Voici un puzzle qui fera
réfléchir les Keynésien et autres économistes
néo-classiques.
Lorsqu’un consommateur fait
ses courses, il doit faire un choix. S’il dépense plus pour
l’achat d’un produit, il doit réduire ses dépenses
pour tous les autres produits qu’il désire se procurer. En
d’autres termes, il ne peut pas tout avoir. C’est aussi vrai pour
les communautés toutes entières. Comment donc pouvons-nous
obtenir une croissance économique ?
C’est bien entendu impossible
sans inflation monétaire, parce que toute moyenne statistique, dans ce
contexte le PIB, ne peut augmenter que si les gens ne sont pas forcés
de choisir des alternatives, une condition qui ne peut se produire que
s’ils disposent de plus d’argent. Même l’utilisation
d’épargne pour l’achat de biens ne revient pas à
une hausse des dépenses, parce qu’elle ne fait que ré-allouer les dépenses depuis le capital
vers les produits de consommation. Ce point très simple a
été ignoré par tous les économistes
néo-classiques. Les conséquences en sont que dans le cadre de
leur poursuite de croissance économique, ils se sont asservis à
l’inflation monétaire. Leur concept de croissance est de rendre
plus de monnaie disponible aux consommateurs, pour qu’ils ne soient
plus forcés de choisir. Il est devenu la base du modèle
économique, qui étudie la demande en biens et services et en
extrapole l’évolution.
Cette méthode
d’ajustement du PIB à l’inflation est inadéquate,
parce que si ce n’était pas le cas, le principe de choix ferait
que le PIB soit toujours le même. Une croissance réelle du PIB
n’est donc rien de plus qu’un écart statistique. Non
seulement il est impossible de disposer de statistiques parfaitement
représentatives de la réalité, mais il est
également impossible de prédire les préférences
futures des consommateurs, qui sont la base des prévisions
économiques.
Cet écart ne peut jamais se
refermer, et le fait que l’établissement néoclassique
aspire à des résultats qui confirment leur concept incorrect de
croissance ne fait rien pour faciliter les choses. Le gouvernement en tire
aussi de l’argent, grâce à une variété
d’obligations et de prestations sociales indexées aux prix. Il a
donc des raisons de sous-reporter les effets de l’inflation
monétaire et de s’assurer de ce que la croissance réelle
soit toujours rendue officielle.
Comprendre ces dynamiques est le
meilleur moyen de comprendre notre condition économique. Il
n’est pas question que de statistiques modernes qui mesurent la quantité
aux dépens de la qualité des actifs. La base des calculs
macroéconomiques est imparfaite et tant que nous nous en
réfèrerons au PIB, à l’IPC et autres, nous ne
pourrons cesser de mal gérer nos affaires. Toute croissance du PIB qui
est reportée est statistique, à défaut
d’être réelle. Souvenez-vous de cela à chaque fois
que vous entendrez que le PIB a augmenté.
L’établissement
néo-classique s’est bercé d’illusions depuis la
seconde guerre mondiale, alors que les indices de prix et le PIB
commençaient à être largement utilisés. La
réponse à la question que j’ai posée plus haut est
que la croissance du PIB ne peut pas être utilisée pour mesurer
l’activité économique, en raison du paradoxe que pose le
choix. Une économie progresse à mesure que les entrepreneurs
produisent ce que les consommateurs voudront demain. Même si nous
mentionnons l’importance de leur rôle dans la
société, aucune de leurs productions futures n’est
reflétée par les statistiques néo-classiques.
C’est la raison pour laquelle ils ont recours à des subterfuges.
Article originellement
publié ici : http://www.goldmoney.com/gold-research/alasda...-of-choice.html
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