clinton seront les gros donneurs et les intérêts
spéciaux. Le reste du pays souffrira. Dans l’Amérique d’Hillary Clinton, nous
devrons abandonner notre statut de plus grosse économie du monde, et nous
abandonnerons notre classe moyenne aux caprices des pays étrangers. Nous
prendrons soin d’eux mieux que de nous-mêmes.
Elle n’a pas une seule
idée susceptible de créer un seul emploi, un seul dollar de capital pour nos
travailleurs. La seule chose qu’elle nous promette est un chèque d’assistance
sociale. C’est tout. Et nos projets prévoient des chèques, des salaires pour
des millions de gens aujourd’hui au chômage ou sous-employés.
Si cette rhétorique se maintenait,
et que cela devenait un argument majeur de la campagne, alors le choix
deviendrait vite évident.
Presque personne ne souhaite
vivre de l’assistance du gouvernement, et ne rien faire de sa vie. Et tout le
monde a déjà compris le penchant d’Hillary pour la redistribution de
richesses – depuis ses amis milliardaires vers la Fondation Clinton, et
depuis l’Etat jusque dans les poches de ses donneurs.
En plus d’une pitance pour les
petites gens que servent leurs contrats.