Bon, quand on voit le mal que Valls a avec sa propre majorité assez turbulente mais tellement pétocharde qu’elle ne prendra pas le risque de faire tomber le gouvernement, on imagine facilement les revanchards de gauche s’en donner à cœur joie contre ces horribles réformes de droite que souhaite porter Alain Juppé.
Soyons clair, la droite est en incapacité de s’attaquer à des réformes de fond sans provoquer un tollé de la gauche, seule la gauche peut détruire le code du travail.
Je vous laisse rigoler un petit peu sur notre « goinfrausore à crête rose » lorsqu’il était encore petit et pas chef du troupeau.
Sinon pour le programme du « goinfrausore à crête bleue », Juppé, c’est un programme bien de droite, avec rien que des choses très classiques du genre « réduction de charges significative pour les entreprises, hausse du plafond du quotient familial, retraite à 65 ans, suppression de l’ISF, maintien de la place du nucléaire, plafonnement des aides sociales », etc., etc.
Tout cela est navrant parce qu’évidemment, encore une fois, la compétitivité est une chose relative et nous ne serons jamais aussi bon marché qu’un Chinois des campagnes à moins de faire comme en Grèce et de baisser les salaires à 400 euros par mois.
Tout cela est navrant, parce que l’on ne fera pas baisser le chômage en demandant aux plus vieux qui ont encore un travail de travailler encore plus longtemps, ce qui n’incitera pas non plus les entreprises à garder les plus de 40 ans…
Tout cela est navrant, parce que le nucléaire est une énergie très coûteuse pour laquelle on omet de prendre en compte le prix du démantèlement et des réinvestissements nécessaires, sans oublier le risque colossal que de telles installations font courir à notre pays en cas d’accident. Est-ce les « goinfrausores à crête bleue ou rose » qui iront jouer les « liquidateurs » dans une centrale en feu et en ruine pour y laisser leur peau dans d’horribles souffrances ? Non, ce sera évidemment les troupeaux de sans-dents !
Alors oui, nos goinfrausores sont tout simplement désespérants.
