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Le Royaume-Uni et l’avenir de l’Union européenne

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Published : February 15th, 2013
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La place du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne revient une nouvelle fois sur le tapis en ce début d’année 2013. Le parti conservateur somme de plus en plus le Premier Ministre, David Cameron, de desserrer les liens avec l’Union européenne. Cette dernière traverse une telle crise que les Britanniques y trouvent peut-être un prétexte utile pour en sortir.


Il faut dire, qu’effectivement, la situation économique de certains pays (Chypre, Espagne, Grèce, Italie, Portugal…) n’est pas reluisante et le Royaume-Uni ne veut peut-être pas servir de « vache à lait » au sein d’une institution qu’ils ont souvent regardée avec méfiance. Ils sont donc hésitants quant à cette intégration politique renforcée prônée par certains Européistes. Les Britanniques lui ont toujours préféré une zone de libre-échange économique, moins contraignante, avant finalement d’accepter d’éroder quelque peu leur souveraineté.


Le pays est aujourd’hui divisé entre une population plutôt hostile à l’UE, des entreprises circonspectes et des médias dont certains poussent plutôt au maintien.


Dans un premier temps, David Cameron avait mis les points sur les i : il était hors de question de quitter l’Union européenne pour le moment.


Il faut dire que l’Angleterre a une carte à jouer, actuellement, au sein des vingt-sept : l’axe franco-allemand est quelque peu éreinté depuis la non-réélection de Nicolas Sarkozy et le Royaume-Uni partage avec l’Allemagne un principe clé : les finances européennes doivent être assainies et cela passe par une réduction du budget 2014-2020 sous la barre des 1000 milliards d’euros.


Cameron bénéficie donc du soutien de Merkel et la rigueur attendue pourrait être partiellement au rendez-vous, si, d’aventure, le Parlement européen ratifie les orientations récemment prises par le Conseil européen.


Ce n’était ainsi peut-être pas le bon moment pour quitter l’Union européenne. Cameron avait pris une décision pragmatique : dans une Europe sans cesse élargie, l’intégration politique apparaît comme une utopie. Cameron le savait et se disait probablement que les politiques économiques communes dont raffole l’Union européenne ne survivront pas.


Concernant la PAC, le résultat est « mi-figue, mi-raisin » pour les Britanniques, la baisse des dotations étant légère.


Un résultat si mitigé que Cameron vient de céder à la pression populaire en annonçant que, si il était réélu, il proposerait à ses concitoyens un référendum sur le maintien (ou non) du Royaume-Uni dans l’Union.


Pendant ce temps, malgré l’accord trouvé entre les Chefs d’État et de gouvernement, les fractures idéologiques demeurent importantes. La construction européenne apparaît bel et bien en panne.


Ces multiples divergences, accentuées par les élargissements successifs, font que le rêve britannique d’une Europe cantonnée à une zone de libre-échange pourrait devenir réel. En effet, il apparaît difficile de voir naître un « super-État européen », surtout si des pays comme l’Albanie, l’Islande, le Kosovo, le Monténégro et la Serbie, des pays aux situations économiques bien distinctes, venaient à rejoindre l’Union.


Une alternative « viable » serait la création d’une « Europe à deux vitesses ». Et cela, les textes le prévoient presque explicitement depuis le Traité d’Amsterdam de 1997. En effet, les eurocrates étaient déjà conscients, dans les années 1990, que les élargissements successifs risquaient de freiner la construction européenne. Ils ont donc mis en place le mécanisme de coopération renforcée qui permet à ceux souhaitant approfondir l’intégration politique de le faire sans subir le veto d’autres pays.


Le Royaume-Uni ne pourra alors plus être considéré comme celui qui met un frein à à la construction européenne même si, évidemment, la portée de ce mécanisme demeure limitée en termes matériels. Surtout s’il quitte l’Union européenne.


 

 

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Ronny Ktorza, diplômé de l'IEP d'Aix-en-Provence et d'HEC, est avocat depuis janvier 2011
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