1,2 milliard de dollars a
été nécessaire à l’achat de Kinross, une mine qui aujourd’hui ne peut pas
être développée.
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Kinross Gold annule son projet
en Equateur pour des raisons de taxes
Par Allison Martell
The Globe and Mail, Toronto
Lundi 10 juin 2013
http://www.theglobeandmail.com/report-on-busi...ews/energy-a...
Kinross Gold Corp. annonçait lundi
dernier l’arrêt du développement de sa mine d’or Fruta
del Norte, en Equateur, la
société n’étant pas parvenue à se mettre d’accord avec le gouvernement du
pays quant à un impôt sur les bénéfices exceptionnels.
Le directeur général Paul Rollinson a précisé que l’Equateur a refusé de discuter
la taxe de 70% et d’approuver une vente ou un renouvellement de licence
au-delà du 1er août prochain.
‘Les négociations ont été
difficiles’, a déclaré Mr Rollinson à Reuters. ‘Parfois,
il semblerait que le meilleur accord soit celui qui n’est pas signé’.
La décision de la société est un
coup dur pour l’Equateur, où le gouvernement tente d’établir une nouvelle loi
sur les mines dans un effort d’attirer les investisseurs. L’Equateur n’a pas
de secteur minier significatif, mais il est encore majoritairement inexploré
et pourrait posséder d’importants gisements.
Kinross a acheté Fruta del Norte à Aurelian
Resources en 2008 pour la somme d'1,2 milliard de
dollars, et l’a surnommé ‘la découverte la plus excitante de ces 15 dernières
années’.
Mais le risque politique était
présent dès le départ. Kinross n'a acheté la mine qu’après que les craintes
quant au climat d’investissement aient fait perdre 93% aux actions d’Aurelian en seulement quelques mois.
Le président Rafael Correa, réélu en février, a pour objectif principal de
réduire la dépendance de son pays aux exportations de pétrole. Après sa réélection,
il a dit à Reuters qu’il espérait signer un contrat avec Kinross sous six
mois.
Kinross a fait part de son
désir de réduire la valeur comptable nette de son projet. Sur la charge de
720 millions de dollars relative au deuxième trimestre de cette année, l’imputation
hors trésorerie s’élèvera à 700 millions de dollars.
Après s’être vu demander si
cela permettrait à sa société de récupérer une partie de la valeur de son
projet, Mr Rollinson a indiqué que, quelle que soit
sa décision, il se trouve dans une impasse.
Selon Mr Rollinson,
le récent effondrement du prix de l’or n’a pas influencé cette décision – l’impôt
à l’origine du désaccord ne serait applicable que si le prix de l’or était relativement
élevé.
Face au risque de voir apparaître
un mouvement de ressac de la part de leurs investisseurs suite à des
acquisitions coûteuses et des dépassements de coûts, les sociétés minières se
concentrent désormais sur leurs profits plus que sur leur croissance.
En avril, Mr Rollinson déclarait qu’il considèrerait réduire sa
production pour se concentrer sur ses marges bénéficiaires.
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