Le problème de la théorie keynésienne ? Elle est complètement erronée

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Published : May 12th, 2017
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Category : Today's Editorial

Les gouvernements et les banques centrales ont invoqué les écrits de J.M. Keynes pour justifier la hausse considérable des dépenses gouvernementales et de l’inflation monétaire survenue ces quelques neuf dernières années. En revanche, certains apologistes de Keynes ont remarqué que le célèbre économiste britannique n’aurait pas été d’accord avec bon nombre des réponses politiques pour lesquelles son travail a été utilisé comme justification intellectuelle. Ils ont par exemple souligné le fait que Keynes n’a conseillé que des hausses temporaires des dépenses des gouvernements comme moyens d’absorption de chocs économiques, et qu’il était absolument opposé aux dévaluations des devises et à la création de déficits structurels. Le problème, en revanche, n’est pas que la théorie de Keynes ait été appliquée à l’extrême, mais que sa théorie soit complètement erronée.

Pour commencer, les lois économiques prévalent toujours. Si des dépenses déficitaires accrues renforçaient véritablement l’économie en période de récessions, alors elles la renforceraient également en période de croissance. D’autre part, si les dépenses déficitaires des gouvernements portaient atteinte à l’économie en période de croissance, alors elles lui porteraient également atteinte en période de récession. Il n’existe donc pas d’ensembles de lois différentes à appliquer en période de croissance et en période de contraction.

Deuxièmement, l’idée que le gouvernement puisse apporter un élan durable à l’économie en augmentant ses dépenses est basée sur l’idée fausse selon laquelle une hausse des dépenses des consommateurs génère de la croissance économique. Cette dernière fait gonfler le PIB, en raison de la manière dont le PIB est calculé, mais pour qu’une hausse des dépenses des consommateurs soit durable, elle doit être un effet de la croissance réelle et faire suite à une croissance de la production qui, quant à elle, fait suite à une croissance du niveau d’épargne. Les dépenses des consommateurs sont le fourgon de queue, pas le moteur de la croissance.

Troisièmement, comme le comprennent beaucoup de gens, le gouvernement est bien souvent moins efficace que le secteur privé. Le fait est que les dépenses gouvernementales tendent à impliquer énormément de gaspillage. Ce n’est pas un problème pour les keynésiens, qui perçoivent toute hausse des dépenses comme un bienfait économique même si ces dépenses ne sont pas productives. Un bon économiste, en revanche, devrait le percevoir comme un problème.

Quatrièmement, le gouvernement ne génère pas de capital réel susceptible d’être dépensé afin de compenser ce qui se passe sur le secteur privé. Et les dépenses du gouvernement doivent être préalablement empruntées ou volées au secteur privé. Comment l’économie privée peut-elle tirer profit de la hausse du taux auquel le gouvernement vole et emprunte au secteur privé ?

Cinquièmement, des récessions se produisent en raison des mal-investissements générés par les expansions précédentes de la masse monétaire et du crédit par la banque centrale et les banques commerciales. En conséquence de ces mal-investissements, la structure économique devient tant distordue qu’elle produit trop de certains bien et pas suffisamment d’autres. Malheureusement, les keynésiens perçoivent cette distorsion causée par l’inflation comme un « écart de production », qu’ils citent souvent en tant que justification de toujours plus d’inflation et de dépenses gouvernementales. Les récessions sont les symptômes du processus au travers duquel une économie tente de se débarrasser des distorsions causées par l’inflation et les interventions précédentes. En pourtant, au travers de son rôle d’ « absorbeur de chocs économiques », l’équipe de planification centralisée, composée du gouvernement et de sa banque centrale, tente de faire perdurer ces distorsions. Comment l’économie peut-elle possiblement en tirer profit ?

Si une économie est suffisamment solide, elle doit être capable de se redresser malgré l’application de remèdes keynésiens destinés à aplanir la transition vers le prochain cycle d’expansion. En revanche, la structure économique se trouve inévitablement affaiblie par chaque hausse successive des dépenses gouvernementales, et par chaque croissance successive alimentée par l’inflation, jusqu’à finalement devenir incapable d’enregistrer une reprise. C’est pourquoi la reprise de l’économie américaine enregistrée suite à la récession de 2007-09 s’est avérée particulièrement médiocre. C’est aussi la raison pour laquelle l’économie du Japon semble aujourd’hui incapable de croître.

L’hyperinflation* et/ou un Etat totalitaire sont les destinations inévitables de l’adoption incessante de théories keynésiennes sur le long terme. La raison en est que chaque nouvelle politique keynésienne apporte une justification à de nouvelles erreurs, ce qui donne vie à une spirale descendante de laquelle il n’est plus possible de s’extirper tant que les politiques employées demeurent les mêmes. La seule inconnue est ici le temps nécessaire pour atteindre l’une ou l’autre de ces destinations.

*Comme je l’ai déjà expliqué, je n’ai jamais perçu une hyperinflation comme représentant une menace imminente pour l’économie américaine. La menace imminente à laquelle font face les Etats-Unis est l’érosion incessante de la liberté à mesure que les interventions du gouvernement sont justifiées par les conséquences adverses des interventions précédentes.

 

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Steve Saville est basé à Hong Kong et est l'éditeur de Speculative Investor.com
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Analyse tout à fait intéressante et je me demande toujours pourquoi les keynésiens continuent à pulluler... Mais, comme dit l'adage policier: "cherchez à qui le crime profite."
Pour un sans-dents comme moi l'économie est une science simple: avec ma brune nous avons à disposition une somme X par mois. Si on dépense Y et que Y est supérieur à X, ça va vite générer des problèmes, c'est très facile à comprendre. Donc on fait gaffe! La différence c'est que l'état, lui, peut créer des taxes ou majorer des impôts. Et continuer son train de vie ou ses élucubrations, pourquoi se gêner!
Nos rentrées, comme pour tout un chacun, ne sont pas extensibles. Par contre, le prix du caddy a pris un coup parfaitement perceptible depuis le premier janvier!
Mais bon....Macron est un banquier, il a compris tout ça depuis longtemps déjà et s'est rapidement senti investi par la mission de sauver la France. Grâce à tous ceux qui le soutiennent et qui croient en lui, ça va changer pour le plus grand bonheur de la plèbe. Merci pour elle.
Me trompe-je ??????!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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merisier - 5/13/2017 at 7:39 AM GMT
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